Dimanche 13 novembre
Astrologie : boulot
Rien de renversant côté boulot pour cette semaine. Mon
testeur ayant été réparé vendredi soir, j'ai juste passé la semaine à
programmer mes circuits, les visser dans leur boitier puis les tester. En tout
environ 120 circuits dans la semaine. Le client va enfin pouvoir être livré.
Bref, fait marquant : Anna offre un gâteau à chaque
anniversaire d’un employé. Cette semaine c’est Cloé, le labrador de Define qui
a eu 7 ans (on en est pas sûr vu que Anna et Anthony se sont disputés 10
minutes à ce sujet et qu’Anna a fini par hausser les épaules en me disant tout
bas « je sais que j’ai raison »). Pour l’occasion, Gilbert, Gerald et
César ont chanté « Joyeux Anniversaire » en aboyant.
Astrologie : amours
Cette semaine, Rolla a fait sa demande en mariage à sa
copine. Il est sûr que c’est la femme de sa vie puisqu’il sort avec elle depuis
un an et qu’il ne l’a jamais trompée. Comme il aime beaucoup parler, nous avons
eu droit au récit complet de la demande.
Il semblerait qu’il se soit débrouillé pour lui faire
remettre 10 roses rouges tout au long de la journée, chacune accompagnée d’un
mot comportant une qualité qu’il aimait chez elle. Ensuite, il a loué une Lamborghini
avec chauffeur pour aller la chercher à son travail, avant de lui faire sa
demande officielle à genoux, en lui offrant une énorme bague pavée de diamants
(1 carat au total). Personnellement j’aurais préféré un seul diamant d’un carat
mais bon, elle a dit « oui » quand même.
Par contre, le lendemain, il a apporté la bague chez le
joailler pour la faire graver « Rolla – Nilou ». Sauf que sur le
papier où il devait marquer l’inscription, il a marqué n’importe quoi, juste
pour voir la police d’écriture. Ce qui devait arriver arriva : la bague s’est
retrouvé gravée du n’importe quoi en question. Nilou était furax et Rolla a
rigolé, comme d’habitude.
Ô rage, ô désespoir, etc
En dehors de cela, j'ai porté la Legacy au garage pour le
WOF. Le WOF est l'équivalent du contrôle technique sauf qu'il faut le faire
passer tous les 6 mois lorsqu'on a une épave. C'est un peu contraignant mais ça
ne coûte qu'une trentaine de dollar...en principe.
J'ai donc porté la voiture au garage en face du boulot un
matin et, vers midi, un message m'attendait sur mon portable. N'ayant plus assez
de batterie pour l'écouter, j'ai franchi les 100 mètres me séparant du garage
pour savoir si tout allait bien.
Lorsque le garagiste m'a vu arriver, il a pris un air
endeuillé de circonstance et m'a annoncé "la direction assistée perd de
l'huile, faut tout changer, ça fera 800$". "Euh, je vais réfléchir
parce que, voyez-vous, la voiture vaut 1500$, et encore, c'est parce que les
pneus sont neufs" lui répondis-je. Je n'ai même pas ajouté que ce n'était
surement pas le seul problème vu que la Legacy refuse de plus en plus souvent
de démarrer (mais juste quelques minutes).
Sur conseil de mes collègues et d'après une expérience vécue
par d'autres français, j'ai donc pris rendez-vous chez un autre garagiste pour
repasser le WOF. Avec un peu de chance, ils n'y verront rien, ou alors quelque
chose de moins cher, ça me fera économiser 770$. Résultats attendus mercredi.
[un peu plus tard]
Comme mon article a un peu de retard, nous sommes déjà
mercredi, je vais donc pouvoir vous épargner un suspens insoutenable. Ce matin
donc, j’ai porté la Legacy au garagiste que m’avait recommandé Anna. Vers
11h30, Rolla, qui est aussi client de ce garage y a porté son énorme 4x4 Lexus
pour une révision et en est revenu mort de rire. D’après ses dires, le garagiste
lui a dit que ma voiture était une épave, qu’il ne voulait même pas y toucher,
qu’elle était à l’agonie et qu’elle allait même prendre feu incessamment sous
peu. Je n’ai pas trouvé ça aussi drôle que lui et c’est donc avec une profonde
déprime que j’ai attendu la pause de midi pour aller chercher la voiture.
Fort heureusement, Rolla parle beaucoup trop et invente la
moitié des choses. Il se trouve donc que la seule chose vraie dans toute son
histoire est que la voiture est effectivement à deux doigts de prendre feu. Comme
l’avait dit le premier garagiste, la direction perd de l’huile, et que cette
huile s’écoule joyeusement sur le tuyau d’échappement. Il suffirait donc d’une
étincelle ou que le tuyau soit un poil trop chaud pour allumer l’huile et, dans
le même temps, toute la voiture. Par contre, il ne m’a demandé « que »
300 à 500$, selon qu’il faille changer une pompe ou non. Néanmoins, en
garagiste honnête qu’il est (comme tous les kiwis en fait), il m’a averti que
la Legacy était définitivement en fin de vie, et que ces réparations tiendraient
peut-être jusqu’au prochain WOF, et encore.
La question est maintenant de savoir si :
-
- On ne fait pas les réparations et on la vend
telle quelle à un « wrecker » qui nous en donnera dans les 400$ pour
les pièces.
- - On fait les réparations et on la garde jusqu’à
sa belle mort (ou la nôtre).
- -
On fait les réparations, on la revend à un péquenaud
pour 1500$ (ce qu’elle vaudra).
En guise de remplacement, Sarah et Manu quittent la NZ début
décembre et devront revendre leur énorme maison-4x4 mais il est tout aménagé,
nous n’aurons peut-être pas utilité de tout ce fourbi avant de faire le grand
tour de NZ. Autrement, j’ai repéré un 4x4 à vendre sur le site des français,
beaucoup plus récent et tout révisé. A voir…
Corporate event
Pour repartir sur une note un peu plus gaie, voici le récit
de la soirée de baptême de Define Instruments.
Ce vendredi 11 novembre (qui n'est pas férié chez ces
hérétiques anglo-saxons) était donc organisée une petite soirée pour fêter la
naissance de Define Instruments et en coller plein la vue à nos clients. La
soirée commençant à 17h30 (des barbares vous disais-je), nous avons la
permission de quitter le boulot à 14h30, puisque, c'est bien connu, il faut 3
heures à une fille pour se préparer. Je me moque mais j'ai été en retard quand
même.
Bref, Anna et Rachel m'ayant parlé depuis une semaine de
tout ce qu'elles avaient prévu pour la soirée (coiffeur, esthéticienne,
manucure, bronzage artificiel, etc.), j'ai décidé de faire un effort surhumain
et j'ai pris rendez-vous dans un salon pour une manucure de base.
Je dois bien dire que je n'ai jamais vécu quelque chose
d'aussi effrayant et désagréable qu'une manucure (c'était ma première fois). On
m'a limé la peau en même temps que les ongles, on m'a trituré les cuticules
avec un outil en métal avant de me les arracher avec une pince. Je reconnais
que ça ne fais pas mal mais c'est très angoissant à voir. En plus, la dame
était chinoise, ça fait toujours peur, surtout quand ils touchent à vos ongles.
Lorsque l'esthéticienne m'a demandé de choisir un vernis,
j'ai essayé de lui demander quelque chose de discret, de "nude". Elle
m'a alors proposé de faire comme à ma voisine de manucure : un vernis rose
bonbon avec des paillettes. On ne doit pas tous avoir la même conception du mot
"nude". J'ai quand même fini par lui montrer un vernis rose pâle,
comme pour la french manucure. Après un quart d'heure de séchage, la dame m'a
dit que c'était bon. J'ai donc plongé la main dans mon sac pour attraper mes
clés de voiture, et dans le même temps, égratigner toute ma nouvelle manucure.
Je ne suis pas faite pour ça.
Après toutes ces émotions, j'ai enfin pu rentrer me préparer
puis appeler un taxi pour aller chercher Christophe et nous
rendre à la soirée. C'était sans compter que, grâce à mon accent qui a encore
quelques progrès à faire, le standard des taxis enverrait mon taxi à l'autre
bout de la ville avant de me rappeler pour me dire que je n'étais pas à
l'adresse indiquée. Lorsque finalement le taxi est arrivé, il n'avait jamais
entendu parler du club où devait se passer la soirée, et bien-sûr, je n'avais
pas pensé à prendre le carton d'invitation.
Lorsque nous avons récupéré Christophe, le chauffeur a
commenté "he looks Russian". Oui, ce n'est pas la première fois que
j'entends ça, mais allez visiter certains villages savoyards, ils sont tous
comme ça, et en plus, ils s'appellent tous "Jay". Bref, le chauffeur
nous a donc déposés devant l'adresse approximative du club (dont je me
souvenais à peu près) et nous avons cherché le club pendant un bon quart
d'heure. Finalement, on est entré dans un magasin et un vendeur nous a indiqué
une micro-porte un peu plus loin, où il y avait effectivement indiqué sur une
feuille A4 "Define Instruments corporate party".
J’ai pu présenter Christophe, le plus bel homme de la Terre,
a tous mes collègues ainsi qu’aux patrons. Nous avons principalement passé le
temps en buvant une sorte de Champagne et en discutant avec des clients ou mes
collègues.
Wilmund, Gilbert, César, moi et le plus bel homme de la Terre |
Au moment des discours, Rolla a fait un parfait discours de
commercial avec beaucoup d’aisance, en sortant quelques blagues que je n’ai pas
compris et a fini le récit de notre changement de nom en disant « We chose
"Define" because it shows that we do the cool shit ». C’est tout Rolla.
Rolla, Nilou et Anna |
Anthony a enchainé par un long discours d’ingénieur auquel
personne n’a rien compris mais on a applaudit quand même.
Anthony, le big boss |
Enfin Anna a fait un
rapide discours très émouvant sur « la force d’une entreprise c’est ses
employés », c’était très beau. Par contre, ils ont montré sur vidéoprojecteur
la photo des nouveaux arrivants sauf que la photo avait été étirée sur l’écran,
c’était hideux. Ils ont ensuite montré la photo de tout le personnel sous la
nouvelle bannière Define, sauf qu’on nous avait dit de faire une grimace, c’était
encore plus hideux. Pour finir, Anna a dit qu’elle jugeait que nous étions des
employés heureux puisqu’elle ne pouvait pas travailler à notre heure de repas,
tellement on faisait de bruit en rigolant dans la cuisine. Sans oublier que le
slogan de notre équipe et que l’on entend toutes les cinq minutes dans l’atelier
est « Okay,… » et nous avons répondu tous en cœur « Allright ! »
(avec l’accent philippin, mexicain, français).
La team philippine : Meloy, Gérald, Gilbert et Wilmund |
Bref, après 5 flutes de champagne et 3 malheureux
petit-fours, nous sommes rentrés tant bien que mal en taxi, avec chacun un
sac-cadeaux de goodies Define, d’un demi de champagne et de bonbons (à moins
que ce ne soit des cailloux décoratifs).
Le lundi suivant, Anna nous a offert deux énormes gâteaux pour
nous remercier de nous être mis sur notre 31 et d’avoir fait tant d’impression
devant les clients. Apparemment, elle a reçu beaucoup d’éloge de la part des
invités et il semblerait qu’on soit une boite « cool » qui donne
envie d’en faire partie. Le principal c’est
qu’on a eu du gâteau. Au passage, Rolla m'a dit que César et lui pensait que Christophe avait l'air russe. On va commencer à le savoir.