vendredi 23 décembre 2011

Encore une chronique

Social sport
Depuis le temps que je vous raconte ma vie, je me rends compte que j'ai oublié de vous parler d'un aspect important de la vie du kiwi : le social sport.

En effet, il est de bon ton de réserver une heure ou deux dans la semaine pour pratiquer un sport avec ses collègues.

Malheureusement, les néozélandais font rarement dans la demi-mesure, probablement parce qu'ils mesurent tout en cup et non en grammes. Bref, il y a d'un côté les néozélandais qui ne pratiquent pas de sport (ou alors la pêche à la mouche) et de l'autre, les néozélandais qui pratiquent un sport. Ces derniers ne se contentent alors pas de courir 20 minutes par semaine ou faire un tennis quand il fait beau mais pas trop chaud, les néozélandais sportifs pratiquent leur sport à un niveau quasi-olympique.

Christophe fait du social volley et du social ultimate (frisbee) avec ses collègues de Derceto et ils rencontrent toutes les semaines en match les autres équipes de BECA. Or, les collègues de Christophe sont de gentils étrangers et leurs adversaires sont des kiwis. Ainsi, toutes les semaines, leur équipe se fait laminer à grand coup de smatchs rageurs par des équipes qui sont venues pour casser de l'adversaire et pas pour rigoler. C'est beau le social sport.

De mon côté, j'ai aussi mon social sport : la Zumba ! Kesako ? Ce sont les pires exercices de fitness sauf que, pour pimenter un peu la chose, il faut les faire en sautillant dans tous les sens. Bref, c'est une nouvelle forme de torture à laquelle Anna et Rachel me trainent tous les mardis soirs. Bon en vérité c'est une sorte de séance de fitness avec un mélange de toutes sortes de danses : indienne, orientale, jazz, rock... Il n'empêche que c'est épuisant.

Plantes
Une de nos pensées étant morte il y a quelques semaines, nous avons décidé de passer au King's Barn en racheter une pour la remplacer. Comme d'habitude, nous sommes ressortis avec tout un bazar mais pas de pensée.

Pour commencer nous avons acheter une plante dont je rêvais depuis longtemps et qui était en super promo, voici Bernard le Bougainlavillier, urf urf. Je l'ai eu de haute lutte après avoir assommé un couple de chinois qui voulais me le piquer et j'ai moi-même été agressée par 3 pots de bougainvillier qui me sont tombés dessus avec le vent. C'est que ça griffe méchamment ces sales bêtes!

Nous avons encore acheté 2 plantes d'intérieur moches pour Christophe qui aime bien ça, ainsi qu'un grand pot et de la terre pour planter mes deux plants de tomate restant.

Enfin, voici Theodore le carnivore. Dès qu'il fait chaud et que nous commençons à ouvrir les fenêtres, nous sommes envahis de mouches qui volent partout. Plutôt que de les pourchasser avec un torchon (ma spécialité), nous avons acheté une plante carnivore en espérant régler le problème. Je ne peux pas encore dire si ça marche vraiment vu que la dernière mouche qui est rentré chez nous, c'est moi qui l'ai tué d'un coup de torchon derrière les oreilles avant de la donner à manger à ma plante.
La plante de Chuck Norris

Tricot trop court
Après presque 3 mois de travail, j'ai enfin fini et assemblé mon pull en tricot. Comme je le craignais, il est beaucoup trop court, il manque 5cm aux manches et au corps.


J'ai trouvé une technique pour le rallonger mais je vais d'abord tester ça sur un bout de tricot avant de massacrer mon pull. Je vous tiens au courant.

Boulot

Christophe : Une tradition de Noël de mon entreprise est d'attribuer à chaque employé un collègue à qui offrir un petit cadeau de Noël. J'ai offert à ma victime un pistolet à fléchettes en plastique et mes collègues m'ont offert une casquette Rugby World Cup avec un pins de supporter de l'équipe de France, ça m'a bien fait rigoler.
On est allé ensuite participer à un cours de cuisine (fête de Noël de la boîte) où le vin (blanc) a coulé à flot. J'ai appris à vider un poisson et à faire une mousse qu chocolat. Je vous rassure il s'agissait de deux plats séparés ;).
Une autre tradition de Noël dans mon entreprise est de recevoir un "award". Un peu comme un Gramy Award mais en moins prestigieux. Moi j'ai eu le CubistAward. Ca n'a aucun rapport avec un cubi de vin rouge casino supermarché à 4,5E le litre, il s'agit en fait d'une récompense artistique pour mon schéma de réseau hydraulique.
Tout ça ne casse pas trois pattes à un canard vous me direz, ce qui casse le bec d'un kiwi par contre c'est les 4500 dollars d'augmentation que j'aurais l'année prochaine. Tout ceci à condition que mon projet n'échoue pas, mais comme je sais vider un poisson en moins de 30 minutes je peux toujours aller bosser à la criée du port.   



On applaudit très fort Christophe pour avoir daigné écrire un article sur notre blog. Revenons aux choses intéressantes.

Barbara : De mon côté, j'ai toujours mes 1000 transmetteurs à passer au calibrateur. Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais le calibrateur en question est un peu dans les choux et calibre mes circuits n'importe comment dans 95% des cas.

Mon projet principal est d'ailleurs de réparer le calibrateur pour qu'il soit bon dans 100% des cas. Y a de l'espoir. Ca fait d'ailleurs environ 2 mois qu'Anthony m'a confier cette tâche en me donnant un délai de 6 mois pour y parvenir. Autant dire que ça fait 2 mois que je me tourne les pouces, d'autant que j'ai régulièrement d'autres produits à calibrer (sur des calibrateurs qui marchent).

Or, tant que le calibrateur n'est pas réparé, il me faut recalibrer les circuits à la main avec un logiciel pas vraiment pratique et c'est assez long. Du coup, avec ma commande de 1000 transmetteurs, c'est la flemme d'avoir à les recalibrer à la main qui l'a emporté sur la flemme de réparer le calibrateur.

Histoire d'avoir un peu plus de motivation, Anthony est passé vendredi dernier pour m'annoncer qu'il voulait faire un point d'avancement sur le projet le lundi d'après... Du coup, le vendredi même, j'ai mis tous mes neurones sur l'affaire, fait des tas de calculs statistiques, tracé des magnifiques courbes et j'en ai sorti une super fonction à ajouter au code du calibrateur pour corriger ses calculs.

Après une petite série de test, j'ai pu constater que la fonction donnait des résultats un peu en dessous de mon objectif. J'ai donc rajouté un "+2" complétement au hasard et il se trouve que ça marche beaucoup mieux. Il s'agit donc maintenant de calibrer une bonne série de circuits avec ma nouvelle fonction et de voir si les résultats sont validés.

Au final, ça fait 1 semaine que j'attends le passage d'Anthony et il n'est toujours pas venu. C'était bien la peine. Par contre, j'espère qu'il ne voudra pas savoir pourquoi il y a un +2 qui traine au milieu du code.

Joyeux Noël
On a toujours autant de mal à croire que nous sommes en Décembre et que c'est la veille de Noël. Pour moi, on est toujours en juin-juillet et les pub à la télé montrant le train Coca-Cola sous la neige me parait complétement absurde.

En cette période de creux, nos entreprises sont fermées et nous nous apprêtons à passer 2 semaines dans la moitié sud de l'île du sud. Vous suivez? Bref, nous serons sur les routes entre le col d'Arthur's Pass, le Franz Ferdinand Glacier et les fjords de Milford Sound .

En attendant, ce soir nous fêterons Noël autour de foie gras acheté au poids de l'or, de saumon fumé, de gambas et de pâtisserie. Ensuite on pourra ouvrir les cadeaux, réunis en masse au pied du sapin.
Mon beau sapin, roi des sapins.

On vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d'année et si nous survivons à notre passage à Christchurch, nous serons bientôt de retour pour vous raconter notre périple et vous faire baver devant les photos.

Portez-vous bien !

mercredi 14 décembre 2011

Flash info

- Where is the Subaru ?
- The Subaru is in the kitchen.

Aujourd'hui je comptais écrire un article pour me plaindre de notre été pourri, de mon rosier qui ne fait plus de fleur ou de mon boulot casse-pied. Finalement, c'est la voiture qui remporte le pompon.

Ce soir donc, après une horrible journée à tester ma nouvelle fonction de calibration au point de penser au suicide, j'ai pris ma voiture. A peine avais-je parcouru quelques kilomètre que je tombais sur un embouteillage. Il y a à peine 1,2 millions de personnes à Auckland tous villages confondus et il faut que ces boulets soient tous sur MON autoroute !

Bref, alors que je progressais péniblement dans les bouchons en chantant à tue-tête du George Brassens et du Joe Dassin (oui la maison me manque, non il n'y a pas de radio dans la voiture), je vis un léger panache de vapeur s’échapper de mon capot. "Huum, ne paniquons pas, la dernière fois, c'était juste la pluie qui s'évoporait au contact du capot". Sauf que le léger panache se transforma rapidement en intense fumée blanche sortant de tous les côtés de la voiture. En pleine panique (rappelons que le garagiste avait dit que l'huile sur le pot d'échappement pouvait mettre le feu à la voiture), je rejoignis tant bien que mal la bande d'arrêt d'urgence, devant pour cela insulter et klaxonner les voitures me dépassant par la gauche et qui pensaient que je voulais leur piquer la place. Bah oui, c'est connu, quand une voiture crache autant de fumée qu'une locomotive à vapeur, c'est qu'elle veut changer de file pour dépasser.

Une fois sur la bande d'arrêt d'urgence, j'ai pu couper le moteur, reprendre mon souffle et constater que la voiture n'explosait pas. Par contre, l'indicateur de température du moteur était dans le rouge-cramoisi et de la fumée continuait de s'échapper du capot. Fort heureusement, une dame de la Automation Association avait réussi à nous vendre une assistance automobile le mois dernier. J'ai donc pu appeler la AA et leur expliquer plutôt facilement mon problème et ma localisation pour qu'ils m'envoient de l'aide. (mon anglais s'améliore)

En attendant dans la voiture (je sais, il faut se mettre derrière la rambarde mais là, il pleuvait, il y avait du vent, et derrière la rambarde, il y avait la mer), je commence à sortir mon tricot pour patienter, lorsqu'une voiture s'arrête juste devant la mienne. "Tiens, peut-être est-ce un preux chevalier qui m'a vu en détresse et qui vient offrir son aide, peut-être sera-t-il grand beau et fort...ah non, un chinois". Mon preux chevalier se trouve en fait être Kun, un collègue de Define, qui a reconnu ma voiture et qui s'est arrêté voir ce qu'il se passait.

Je lui explique tant bien que mal ce qu'il s'est passé et il en conclut que le liquide de refroidissement a dut se mettre à bouillir avant de s'échapper. Pour vérifier ça, il ouvre le capot et... se fait copieusement arroser de liquide brunâtre. Ah oui, il avait raison. N'ayant pas d'eau avec nous pour re-remplir le réservoir, il me propose donc d'attendre le type de la AA avec moi. Peu de temps après, celui-ci arrive justement et aboutit à la même conclusion que Kun : le moteur a surchauffé. Par contre, remettre de l'eau ne suffirait pas, on aurait le même problème 2 kilomètres plus loin. Binvinzou, c'est ennuyant. Il appelle donc une dépanneuse et s'en va vers d'autres aventures. De son côté, Kun doit repartir mais il me propose de venir me chercher pour le boulot demain matin, en attendant le verdict pour la Legacy.

Un petit quart-d'heure plus tard, la dépanneuse arrive et un homme ressemblant à un curieux mélange entre Einstein et Gandhi en descend. En quelques minutes, la voiture est tractée sur la remorque et nous prenons la route d'un garage pas loin de chez nous. Ca m'a fait mal au cœur de voir ma pauvre voiture comme ça. A Sandringham, le dépanneur laisse la voiture devant le garage et moi je prends la direction de la maison à pied.

Voila comment finir l'année en beauté, à une semaine des grandes vacances d'été (niak niak). Bref, le cadeau de Noël est tout trouvé.

PS : on me souffle dans l'oreillette que j'ai l'air malheureuse en Nouvelle-Zélande. Rien n'est plus faux, c'est juste que j'adore me plaindre (surtout quand on m'écoute) et que j'aime encore plus exagérer mes récits. Du coup, on peut croire qu'il ne nous arrive que des pépins mais c'est faux. Je suis très heureuse ici, j'ai un job un peu casse-pied mais pas stressant, une maison sympathique, un pays magnifique à visiter et Skyrim tourne sur mon PC. Que demander de mieux ?

vendredi 2 décembre 2011

Chronique des semaines passées


Du 13 au 26 novembre

Boulot

A Define, la semaine a été marquée par le déménagement d'une partie des équipements. Pleine d'ambition et forte de paraître au palmarès des 10 entreprises "à surveiller", Define voit grand ! Ils ont donc acheté une nouvelle ligne de production et, dans le même temps, fait l'acquisition du bâtiment voisin.

Le projet est pharaonique : Gilbert, César et moi quittons notre minable cajibi et déménageons au premier étage du nouveau bâtiment. Hamid et Meloy quittent eux aussi leur placard pour le rez-de-chaussé. Ce sera le grand luxe : nous pourrons même nous étirer sans assommer nos voisins. Notre étage dispose même d'un petit balcon où nous avons déjà prévu de faire installer un jacuzzi et un barbecue. Ca viendra parfaitement compléter le frigo à calibration qui sert déjà à stocker les bières. J'ai aussi prévu de recouvrir les baies vitrées de plantes en tout genre, ça va être chouette.
L'ancien cajibi




Le nouveau palace


Côté production, la nouvelle ligne devant être installée dans le premier bâtiment, il faut en sortir les actuelles lignes qui seront déplacées dans le nouveau bâtiment. Ca ne me parait pas d'une logique bouleversante mais c'est la patronne qui décide.

Enfin, ça a été plus facile à dire qu'à faire. Il m'a fallu 2 jours pour transférer le bazar inouï des techniciens jusqu'à notre nouvelle base, pendant que les hommes étaient réquisitionnés au déménagement des machines et des meubles. Anna m'avait gentiment prêté Janette, une collègue un peu cloche, pour m'aider mais ça m'a plutôt ralenti qu'autre chose : "Barbara, je pose ça où?" "Euh, bah sur le chariot là" "Et ça?" "Sur le chariot aussi" "Et ça?" etc.
Les doigts dans le nez

Ca a été la même chose quand il a fallu tout ranger dans notre salle. Au final, j'ai trouvé une excuse pour m'éclipser et elle a très bien tout rangé toute seule.

J'ai aussi eu l'occasion de faire un peu de peinture. Anna voulant que le nouveau bâtiment soit un modèle de propreté et de netteté, elle voulait que nous jetions deux petites étagères laides mais bien pratiques pour ranger les innombrables boites de circuits. J'ai néanmoins réussi à monter les étagères en douce et à les repeindre en blanc. C'était beaucoup moins amusant à faire que je ne l'imaginais, mais après avoir tanné mes collègues pour pouvoir peindre les étagères, je n'avais plus le choix. Finalement, mes étagères sont très jolies et Anna m'a autorisée à les garder. Par contre, je me suis faite engueuler pour avoir mis des goutes de peinture blanche sur le sol fraichement peint en gris mais ça m'étonne un peu, j'avais mis une grande bâche sur le sol.

Vendredi, c'était l'anniversaire de Gérald. Mercy a apporté une énorme marmite de nouilles sautées aux fruits de mer, c'était magique! Par contre, on les a mangées à la pause de 10h15 donc on n'avait plus faim pour le midi.
Vendredi, 15h30.
A Define, on travaille dur.
Le même jour, n'ayant plus rien à ranger, à peindre ou à nettoyer, j'ai été voir Gérald pour qu'il me donne du boulot. Je me suis retrouvée avec 800 diodes aux pattes de chacune desquelles il m'a fallu souder 3 fils. A la fin de la journée, je ne pouvais plus voir une diode en peinture et il m'en restait 550 à faire. Bac+5 en soudure.

Surprise party

Pour fêter les 40 ans de Gérald, sa femme a organisé une grande surprise party. Nous avions rendez-vous à 13h00 dans un bâtiment portant la mention "Eglise" mais qui ressemblait à un grand hangar. Ne sachant pas trop quoi apporter, j'ai fait une tarte tatin dont le caramel s'est entièrement répandu sur mes genoux dans la voiture. Sur place, nous avons retrouvé César, Gilbert et sa famille, Hamid, Meloy ainsi que Anna et Anthony. Nous avions d'ailleurs croisé Anna au supermarché le matin même, mais ne sachant pas si elle était invitée, j'avais peur de faire une gaffe. Ma tarte tatin a rejoint les autres desserts sur un grand buffet et l'attente a commencé.

Finalement, après une longue attente principalement meublée par le bavardage incessant d'Anna, les lumières se sont éteintes et un Gérald un peu boudeur a fait son apparition. Son boudin n'a pas duré puisqu'on a hurlé "Surprise!" en allumant les lumières et il en est resté comme deux ronds de flan. 

Lorsqu'il a été remis de ses émotions, sa femme et son fils ont fait un petit discours puis nous avons remercié le Seigneur pour avoir accordé 40 années à Gérald et prié pour qu'il en ait encore beaucoup d'autres. La fête avait manifestement été prévu de longue date puisque les comploteurs avaient même réussi à enregistrer un message vidéo de la part des parents de Gerald, restés au pays. Inutile de préciser que Gérald pleurait comme une madeleine en regardant la vidéo. Enfin, la femme de Gerald a dit le bénédicité et nous avons pu nous ruer sur le buffet.

Tout était excellent, en particulier un plat de bœuf qui ressemblait très fort à du bœuf bourguignon, ça rappelait douloureusement la maison. Anthony, qui me tanne plus ou moins subtilement pour que j'apporte des gâteaux français au boulot a pu se régaler avec ma tarte tatin. Il n’y a d’ailleurs que nous qui y avons touché, les philippins ayant dû se méfier de cette drôle de tarte.

Après, le repas, l’ami de Gérald et animateur de la fête a annoncé qu’il y allait y avoir des jeux et a commencé à appeler des gens pour former des équipes, dont Hamid le timide, Anthony, Meloy et César. Les joueurs ont été divisés en trois équipes et le but était de créer une couche à l’aide d’un rouleau de papier toilette à l’un des membres de chaque équipe. C’était un spectacle assez rigolo et c’est l’équipe d’Anthony qui a gagné avec une couche impressionnante. Vive les ingénieurs.

Ensuite il y a eu un jeu de chaise musical avec des duos mères-filles où il fallait que chaque mère attrape sa fille avant de pouvoir s’asseoir sur une chaise quand la musique s’arrêtait. J’en ai vu tricher mais bon…
Nous n’avons pas pu échapper au dernier jeu qui était pour les couples. Répartis en deux équipes de 6 couples, le but était de courir jusqu’à une chaise, s’habiller aussi vite que possible d’un pareo, d’un haut de bikini et d’un grand chapeau pour les hommes et d’un ensemble de basketteur et dune casquette pour les femmes, puis de courir jusqu’à une autre chaise où il fallait prendre une pause amusante pour une photo. Ensuite il fallait retourner à la première chaise, se déshabiller et revenir à la ligne de départ pour le couple suivant. Notre équipe a malheureusement perdu mais on a bien rigolé quand même.


Après toutes ces émotions la fête s’est terminée et nous sommes partis pour la deuxième étape de la journée…

La table basse

Depuis 7 mois que nous vivons dans notre bicoque de Parrish road, nous mangeons sur le grand carton d’emballage de la télé en guise de table basse. Dans la chambre, le carton de l’aspirateur fait office de table de chevet. C’est plutôt économique comme ameublement mais au bout de tout ce temps, la « table basse » commençait à montrer des signes de faiblesse, même après avoir retourné le carton au bout de 5 mois. De plus, nous avions quelque peu honte à chaque fois que nous recevions des amis. Il faut dire que la table basse était devenue l’emblème de la maison et l’achat d’une vraie table était un peu l’Arlésienne. 

Outre le fait que nous sommes maintenant presque riche puisque je travaille, nous devions héberger Sarah et Manu la semaine suivante et je refusais de les recevoir avec un carton avachi en guise de mobilier, surtout depuis le temps qu’on parlait de le remplacer. Surmontant la radinerie de Christophe, nous nous sommes donc rendu chez PKFurniture, chez qui nous avions déjà acheté le lit et le canapé.

La table basse a été choisi rapidement puisque celle qui correspondait à notre lit était aussi la moins cher du magasin (probablement parce que notre lit était aussi le moins cher du magasin). Le choix de la table basse a été, par contre, le sujet d’âpres négociations que j’ai fini par gagner d’un « tu fais ce que tu veux mais moi je prends celle-ci ». 

Ca nique sa mère comme elle est belle !

Nous sommes donc rentrés heureux possesseurs d’une table basse maaaaaaaaagnifique et d’une table de chevet non moins magnifique. Je ne vous raconte pas l’effet que la table fait dans notre salon, même Sarah et Manu se sont ébaudis (instant culture-vocabulaire) devant elle ! Par contre, il faut utiliser des dessous de verres pour ne pas faire de traces, je pense même acheter une toile cirée pour ne pas l’abimer. Mamie, sort de ce corps !

Un award pour Christophe

La semaine dernière, Christophe a dû participer à un séminaire de 2 jours organisés pour les petits nouveaux de Beca, la maison mère de sa boite (Derceto). Lors de ces deux jours de pipeau, il a dû présenter avec 3 autres petits-nouveaux, un épisode de l’histoire de Beca montrant les valeurs de l’entraide et d’un autre truc du genre. A la fin de leur présentation, l’animateur-organisateur du séminaire a décerné à Christophe le « Best accent award » pour sa remarquable imitation de l’accent français, disant que c’était une idée originale et amusante pour une présentation. Ca l’a vexé comme un pou.               

Les autres semaines en condensé

Comme vous avez pu le remarquer, j’ai 3 semaines de retard dans mon blog, je vais donc aller au plus court pour le reste :

  • Sarah et Manu ont habité chez nous pendant une semaine entre leur retour de l’île du sud et leur départ pour Tahiti. Je n’ai donc pas pu jouer à Skyrim pendant tout ce temps là mais Sarah est une cuisinière hors pair qui nous a régalé de gougères, poulet rôti, tartes aux fraises, carré aux amandes etc. Du coup, j’en ai oublié mon malheur et nous avons gagné quelques kilos.  
Si si c'est light, promis !
  • Le weekend dernier, des amis de Sarah et Manu étaient de passage sur Auckland. Nous en avons profité pour aller refaire l’ascension de Rangitoto, le grand volcan de la baie d’Auckland. En haut nous avons pique-niqué, mais pas n’importe comment. Sarah, toujours excellente cuisinière, ne se contente pas d’un morceau de jambon dans un bout de pain. Nous avions donc une salade de roquette et parmesan et une autre salade de pâtes au saumon fumé et à la crème fraiche. Le tout accompagné de tomates cerises et en dessert, une part de tarte à la fraise avec de la crème pâtissière. Du coup, on ne pouvait plus bouger et on est resté 2 heures au sommet de Rangitoto pour digérer. Le soir, nous avons fait plus léger : pizzas maison (la pâte à pizza de Sarah est à se rouler par terre), cacahuètes et bière. Un  bon weekend en somme.
  • Pour rappel, en Nouvelle-Zélande, l’été commence et pendant 3 semaines autour de Noël et du jour de l’An, ce sont les grandes vacances de l’hémisphère sud. Nos boites fermant du 23 décembre au 9 janvier, nous avons décidé de partir visiter l’île du Sud, celle des plus beaux paysages. Malheureusement, il n’y avait plus de billets d’avions disponibles pour les deux aéroports que nous visions, du coup nous nous sommes rabattus vers des billets pour Christchurch, la ville en ruine. Nous y avons aussi loué une voiture. Nous avons prévu de ne pas réserver nos nuits et d’aller comme bon nous semble avec notre tente selon le temps et nos envies.
  •  Au boulot rien de particulier, j’ai 1000 transmetteurs à calibrer, à souder et à recalibrer à la main parce que le premier testeur qui fait le premier calibrage  picole un peu trop. Ma mission à Define est d’ailleurs de réparer le testeur en question pour ne plus avoir à tout refaire à la main mais je n’avance pas vite. 
  • Côté jardin, ça pousse, le rosier a fini de fleurir et semble végéter un peu, les plants de tomates sont couverts de fleurs et de petites tomates en préparation, le persil est monté en fleur, tout comme ces satanées salades. Nous avons acheté un filet anti-oiseaux et depuis que le pot à fraisier a été transformé en Fort-Boyard, nous mangeons de délicieuses fraises. Les pois de senteurs qui ont survécu à la tondeuse à gazon du propriétaire sont aussi couverts de fleurs qui sentent très bons. L'été est définitivement là 

mardi 15 novembre 2011

Chronique de la semaine


Dimanche 13 novembre
 

Astrologie : boulot

Rien de renversant côté boulot pour cette semaine. Mon testeur ayant été réparé vendredi soir, j'ai juste passé la semaine à programmer mes circuits, les visser dans leur boitier puis les tester. En tout environ 120 circuits dans la semaine. Le client va enfin pouvoir être livré.

Bref, fait marquant : Anna offre un gâteau à chaque anniversaire d’un employé. Cette semaine c’est Cloé, le labrador de Define qui a eu 7 ans (on en est pas sûr vu que Anna et Anthony se sont disputés 10 minutes à ce sujet et qu’Anna a fini par hausser les épaules en me disant tout bas « je sais que j’ai raison »). Pour l’occasion, Gilbert, Gerald et César ont chanté « Joyeux Anniversaire » en aboyant.

Astrologie : amours

Cette semaine, Rolla a fait sa demande en mariage à sa copine. Il est sûr que c’est la femme de sa vie puisqu’il sort avec elle depuis un an et qu’il ne l’a jamais trompée. Comme il aime beaucoup parler, nous avons eu droit au récit complet de la demande. 

Il semblerait qu’il se soit débrouillé pour lui faire remettre 10 roses rouges tout au long de la journée, chacune accompagnée d’un mot comportant une qualité qu’il aimait chez elle. Ensuite, il a loué une Lamborghini avec chauffeur pour aller la chercher à son travail, avant de lui faire sa demande officielle à genoux, en lui offrant une énorme bague pavée de diamants (1 carat au total). Personnellement j’aurais préféré un seul diamant d’un carat mais bon, elle a dit « oui » quand même.

Par contre, le lendemain, il a apporté la bague chez le joailler pour la faire graver « Rolla – Nilou ». Sauf que sur le papier où il devait marquer l’inscription, il a marqué n’importe quoi, juste pour voir la police d’écriture. Ce qui devait arriver arriva : la bague s’est retrouvé gravée du n’importe quoi en question. Nilou était furax et Rolla a rigolé, comme d’habitude.

Ô rage, ô désespoir, etc

En dehors de cela, j'ai porté la Legacy au garage pour le WOF. Le WOF est l'équivalent du contrôle technique sauf qu'il faut le faire passer tous les 6 mois lorsqu'on a une épave. C'est un peu contraignant mais ça ne coûte qu'une trentaine de dollar...en principe. 

J'ai donc porté la voiture au garage en face du boulot un matin et, vers midi, un message m'attendait sur mon portable. N'ayant plus assez de batterie pour l'écouter, j'ai franchi les 100 mètres me séparant du garage pour savoir si tout allait bien.

Lorsque le garagiste m'a vu arriver, il a pris un air endeuillé de circonstance et m'a annoncé "la direction assistée perd de l'huile, faut tout changer, ça fera 800$". "Euh, je vais réfléchir parce que, voyez-vous, la voiture vaut 1500$, et encore, c'est parce que les pneus sont neufs" lui répondis-je. Je n'ai même pas ajouté que ce n'était surement pas le seul problème vu que la Legacy refuse de plus en plus souvent de démarrer (mais juste quelques minutes).

Sur conseil de mes collègues et d'après une expérience vécue par d'autres français, j'ai donc pris rendez-vous chez un autre garagiste pour repasser le WOF. Avec un peu de chance, ils n'y verront rien, ou alors quelque chose de moins cher, ça me fera économiser 770$. Résultats attendus mercredi.

[un peu plus tard]
Comme mon article a un peu de retard, nous sommes déjà mercredi, je vais donc pouvoir vous épargner un suspens insoutenable. Ce matin donc, j’ai porté la Legacy au garagiste que m’avait recommandé Anna. Vers 11h30, Rolla, qui est aussi client de ce garage y a porté son énorme 4x4 Lexus pour une révision et en est revenu mort de rire. D’après ses dires, le garagiste lui a dit que ma voiture était une épave, qu’il ne voulait même pas y toucher, qu’elle était à l’agonie et qu’elle allait même prendre feu incessamment sous peu. Je n’ai pas trouvé ça aussi drôle que lui et c’est donc avec une profonde déprime que j’ai attendu la pause de midi pour aller chercher la voiture.

Fort heureusement, Rolla parle beaucoup trop et invente la moitié des choses. Il se trouve donc que la seule chose vraie dans toute son histoire est que la voiture est effectivement à deux doigts de prendre feu. Comme l’avait dit le premier garagiste, la direction perd de l’huile, et que cette huile s’écoule joyeusement sur le tuyau d’échappement. Il suffirait donc d’une étincelle ou que le tuyau soit un poil trop chaud pour allumer l’huile et, dans le même temps, toute la voiture. Par contre, il ne m’a demandé « que » 300 à 500$, selon qu’il faille changer une pompe ou non. Néanmoins, en garagiste honnête qu’il est (comme tous les kiwis en fait), il m’a averti que la Legacy était définitivement en fin de vie, et que ces réparations tiendraient peut-être jusqu’au prochain WOF, et encore. 

La question est maintenant de savoir si :
-          - On ne fait pas les réparations et on la vend telle quelle à un « wrecker » qui nous en donnera dans les 400$ pour les pièces.
-          - On fait les réparations et on la garde jusqu’à sa belle mort (ou la nôtre).
-         -  On fait les réparations, on la revend à un péquenaud pour 1500$ (ce qu’elle vaudra).

En guise de remplacement, Sarah et Manu quittent la NZ début décembre et devront revendre leur énorme maison-4x4 mais il est tout aménagé, nous n’aurons peut-être pas utilité de tout ce fourbi avant de faire le grand tour de NZ. Autrement, j’ai repéré un 4x4 à vendre sur le site des français, beaucoup plus récent et tout révisé. A voir…

Corporate event

Pour repartir sur une note un peu plus gaie, voici le récit de la soirée de baptême de Define Instruments.

Ce vendredi 11 novembre (qui n'est pas férié chez ces hérétiques anglo-saxons) était donc organisée une petite soirée pour fêter la naissance de Define Instruments et en coller plein la vue à nos clients. La soirée commençant à 17h30 (des barbares vous disais-je), nous avons la permission de quitter le boulot à 14h30, puisque, c'est bien connu, il faut 3 heures à une fille pour se préparer. Je me moque mais j'ai été en retard quand même.

Bref, Anna et Rachel m'ayant parlé depuis une semaine de tout ce qu'elles avaient prévu pour la soirée (coiffeur, esthéticienne, manucure, bronzage artificiel, etc.), j'ai décidé de faire un effort surhumain et j'ai pris rendez-vous dans un salon pour une manucure de base.

Je dois bien dire que je n'ai jamais vécu quelque chose d'aussi effrayant et désagréable qu'une manucure (c'était ma première fois). On m'a limé la peau en même temps que les ongles, on m'a trituré les cuticules avec un outil en métal avant de me les arracher avec une pince. Je reconnais que ça ne fais pas mal mais c'est très angoissant à voir. En plus, la dame était chinoise, ça fait toujours peur, surtout quand ils touchent à vos ongles.

Lorsque l'esthéticienne m'a demandé de choisir un vernis, j'ai essayé de lui demander quelque chose de discret, de "nude". Elle m'a alors proposé de faire comme à ma voisine de manucure : un vernis rose bonbon avec des paillettes. On ne doit pas tous avoir la même conception du mot "nude". J'ai quand même fini par lui montrer un vernis rose pâle, comme pour la french manucure. Après un quart d'heure de séchage, la dame m'a dit que c'était bon. J'ai donc plongé la main dans mon sac pour attraper mes clés de voiture, et dans le même temps, égratigner toute ma nouvelle manucure. Je ne suis pas faite pour ça.

Après toutes ces émotions, j'ai enfin pu rentrer me préparer puis appeler un taxi pour aller chercher Christophe et nous rendre à la soirée. C'était sans compter que, grâce à mon accent qui a encore quelques progrès à faire, le standard des taxis enverrait mon taxi à l'autre bout de la ville avant de me rappeler pour me dire que je n'étais pas à l'adresse indiquée. Lorsque finalement le taxi est arrivé, il n'avait jamais entendu parler du club où devait se passer la soirée, et bien-sûr, je n'avais pas pensé à prendre le carton d'invitation. 

Lorsque nous avons récupéré Christophe, le chauffeur a commenté "he looks Russian". Oui, ce n'est pas la première fois que j'entends ça, mais allez visiter certains villages savoyards, ils sont tous comme ça, et en plus, ils s'appellent tous "Jay". Bref, le chauffeur nous a donc déposés devant l'adresse approximative du club (dont je me souvenais à peu près) et nous avons cherché le club pendant un bon quart d'heure. Finalement, on est entré dans un magasin et un vendeur nous a indiqué une micro-porte un peu plus loin, où il y avait effectivement indiqué sur une feuille A4 "Define Instruments corporate party".

J’ai pu présenter Christophe, le plus bel homme de la Terre, a tous mes collègues ainsi qu’aux patrons. Nous avons principalement passé le temps en buvant une sorte de Champagne et en discutant avec des clients ou mes collègues.
Wilmund, Gilbert, César, moi et le plus bel homme de la Terre
 Au moment des discours, Rolla a fait un parfait discours de commercial avec beaucoup d’aisance, en sortant quelques blagues que je n’ai pas compris et a fini le récit de notre changement de nom en disant « We chose "Define" because it shows that we do the cool shit ». C’est tout Rolla.
Rolla, Nilou et Anna
 Anthony a enchainé par un long discours d’ingénieur auquel personne n’a rien compris mais on a applaudit quand même. 
Anthony, le big boss
 Enfin Anna a fait un rapide discours très émouvant sur « la force d’une entreprise c’est ses employés », c’était très beau. Par contre, ils ont montré sur vidéoprojecteur la photo des nouveaux arrivants sauf que la photo avait été étirée sur l’écran, c’était hideux. Ils ont ensuite montré la photo de tout le personnel sous la nouvelle bannière Define, sauf qu’on nous avait dit de faire une grimace, c’était encore plus hideux. Pour finir, Anna a dit qu’elle jugeait que nous étions des employés heureux puisqu’elle ne pouvait pas travailler à notre heure de repas, tellement on faisait de bruit en rigolant dans la cuisine. Sans oublier que le slogan de notre équipe et que l’on entend toutes les cinq minutes dans l’atelier est « Okay,… » et nous avons répondu tous en cœur « Allright ! » (avec l’accent philippin, mexicain, français).

La team philippine : Meloy, Gérald, Gilbert et Wilmund
 Bref, après 5 flutes de champagne et 3 malheureux petit-fours, nous sommes rentrés tant bien que mal en taxi, avec chacun un sac-cadeaux de goodies Define, d’un demi de champagne et de bonbons (à moins que ce ne soit des cailloux décoratifs).

Le lundi suivant, Anna nous a offert deux énormes gâteaux pour nous remercier de nous être mis sur notre 31 et d’avoir fait tant d’impression devant les clients. Apparemment, elle a reçu beaucoup d’éloge de la part des invités et il semblerait qu’on soit une boite « cool » qui donne envie d’en faire partie.  Le principal c’est qu’on a eu du gâteau. Au passage, Rolla m'a dit que César et lui pensait que Christophe avait l'air russe. On va commencer à le savoir.

vendredi 4 novembre 2011

What's new in Sandringham

Samedi 5 novembre
Un petit message pour parler de tout et de rien.

Texmate devient Define

Cette semaine Texmate Intelligent Control est officiellement devenu Define Instruments. D'après ce que j'ai compris, Texmate avait été créée par une boite américaine puis avait pris son indépendance. Le changement de nom vient officialiser tout cela. En plus, ça sera moins compliqué pour les clients particulièrement débiles qui tapaient "Textmate" et tous ses dérivés dans Google. Sans compter, comme me l'a fait remarquer un ami, que Texmate, ça sonne un peu comme Sexmate...

 Bref pour fêter l'occasion, Texmate-Define organise une grande soirée dans un club où sont invités tous les clients ainsi que ses principaux atouts : son troupeau de philippins et associés. Une limousine viendra nous chercher à l'entreprise pour nous amener à la fête et un taxi sera offert pour nous ramener à la maison. Si c'est pas la classe! Bien sûr, nous avons ordre d'être sur notre 31. Carmelo mon collègue a alors annoncé qu'il porterait un beau polo avec son jean, ce qui lui a valu un regard meurtrier de la part d'Anna la patronne. Ce sera costume et robe de cockail. Youpi, je vais pouvoir sortir ma belle robe de gala et troquer mes Timberland contre des escarpins.

A la première annonce, nous avions été avertis qu'il n'y aurait probablement pas assez de place pour que nous amenions nos partenaires à la fête. Lorsqu'on nous a dit que, finalement, les partenaires pouvaient venir, mes collègues masculins ont été très déçus. J'ai appris par la suite qu'ils avaient tous prévu d'aller dans une boite de strip-tease après la fête.

Je vous raconterai comment ça s'est passé la semaine prochaine, la fête étant le 11 novembre.

La semaine du désespoir
Cette semaine, j'ai commencé le véritable boulot pour lequel j'ai été recrutée : non pas mettre des circuits un par un dans un testeur puis y coller des étiquettes, mais réparer et améliorer les testeurs en question. Vendredi dernier, on m'a donc confié le dinosaure des testeurs de Texmate, celui que tous les techniciens redoutent et haïssent. Anna voudrait que je teste environ 120 circuits qui sont en retard depuis un bon moment. Seulement voila, si ils sont en retard, c'est parce que le testeur à subitement arrêté de fonctionner la dernière fois que César a fait des tests. Il m'appartient donc de réparer le testeur pour pouvoir tester mes circuits en retard. "Easy peacy, take your time" me disent mes collègues (c'est leur philosophie) mais cela ne semble pas être la philosophie d'Anna.

Pour faire court, j'ai passé toute la semaine sur ce fichu testeur et mes collègues mexicain et philippin ne m'ont été d'une aide qu'anecdotique. Parfois, Anthony, le patron et créateur du testeur, passait dans le coin et jetais un coup d'œil rapide au testeur avant de dire quelque chose comme "it might be this or that, you might want to test this or try that". Au début, je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire pas "you might want" (tu pourrais vouloir faire ça) mais apparemment, ça veut dire "fais ça". La plupart du temps, il avait raison et j'étais assez déprimer de le voir résoudre en 2 minutes un problème qui m'avait pris 3 heures sans progresser.

Bref, le principal, c'est qu'après une semaine à m'arracher les cheveux, démonter, dessouder, ressouder, remonter, rebooter, allumer, éteindre, jeter par terre, insulter ou prier le testeur, celui a fini par fonctionner ! Je me suis sentie comme le maitre du monde quand mon testeur a marché et tous mes collègues, qui ont par ailleurs appris beaucoup de jurons français cette semaine, m'ont chaleureusement félicités. Je peux donc tester mes 120 circuits pendant toute la semaine prochaine. Bien entendu, d'après les 5 tests que j'ai déjà pu faire, je sais déjà que le testeur retombe en panne environ tous les 2 tests. Ca va être long.

"Glide like a swan on a lake"
Cette réplique est tirée d'une fameuse publicité kiwie pour la conduite accompagnée. Elle est très amusante et on y voit un père enseigner la conduite à son fils avec une grande patience malgré les rayures qui s'accumulent sur la voiture. Si je parle de ça c'est que nous venons de découvrir que depuis le mois d'août, les titulaires d'un permis étranger de plus de 2 ans peuvent être accompagnateur de conducteur Learner. Je sens que vous avez fait le lien dans vos neurones : Christophe peut conduire avec moi !

Ni une, ni deux, nous voila partis à la AA (automobile association) pour avoir confirmation de l'information et acheter une nouvelle carte d'Auckland, ayant perdu l'autre il y a 5 mois. Nous sommes ressortis avec la carte, des plaques "L" à coller sur la voiture et une assistance automobile que la vendeuse a réussi à nous vendre pour 90$. Maudis Indiens ! Il faut dire qu'on s'est laissé tenter, assez peu rassurés à l'idée que la Legacy puisse tomber en panne au milieu de rien (forte probabilité) et de devoir se trouver une dépanneuse nous-même.
La Legacy affublée d'une L-plaque

C'est ainsi qu'aujourd'hui Christophe a conduit pour la première fois sur les routes néozélandaises. Nous sommes allés faire les courses et nous en sommes revenus sans une égratignure malgré quelques serrement de fesses dans certains virages. Contrairement à la Twingo, la Legacy est un modèle de patience et de souplesse, on pourrait presque passer les vitesses sans débrayer, pour peu que Christophe pense à changer de vitesse de temps à autre. Je plaisante, il a très bien conduit, après quelques minutes à s'entrainer dans les rues désertes autour de chez nous.

Api Beurzdéï !
Demain, c'est l'anniversaire de Christophe ! Nous aurons tous deux 24 ans pour les 6 prochains mois, ça me fait sentir moins vieille. Pour l'occasion, je lui ai offert son rêve depuis que nous avons atterri : un vélo ! Sauf qu'ici, point de Décathlon, de Go Sport ou d'Intersport, et un vélo, c'est comme en 1914, ça se paye au poids de l'or. N'ayant pas beaucoup d'or sur moi, nous sommes allées dans un "magasin" de vélo d'occasion où, parmi les carcasses en divers états de décomposition, Christophe a trouvé son rêve.

Le voici heureux propriétaire d'un VTT vert, argent et rouille de marque inconnue (GT), sans fourche suspendue pour la modique somme de 300$ (180€). Vive la Nouvelle-Zélande, Joyeux Anniversaire mon lapin !
Le plus beau vélo du monde

samedi 29 octobre 2011

3 jours dans le Coromandel


Vendredi 21 octobre

Lundi c’est la fête du travail australienne et néozélandaise donc nous avons un magnifique weekend de trois jours qui s’étend devant nous. En fait, on ne sait pas si c’est vraiment lundi puisqu’ici, les jours fériés qui tombent le weekend sont reportés à la semaine. Du coup, le 1er mai peut bien être un dimanche, ici, on s’en tape de kiwi.

Au boulot, les patrons ont eu le malheur de quitter la boite vers 15h. A 15h30, heure de la « siesta », Rolla débarque avec un énorme spongecake (un gâteau pas mauvais) et un pack de 30 Speiths, la bière locale. « One for the road » comme disent mes collègues. Nous passons donc une petite heure à siroter une bière au soleil en jouant aux fléchettes. Au passage, je constate que mon collègue iranien que les autres appellent « terrorist », n’est pas si terroriste que ça au vu du nombre de bières qu’il descend.

Pour ce weekend de début de printemps et malgré la finale de la RWC11, nous avons décidé de quitter Auckland et aller visiter la péninsule de Coromandel, à l’est d’Auckland. Nous sommes beaux, grands, forts, motivés, demain, nous partons à 9 heures tapantes !

Samedi 22 octobre

C’est ainsi que le samedi matin, nous partons vers 10h. Nous avions prévu de faire de tour de la péninsule dans le sens des aiguilles d’une montre en faisant moult randonnées et visites de musées mais le patron de Christophe lui a concocté tout un itinéraire à suivre. Comme on n’est jamais mieux conseillé que par les locaux (particulièrement en Croatie), nous décidons de suivre ses conseils et nous mettons le cap vers Whangamata.

Contrairement à ce que je craignais, la route n’est pas très chargée et nous arrivons à Whangamata en un peu moins de 2 heures de routes. La ville et sa plage ne cassent pas 3 pattes à un canard, le ciel est couvert et il ne fait pas très chaud. Nous passons rapidement à l’office de tourisme pour chercher une balade à faire dans le coin. Nous optons pour une randonnée qui devrait nous amener voir une cascade dans la forêt.  
Comme d’habitude, en dehors des grands axes, la route n’est pas goudronnée bien longtemps et il nous faut même traverser un cours d’eau à gué. Finalement, nous arrivons au départ de la balade. 

La balade en question est épuisante mais longe un joli cours d’eau et serpente dans la forêt. Au bout d’une heure de montée, hors d’haleine, je fais une pause pour récupérer en boire un coup. « Elle est horrible cette rando, elle est encore loin la cascade ? ». La cascade était derrière le tournant suivant.

La cascade est assez impressionnante, elle se compose en fait de deux cascades l’une sur l’autre, avec un petit bassin entre les deux. Le résultat est une chute d’eau d’environ 30 mètres. Nous en profitions pour déjeuner de croque-monsieurs et de tomates cerise, c’est bon le luxe.

Le temps de rentrer à la voiture, il est déjà 15h. Nous reprenons la route vers le nord pour aller voir la fameuse plage d’Opoutere dont tous les guides parlent. Opoutere n’est guère plus qu’un hameau avec un camping mais sa plage est à couper le souffle. Pour y accéder, il faut marcher une dizaine de minutes dans la pinède, on se croirait dans les Landes. Le soleil commence à sortir des nuages, on a rapidement chaud sur la plage. Christophe entreprend de ramasser tous coquillages qu’il trouve joli et de me les offrir. Chouette. 

Après s’être baladé le long de la plage, nous rentrons à la voiture et nous continuons vers le nord pour rejoindre Whitianga, où nous espérons trouver un logement pour la nuit. Le guide parle d’un Holiday Park avec spa, je suis accro au spa ! Il y a bien de la place mais c’est 65$ la nuit, plus 5$ pour les draps et encore 5$ par personne et par demi-heure pour le spa. Au diable l’avarice, nous nous payons tout ça.
Huuuum que c’est bon le spa ! Toutes mes tensions de la route fondent en même temps que moi dans le bain. J’avais commencé à râler (ah vraiment ?) en voyant qu’on n’aurait qu’une demi-heure de trempette mais au bout de 10 minutes, on commençait déjà à cuire. Il nous a fallu toute notre volonté pour rester dans le bain pendant 30 minutes. 

Avec tout ça, il est l’heure de se faire à manger. Or, dans la cuisine du camping, impossible de trouver une casserole ou un quelconque récipient pour faire cuire nos spaghettis. « On va au resto ? »

Le guide parle d’un très bon restaurant indien : le Sangam. Je choisis le fameux Butter Chicken, plat indien que tous les kiwis mangent, et Christophe prend un Fish Massala. Ensuite il nous faut choisir le degré de piment : mild, medium, kiwi spicy ou indian spicy. Le « indian spicy » a l’air effrayant. J’opte prudemment pour le mild et Christophe pour le medium. On rajoute à cela un nam aïl-fromage et un accompagnement qui ressemble à du tzatziki. S’en suit une loooongue attente. Le serveur nous explique que le Fish Massala va encore prendre une dizaine de minute pour être prêt est nous offre des petites galettes craquantes pour patienter. 

Lorsqu’enfin nous sommes servis, nous oublions immédiatement toute velléité et nous fondons de plaisir. C’est absolument délicieux ! Malgré la faim et la saveur des plats, j’ai bien du mal à finir ma portion et je n’ai même pas touché au nam. Heureusement, je peux toujours compter sur Christophe pour ne pas laisser de restes, que ce soit dans son assiette ou dans la mienne. En y repensant, j’aurais pu demander un « doggy-bag », ça se fait beaucoup ici. 

Alors que nous nous trainons difficilement sur le chemin du retour, nous croisons un énergumène passablement alcoolisé qui nous voit et s’écrit « GO FRAAAANCE !!». Comment cet homme a-t-il su qu’on était français ?

Dimanche  23 octobre

Aujourd’hui, nous avons prévu d’aller voir Hot Water Beach. C’est une plage sous laquelle coule une source chaude. Il suffit donc de s’armer d’une pelle et, dès que la marée est assez basse, creuser un trou qui se remplit d’eau chaude pour y trempouiller en regardant l’océan. Nous nous sommes renseignés sur l’horaire de la marée, il nous faut y être entre 10h et midi pour ne pas rater le bon créneau. 

Lorsque nous arrivons à la plage en question, il nous suffit de suivre l’armée de kiwis brandissant une pelle pour trouver le bon coin. Il faut savoir que la source ne coule que sous une petite section de la plage et si vous avez le malheur de creuser trop à l’extérieur, vous aurez une piscine d’eau glacée. En toute logique, nous trouvons un micro morceau de plage où sont agglutinées 200 personnes et qui ne ressemble plus à rien tellement il a été creusé. 


Comme il est un peu tard et que la marée ne va pas tarder à remonter, plusieurs familles sont déjà reparties, laissant leur bassin libre mais rien n’y fait, Christophe a apporté sa pelle, il veut creuser. Je ne l’ai pas encore dit mais Hot Water Beach devrait s’appeler Very Very Hot Water Beach, l’eau sort à 70°C, ce n’est pas très confortable. J’attends donc patiemment sur la plage que mon mâle ait fini de construire le nid. Il a trouvé un endroit un peu de dehors de la source et nous faisons rentrer l’eau chaude depuis une bassine voisine, tout en la mélangeant avec l’eau fraiche qui est sous notre sable. Le résultat est parfait. Le soleil est sorti et cogne de toutes ses forces, l’eau chaude n’est donc pas toujours confortable et nous faisons de rapides aller-retour dans la mer pour nous raffraichir.

La trempette ne dure pas bien longtemps, la marée n’était pas très forte et remonte vite. Avec elle, elle emporte toutes les constructions durement creusées et bâties…jusqu’à la prochaine marée basse.

Après cette courte formation dans le BTP, nous prenons la route de Hahei, à quelques kilomètres de là. La deuxième activité prévue de la journée est la visite de la très célèbre Cathedrale Cove. Pour ceux qui ont un minimum de culture cinématographique, il s’agit de la falaise et de la plage que l’on voit au début du Monde de Narnia et le Prince Caspian. Incultes. 

Depuis que nous sommes en Nouvelle-Zélande, j’ai une idée fixe : je veux faire du kayak de mer. Je sais, j’ai peur de l’eau, et particulièrement de la mer mais quitte à avoir des peurs stupides, autant avoir des idées stupides pour aller avec. Bref, nous avisons l’unique boutique de location de kayak de Hahei et nous réservons un tour à Cathedrale Cove pour l’après-midi. C’est plus facile à dire qu’à faire puisqu’on doit réserver par téléphone et que Christophe m’oblige à le faire. Le résultat est donc un approximatif « Euuuuh I would like euuuuh to book a tour euuuh for two person ». Le gars me répond en kiwi à toute allure mais je comprends quand même « 14h » et « credit card ». Tout va bien. 

En attendant 14h, nous piqueniquons sur la plage de Hahei, harcelés par une quinzaine de mouettes. A 14h, nous rejoignons 3 autres couples ainsi qu’un homme grand, beau, jeune, merveilleusement musclé, blond aux yeux bleus qui sera notre guide. Je n’ai plus peur de l’eau. Après nous avoir expliqué les bases de la navigation en kayak, nous voila propulsés dans l’océan. C’est Christophe qui manœuvre le gouvernail de notre double-kayak et force est de constater qu’il n’est pas plus doué en kayak qu’en voiture. Pardon poussin. 

Nous longeons la côté et nous visitons plusieurs baies. De temps à autre, le guide nous demande de nous regrouper pour former un radeau pendant qu’il nous raconte l’histoire de la baie et de la réserve naturelle. 
Son accent n’est pas facile à suivre et alors que nous entrons dans une petite crique, il nous dit quelque chose que nous ne comprenons pas mais tous nos camarades se penchent sur leur kayak et scrutent le fond de l’eau. Christophe pense avoir compris qu’il parlait de méduses. Soudain une grande forme sombre et triangulaire passe près de nous en semblant voler sous l’eau : une raie ! J’en suis euphorique dans mon kayak, on a vu une vraie raie dans son milieu naturel ! Bon après, le guide nous raconte que selon les saisons, on croise plutôt des dauphins ou des orques. Il ne faut pas tomber au  mauvais moment. 

Après plus d’une heure à pagayer, nous arrivons enfin à la fameuse Cathédrale Cove. Je suis un peu déçue, ce n’est pas aussi impressionnant que ce que les photos montraient. Le guide nous propose alors une collation avec une offre de boisson chaude digne d’un café. Pendant que nous visitons la plage et sa Cove, le guide nous prépare donc le gouter et nous reprenons des forces. Nous discutons avec un couple d’australien dont la femme voudrait enseigner l’anglais en France. Nous subissons aussi immanquablement des petites boutades sur le match de finale du soir. 

Comme dans le film !
Nous repartons, et à mon grand regret, nous ne reprenons pas la route du retour. Nous traversons d’abord une grande étendue de mer pour atteindre des îles au large. Nous en faisons le tour et en revenant, le guide nous dit que dans la mythologie maorie, l’une des îles à la forme d’une partie de l’anatomie humaine et qu’il faut deviner laquelle. Connaissant les hommes, dans ce genre de situation, il s’agit soit d’un pénis soit d’une paire de seins. Alors que nous nous éloignons de l’île pour la voir de loin, je dis à Christophe « on dirait une femme allongée sur le dos avec les cuisses ouvertes ». Il est assez d’accord. En fait, c’était un nez avec deux grandes narines. Perdu. Ou alors, le guide ne comprend pas bien le maori.

Lorsque nous rentrons enfin à bon port, il est déjà 17h et nous devons être à Coromandel Town et y trouver un logement avant le match de la finale. Sur la carte routière, la nationale fait un immense tour tout au nord de la péninsule avant de redescendre de l’autre côté vers Coromandel Town. Par contre, il y a une petite route qui semble traverser la péninsule sans faire le détour. Nous avons un moment de doute en ne voyant pas la route sur notre guide. « Il l’ont peut-être oubliée ». Hélas, trois fois hélas, nous savions pourtant que les routes néozélandaises étaient une catastrophe. A peine nous étions nous engagés sur le fameux raccourci que le goudron disparaissait pour être remplacé par une étroite piste en terre. Pendant plus d’une heure nous gravissons une colline dans la terre avant de redescendre de l’autre côté. Finalement, nous rejoignons Coromandel Town dans le même temps qu’il nous aurait fallu en prenant la nationale qui fait le tour. La voiture n’est plus qu’un tas de poussière mais elle a tenu le coup. 

A Coromandel Town, nous trouvons un adorable backpacker, le Tui Lodge, tenu par un couple de retraités. Nous prenons une bonne douche et mangeons enfin nos spaghettis avant de prendre le chemin de l’unique pub de Coromandel Town. 

J’ai bien pensé à apporter mes écharpes de supporter et il y a un moment de silence lorsque nous entrons dans le pub, nous sommes repérés. J’avise deux places à une table de kiwis qui nous laissent aimablement nous asseoir avec eux. Apparemment ce sont les deux plus mauvais néozélandais du pays puisqu’ils ne connaissent rien au rugby. Ils ne comprennent pas pourquoi la France est encore dans la course alors qu’elle a déjà été battue par les All Blacks. 

Le match est fantastique et les kiwis tremblent pendant tout le jeu. A chaque fois qu’on se prend un point, tous nos voisins se tournent vers nous pour observer nos réactions. Lorsque le match se termine par notre défaite, nous reprenons la route du backpacker. Christophe est passablement saoul et très agaçant, il veut absolument me piquer la lampe de poche, et quand je finis par la lui donner, il éclaire tout sauf le chemin.

Lundi 24 octobre

Aujourd’hui, nous avons prévu de faire du cheval. C’est ma deuxième idée fixe depuis que nous sommes en Nouvelle-Zélande : faire une randonnée équestre. C’est encore moi qui ai réservé mais cette fois-ci j’ai été bien plus douée que pour le kayak. Comme nous n’avons rendez-vous qu’à midi, nous prenons tranquillement le déjeuner sur la terrasse puis nous empruntons des vélos à l’auberge pour faire un tour de la baie de Coromandel. 

Alors que nous comptons prendre la route de Colville pour la randonnée, la voiture semble nous en vouloir d’avoir pris le raccourci hier, impossible de la démarrer. Comme je commence à bien la connaitre, je sais qu’il faut attendre quelques minutes avant de réessayer et là, ça marche.

A midi, nous sommes à Colville, prêts pour la randonnée. Notre guide est une jeune femme accompagnée de sa fille. Elle donne à Christophe un grand cheval baie particulièrement fainéant tandis que j’obtiens un cheval alezan. La guide me prévient que le mien est assez têtu et qu’il faut savoir être « bossy » avec lui. Je lui réponds que ça ne devrait pas être un problème et elle me fait un grand sourire, on se comprend.
Christophe n’est jamais monté à cheval et celui-ci sent rapidement qu’il a affaire à un cavalier bien trop gentil, qu’il pourra balader à sa guise. C’est donc avec une mauvaise volonté manifeste que son cheval suit le plus lentement possible les autres. Il semble aussi que tous nos chevaux ont peur du sien, ce qui leur fait parfois faire des brutaux écarts quand il s’approche un peu trop. 

La balade a lieu dans les collines et les pâturages du nord de Coromandel, c’est magnifique. Ds que nous sommes dans un pré, la guide nous propose de trotter voir galoper un peu, au grand dam de Christophe qui se fait balader comme un sac de pommes de terre. A la fin des deux heures de balade, nous avons bien du mal à tenir sur nos jambes et nos fesses sont particulièrement douloureuses. 

Il nous à présent reprendre la route d’Auckland. Nous arrivons vers 19h, fourbus mais ravis de ce weekend. Encore une étape à ajouter sur le programme des futurs visiteurs.
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