vendredi 30 janvier 2015

Hawaii - le reste (partie 1)

25 décembre - 3 janvier

Comme prévu, j'ai la flemme de faire encore 9 articles sur notre séjour à Hawaii alors j'ai mis (dans l'ordre quand même) le reste des photos qu'on voulait vous montrer.

25 décembre
Malgré que la navette de l'aéroport n'est jamais passée nous chercher, nous avons réussi à nous envoler pour Big Island. Sur Big Island, nous avons loué une voiture et nous sommes parti à la recherche de la maison que nous avions louée via AirBnB. Grâce au sens de l'orientation de Christophe, nous avons fait quelques détours sur la route entre l'aéroport de Kona et la ville d'Hilo. Cela nous a permis de profiter de la variété de paysage extraordinaire pour une île pas bien grande.

Malgré l'aide de Christophe comme copilote, nous sommes tout de même arrivés à bon port. Il semble que je n'avais pas lu la description de la "maison" avec beaucoup d'attention parce qu'elle s'avère être au bout d'une piste en terre et en rochers assez difficile à pratiquer et il n'y a pas d'électricité ni d'eau potable. Mais notre hôtesse est adorable et nous a apporté deux gallons (3,8L) d'eau en prévision.

La lave autour de l'aéroport à l'ouest

Christophe qui fait de l'art

Une plage tout au nord

Une sorte de désert aride au nord-ouest

De verts pâturages au centre-ouest

Un monstrueux volcan (Mauna Loa) en plein milieu

Une météo néozélandaise à l'est de l'île

Notre "jardin" tout au sud de l'île


26 décembre
Nous partons à la découverte de nos proches environs. A la sortie de notre euuh... résidence, nous récupérons deux jeunes autostoppeurs hawaïens. Ils nous racontent qu'ils vont au bled juste à côté, Pahoa, pour voir la coulée de lave. Ca nous semble être une bonne idée. La lave a refroidi et a durci à la surface mais l'intérieur est encore chaud. Cette coulée s'est arrêtée fin novembre et une nouvelle à repris un peu plus haut et se dirige maintenant vers la place du marché. On ne peut malheureusement pas s'en approcher. Par précaution, la sécurité civile a joliment emballé les poteaux.

Enfin, il est bien trop chaud pour rester à côté de la lave. Nous partons à la recherche de sites de snorkelling. Malheureusement, avec toutes ces coulées de lave, il n'existe aucune plage de sable de ce côté-ci de l'île. Par contre, il y a des "tidal pools" (mares résiduelles en français mais ça fait moins joli) pas bien loin. Ce sont des petits bassins où l'eau et les poissons restent piégés lorsque la marée descend. Et comme c'est peu profond, l'eau y est (un peu) plus chaude que l'océan et c'est donc une véritable forêt de coraux et de poissons de toutes les couleurs. On ne voit pas bien sur les photos mais il y a des dizaines de bassins sur tout le littoral et on peut barboter de l'un à l'autre avec son masque et son tuba en poussant des grands "hoooon ha hu he hoisson !!" (c'est du franco-tuba).

Nous partons ensuite à la recherche du fameux phare dont le gardien aurait fait des offrandes à Pélé, déesse des volcans, pour qu'elle épargne le phare lors d'une éruption. Pélé a visiblement été d'accord et la coulée s'est divisée en deux et a fait le tour du phare. Il semblerait que les habitants de Kapoho, le bled voisin, n'aient pas prié assez fort, toutes leur maisons ont été avalées par la lave.

Un poteau lava-proof

Une usine pas assez lava-proof

Tidal pools


De l'art



Encore de l'art

Le phare

 
Coucher du soleil et des surfeurs
27 décembre
Visite du parc national au nom tellement original de "Volcano". Le parc est à une vingtaine de kilomètres de chez nous à vol d'oiseau mais depuis qu'une coulée a coupé la route, il faut faire tout le tour. En chemin, on prend en stop Dany, un allemand, qui nous raconte que ce weekend il y aura une fête sur la plage de Pahoa avec plein de drogues et de la musique. J'ai oublié de raconter que Pahoa c'est un peu le Woodstock de Hawaii, avec des hippies, des "artistes", des gens qui vendent des trucs étranges et de la musique. On le laisse avec ses plans à Hilo et on continue vers Volcano.

Comme son nom l'indique, à Volcano, il y a des volcans. La plupart des cratères sont en sommeil sauf Kilauea (dont provient la coulée de Pahoa) et Mauna Loa, l'énorme volcan au centre de l'île. Nous faisons quelques randonnées qui ne sont pas sans rappeler la Nouvelle Zélande. La balade principale fait un bon morceau du tour de la caldéra. La surface du volcan s'est effondrée de nombreuses fois au fur et à mesure des éruptions, créant un bassin entouré de falaises. Lors d'une éruption, la lave déborde du cratère et s'étale dans la caldéra. En 2008, une éruption a emporté l'ancienne plateforme d'observation située au fond de la caldéra. Depuis, il est interdit d'y descendre.

Mais le clou du spectacle vient à la nuit tombée. Durant la journée, le cratère de Halemaʻumaʻu ne semble cracher qu'une fumée noire. Mais une fois dans l'obscurité, on peut voir le cratère luire depuis une plateforme d'observation située, cette fois, en haut de la falaise. Le spectacle est irréel, impossible de s'en arracher malgré le froid ambiant.

De retour chez nous, nous nous renseignons sur l'ascension de Mauna Loa. Nous tombons sur un livre racontant que, malgré la faible longueur de la randonnée (20km), c'est l'enfer absolu à cause du manque d'oxygène, du sol instable, du risque d'éruption et de blizzard. Nous abandonnons donc l'idée de grimper Mauna Loa.
Balade arôme "oeuf pourri"

Halemaʻumaʻu

Juste de la vapeur d'eau

Encore Halemaʻumaʻu

Le cratère de nuit


28 décembre - la journée de l'échec
La soeur de Mauna Loa, c'est Mauna Kea, un volcan encore plus gros au centre de l'île et où est situé tout un chapelet d'observatoires. Faut dire que la pollution lumineuse n'est pas un problème sur Big Island. D'après le guide, on peut trouver de nombreuses randonnées au départ du visitor center de Mauna Kea.

Après être passé remplir nos gallons au robinet de la sortie de notre zone, nous prenons la route de Mauna Kea. Et là, c'est le premier échec de la journée : après 2 heures de route, il n'y a pas d'autres randonnées que l'ascension du volcan, ce qui prend une dizaine d'heures. De plus, impossible de voir les observatoires avant d'être quasiment arrivé donc il n'y a pas d'intérêt à n'en faire qu'une partie. L'autre option c'est d'avoir un 4x4 qui puisse affronter la piste entre le visitor center et les observatoires mais nous n'en avons pas non plus.

N'ayant rien d'autre à faire, nous repartons vers Hilo dans l'espoir de visiter le centre astronomique. Une heure et demi de route plus tard, nous sommes au centre... qui est fermé le lundi.

De dépit, nous partons visiter la rue principale d'Hilo, qui fait environ 400 mètres de long.

Il ne reste plus qu'à aller voir les quelques cascades des environs. En chemin on recroise Dany qui fait de nouveau du stop. Lui aussi va voir les cascades donc nous l'embarquons pour le reste de l'après-midi. Au final, cela nous aura fait beaucoup de route pour pas grand chose d'accompli.

*voix de documentaire* "Tous les jours, Christophe et ses voisins doivent aller chercher de l'eau au seul point d'eau potable de environs, à 5km de sa maison. L'accès à l'eau potable est un véritable problème dans le Tiers-M.. aux USA."
La "route" qui mène chez nous, à End of the Road. Ensuite commence la piste en terre.
Mauna Kea
En face, Mauna Loa

Hilo-centre

Des cascades

D'autres cascades

Une super grande cascade


vendredi 16 janvier 2015

Hawaii - jour 5 - le Northshore

24 décembre 2014
Aujourd'hui est notre dernier jour sur Oahu. Nous avons décidé d'aller tout au nord de l'île pour voir les énormes rouleaux qui font tant le bonheur des surfeurs. Comme nous n'avons pas de voiture, c'est encore en bus que nous faisons le trajet.

Encore faut-il trouver l'arrêt du bus 52 parmi la multitude qui se trouve tout autour de l'énorme centre commercial d'Ala Moana. Lorsque nous trouvons enfin le bon arrêt, un panneau nous annonce que l'arrêt à été déplacé pour cause de travaux. Un plan mystérieux indique l'emplacement de l'arrêt provisoire.

Alors que nous parcourrons les rues autour du centre commercial dans tous les sens, voila qu'un bus 52 pointe son nez à un coin de rue. J'essaye de faire des signes au chauffeur mais celui-ci me regarde à peine et agite juste la main pour dire qu'il ne prend pas de passagers en route. Je ne veux pas monter (enfin si), je veux savoir où est le %*# d'arrêt de bus. J'essaye de mimer ma recherche d'arrêt de bus aux passager à travers la fenêtre pendant que le bus attend le feu vert. Enfin un jeune couple semble comprendre mon message et pointe vers la droite, derrière eux. Halleluia ! L'arrêt de bus se trouve 50 mètres plus loin. Il n'y a plus qu'à attendre 30 minutes le prochain bus 52.

Au bout d'une heure et demi de trajet dont nous n'avons pas pu voir grand chose tellement les vitres étaient sales, nous arrivons au petit bled d'Haleiwa. Finalement les rouleaux ne sont pas aussi impressionnant que je l'avait imaginé mais c'est joli quand même.


A part regarder la mer et quelques surfeurs, il n'y a pas grand chose à faire. La prochaine escale est le Polynesian Cultural Center, situé à 20km à l'est. Le prochain bus n'est que dans 20 minutes alors on flâne un peu et j'en profite aussi pour réserver une navette pour l'aéroport le lendemain. On achète aussi une babiole dans une boutique pour avoir deux billets de 5$ pour nos prochains trajets en bus.

Le temps d'arriver au Polynesian Center, il est déjà 16h. Ca nous laisse juste le temps d'assister à 2 présentations. Le parc représente les peuples des îles Pacifique : Fidji, Tonga, Aotearoa (NZ), Rapanui (ile de Pâques), Tahiti, Hawaii et Samoa. Chaque île permet de s'essayer à des arts et pratiques traditionnels de son peuple. Nous commençons par Fidji pour apprendre à faire du feu. C'est facile nous dit l'instructeur, il "suffit" de frotter un petit bâton dans une rainure d'un gros bâton. Au bout de 10 minutes de frottement acharné, on a un peu de fumée !

Un peu plus tard la présentation de l'île de Fidji commence. Sur fond de hula, l'animateur commence par nous faire faire des tas d'âneries comme claquer des mains, sauter sur place et prononcer des mots en fidjien. Ensuite on passe aux sujets sérieux, l'animateur et d'autres fidjiens nous montrent tout ce qu'il est possible de faire à partir du cocotier et de sa noix. Rien n'est jeté, les feuilles sont tissées, l'écorce est battues en papier, la bogue de la noix de coco sert d'allume-feu, la chair est mangée ou transformée en lait,...

Enfin commence la démonstration de démarrage de feu. Avec les même bâtons que nous plus tôt, 2 fidjiens obtiennent des flammes en moins de deux minutes, c'est impressionnant.

Et bien sûr, pour ne pas gâcher le feu si durement acquis, on a le droit à une démonstration de jonglage avec un bâton en feu.

Après Fidji, nous partons visiter Tahiti dont la présentation porte sur la danse du hula. Cette fois, l'animateur nous fait donc danser le hula. La partie femme est surprenamment plus facile que celle des hommes. J'imagine que personne n'a jamais prêté attention au hula des hommes mais ça ressemble à une sorte de danse des canards, où il faut s'accroupir un peu et écarter et refermer les genoux très rapidement.
Les hommes de l'assistance sont d'ailleurs bien moins enthousiasmés à l'idée d'apprendre la danse que les femmes.

Une fois que nous avons bien massacré leur danse traditionnelle, les danseurs tahitiens finissent par une vraie démonstration. Vidéo de qualité médiocre ici : http://youtu.be/dT5bY_65LLc.


Après cela, les démonstrations sont finies pour la journée. Un grand buffet est servi pour le diner avant le spectacle nocturne final. Nous on a choisi le buffet des pauvres (c'était déjà hors de prix). Pas trop mal à part le poisson qui était complétement fade. Heureusement, il y a de l'ananas à volonté, de quoi s'éclater la panse.

Enfin la journée s'achève par le grand spectacle. Il raconte l'histoire de Mana, un garçon né lors de l'éruption d'un volcan d'Hawai. Ses parents et lui sont forcé de fuire sur leur canoé et voyagent d'île en île au fur et à mesure que Mana grandit. Mana finit par rencontrer une femme, puis perdre son père pendant un attaque d'une tribu ennemie puis à son tour avoir un enfant. A chaque île, les danses et les talents de chaque peuple est démontré. On assiste même à un haka très bien réalisé quand vient le tour d'Aotearoa.

Malheureusement, on a encore pris des places dans la tribune des pauvres, complétement au fond et sur le côté, on n'en profite pas beaucoup.
Comme il était interdit de prendre des photos pendant le show, voici une capture d'écran de leur site.

A peine le spectacle fini, c'est la course ! Il est 21h et le dernier bus jusqu'à Honolulu passe à 21h20. Notre vol le lendemain est à 8h50 donc ça ferait un peu court pour rentrer à pied. Heureusement, on est à l'heure est on n'est pas les seuls à avoir eu la même idée.

Encore une heure et demi plus tard, nous sommes de retour... à Honolulu. Mais pas à Waikiki. 3,8km indique mon GPS et à cette heure-ci, il n'y a plus de bus. Un jeune couple devant nous à l'air complétement perdu et cherche la mer dans la mauvaise direction. D'après eux, à partir de là, ça sera facile de trouver Waikiki. On leur propose plutôt de nous suivre, nous et notre GPS. Finalement, il reste quand même un bus à cette heure-ci et il va justement à Waikiki.

A minuit et demi, après avoir refait les cvalises, nous pouvons enfin aller nous coucher. La nuit va être courte, la navette passe à 6h30 le lendemain matin.

lundi 12 janvier 2015

Hawaii - jour 4 - Man vs Wild

23 décembre 2014
Ce matin, on fait la grasse matinée. Nous n'avions pas allumé la climatisation à cause de son bruit de réacteur mais du coup, nous avons pu entendre la télé du voisin pendant toute la nuit.

La tempête s'est légèrement calmée mais ce n'est toujours pas un temps à faire du bronzage sur la plage. Malgré les alertes inondations, nous décidons d'aller faire une petite randonnée jusqu'à une cascade ultra touristique.

5$ de bus et un trajet glacial plus tard (mais maintenant, je ne me fais plus avoir, j'ai un pull, une écharpe et un k-way), nous arrivons au parc. C'est une balade facile dans la jungle hawaïenne qui n'est pas sans rappeler la jungle néozélandaise.
Il parait que c'est la balade favorite de Barrack Obama. Pendant le trajet, je passe en revue tous les sujets de conversation acceptables en cas de rencontre inopinée avec le président américain. Christophe, lui, essaye de grimper aux bambous, comme dans les films japonais.

Après moins d'un demi-heure de montée en pente douce, nous arrivons à la fameuse Moana Falls.
C'est joli mais bien moins captivant que le groupe d'adolescentes qui a décidé de franchir la barrière de sécurité pour pouvoir faire des photos de plus près. Accessoirement, plus personne ne peut prendre de photos de la cascade sans avoir leurs fesses dessus. Les jeunes demoiselles ne font pas exactement des photos de la cascade, elles font des photos d'elles-même devant la cascade, au moyen de selfie-stick !
Et elles n'ont pas une selfie-stick pour le groupe, elles ont une selfie stick par personne ! Admirez plutot.
Au bout d'une demi-heure à admirer ce spectacle ridicule, nous faisons demi-tour. D'après notre guide, on peut rentrer par le même chemin ou suivre deux autres sentiers qui nous amèneraient au parking du Mt Tantalus. De là, nous pourrions redescendre le long de la route et trouver un bus plus bas. A vrai dire, on ne pourrait pas prendre le bus directement car nous n'avons plus l'appoint sur 5$. On espère donc y trouver une supérette où casser un billet de 20$ et prendre le bus.

Bref, ça a l'air sympa et chaque sentier semble à peu près de la même longueur que le bout qui menait à la cascade. Enfin, le dessin du premier morceau à l'air un peu étrange, mais ça doit être un effet de style de la part de la rédaction. C'est parti.

Au bout de 2h de montée abrupte dans la boue et alors que le soleil commence à baisser, on ne voit toujours pas le bout du premier sentier. On a un demi-litre d'eau par personne, une banane et un paquet de m&ms. Ca fait un peu court comme bivouac. Bien sûr, nous avons laissé les lampes torches à l'appartement. En fait, si le chemin avait l'air court et était dessiné bizarrement dans le guide, c'est parce que ça représentait une montée en lacet de 4km du mont Tantalus et non pas 1km de montée en pente douce.

Enfin, on arrive à la jonction avec le second sentier. On est maintenant à plus de la moitié du chemin prévu, il n'y a plus le temps de rentrer d'où on est venu. Faut espérer que le deuxième sentier sera plus court et nous amènera au bon endroit. C'est reparti, dans la boue et la fatigue.

Vingt minutes de montée plus tard et à court de m&ms, on arrive enfin à un panneau d'orientation. Bah on n'est pas encore arrivé. A ce moment, un jeune couple avec un chien passe près de nous. On leur demande si ils savent quel est le chemin le plus court jusqu'à une route, n'importe quelle route. Contrairement à nos plans, ils nous déconseillent la route du Tantalus, qui est longue et sans bus ou commerce. Ils nous conseillent le chemin qu'ils ont pris et qui redescend complétement de l'autre côté de la vallée. Eux n'ont pas l'air de s'inquiéter du jour qui baisse à grande vitesse ni des énormes nuages noirs qui approchent. "Le seul truc un peu ennuyant, c'est de franchir la rivière à gué une fois en bas" Ajoutent-ils. Ca nous rappelle que la veille, un groupe de jeunes a été emporté par une crue d'orage dans la région. On n'en sortira pas vivant.

Enfin, après avoir pris en photo le panneau d'orientation, on suit les conseils du couple. On rebrousse chemin et on rejoint un autre sentier. On marche encore un bon moment avant que le chemin commence enfin à descendre. La deuxième vallée est magnifique. On aurait bien admiré le soleil couchant si ça n'avait pas été une mauvaise nouvelle dans notre situation.


Comme nous descendons, nous entendons le couple nous rattraper. On engage la conversation et on continue le chemin ensemble.La forêt de bambou se transforme en forêt de pin. Dans la lumière rouge, c'est très beau. Certain petits arbres sont couverts de boules de noël et de guirlandes, c'est amusant.



Enfin, alors qu'on y croyait plus malgré nos compagnons de marche, nous arrivons à la rivière. Heureusement, il n'a pas commencé à pleuvoir, le niveau est toujours très bas. Juste après la rivière, nous voila enfin à la route. Nous expliquons notre problème d'appoint à nos amis qui nous proposent alors de nous déposer en voiture sur une ligne de bus passant devant une station essence.

Grâce à nos bons samaritains, nous achetons des cookies et des cheetos pour casser un billet et nous prenons enfin le bus jusqu'à Waikiki. De retour à l'appartement, il est à peine 19h mais on a l'impression qu'il est 22h tellement on est fatigué.

Voici l'itinéraire que nous avons suivi. Notez comme le morceau orange avait l'air court à vol d'oiseau.

Pour fêter notre chance, nous ressortons diner. Cette fois nous choisissons un steakhouse japonais. Nous nous retrouvons à la table d'un monsieur qui nous explique que c'est son fils qui sera notre chef ce soir. "Il a quitté la fac pour être chef ici." On ne sait pas trop si c'est une bonne chose ou non pour le père.

Enfin, on rentre se coucher. Et cette fois, on allumera la clim pour couvrir le son de la télé du voisin.

vendredi 9 janvier 2015

Hawaii - jour 3 - Pearl Harbour

22 décembre 2014
Aujourd'hui, il pleut. Beaucoup, BEAUCOUP. Il semblerait que la DDE de Waikiki n'a jamais vu de pluie diluvienne ou de piéton parce que toutes les routes et tous les trottoirs se trouvent sous 10cm d'eau. Nous n'avons pas apporté de parapluie et nos imperméables ne sont pas d'une grande aide sous les seaux qui nous tombent dessus. Après avoir tenté de résister vaillament, nous achetons un parapluie pliable. Une fois déplié, force est de constater qu'il est microscopique malgré son prix. Tant pis.

Nous montons dans le bus frigorifique à destination du Pearl Harbour Memorial et, alors que je me reproche pour la dixième fois de ne pas avoir apporté mon parapluie d'Auckland, que vois-je sur les sièges que nous avons choisi ? Un parapluie ! Tout beau, tout neuf, tout oublié par son propriétaire. Une bonne surprise qui nous aide à supporter le calvaire du trajet. Pendant plus d'une heure, un couple de japonais jacasse sans interruption. Je n'avais jamais vu des gens avec autant de chose à se dire. Le temps d'arriver, j'ai un bon mal de tête.

Comme pour fêter mon super nouveau parapluie, la pluie s'est arrêtée. On dépose toutes nos affaires à la consigne du Memorial puis nous choisissons de visiter l'USS Missouri Battleship et l'USS Bowfin  submarine. L'Arizona Memorial, qui marque l'emplacement du bateau coulé lors de l'attaque de japonais, est déjà complet.

On commence par l'USS Missouri. On n'y connait pas grand chose en bateau, mais c'est un gros bateau avec plein de canons. C'est sur le pont de ce navire que les actes de capitulation du Japon ont été signés en 1945.
 La visite se fait en autonomie le long d'un parcours fléché plus ou moins clairement.
Apparemment, la hiérarchie se faisait beaucoup de soucis pour le dos de ses marins et prenait soin de leur fournir un matelas bien dur. C'est important pour la colonne vertébrale.
 Des trucs qui tirent des balles (non chargés).
 Un poste de navigation ou de communication ou quelque chose comme ça avec plein d'écrans.
 Encore des trucs qui tirent, mais cette fois, ça tire des obus. Ici, c'est la vue qu'on a depuis le poste de pilotage.

 L'USS Arizona Memorial vu de loin. Lors de l'attaque de décembre 1941, des torpilles et des bombes mettent le feu au cuirassé. Le feu atteint rapidement la soute à munition et l'avant du bateau explose. Le bateau coule rapidement avec près de 1200 marins. L'épave est restée sous l'eau à l'endroit où elle a coulé. Le mémorial est construit en travers de l'épave.
 Après la visite du Missouri et un hotdog, nous visitons l'USS Bowfin submarine avec des audioguides.
 Le passage entre chaque section du sous-marin est assez acrobatique, surtout pour Christophe et sa souplesse légendaire.
 Sur la tour du sous-marin, le décompte des victoires du sous-marin. Parmi ceux là, et ce pas raconté pendant la visite, un bateau d'évacuation de civils qui quittait l'ïle d'Okinawa juste avant la bataille. A son bord : 1500 femmes et enfants. Le drapeau français représente un cargo du régime de Vichy, qui avait été capturé par les japonais. La sous-marin est tombé dessus par hasard et l'a coulé.
 Et encore des canons.

Au retour, pas de japonais pour nous casser les oreilles. Nous descendons du bus juste à temps pour le coucher du soleil alors on profite pour faire des photos et des selfies.
 
 Au bout, la colline de Diamond Head.
 
On décide aussi qu'on a bien mérité un petit verre. Nous trouvons un bar sur la plage et y installons nos derrières fatigués. Ils ont justement le même vin blanc californien qui m'avait bien plu la veille. "J'espère qu'il en mettront un peu plus dans le verre qu'au resto d'hier". Ah bah oui, le barman me rempli mon verre ballon presque jusqu'à ras bord. Heureusement qu'on est à pied. 

Pendant que Christophe et moi admirons tranquillement le soleil se coucher en écoutant un groupe jouer du Hula, nos voisins de bar se penchent vers nous.
"- Excusez-nous, avec mes amis on se demandait d'où vous veniez. Moi je mise sur un pays scandinave mais eux parient sur un pays d'Europe de l'Est.
- (waaaaaat) Euh non, ni l'un ni l'autre mais on est bien européen en effet.
- ah, allemand ?
- non.
- italien ?
- non.
- espagnol !
- nooooon.
- français !
- ouiiiiiii !"

Après mon verre de vin et un plat de frite pour éponger un peu, nous rentrons bien fourbu.

Comme il n'est pas très tard, nous allumons la télé pour admirer la culture locale. Il y a environ 200 chaines mais tout semble dater des années 80-90. Il y a même un spot de pub avec Chuck Norris ventant une machine de musculation. Au final, on tombe sur les infos. Apparemment, la pluie a fait des dégâts dans la région. Il y a eu des inondations dans les vallées autour et un glissement de terrain. La tempête se dirige maintenant vers Big Island et s'est transformée en blizzard. Voici qui n'augure rien de bon pour nos vacances.