vendredi 12 avril 2013

Pâques à Abel Tasman National Park

Voici la troisième fois que nous fêtons Pâques en Nouvelle-Zélande ! Comme les deux fois précédentes, le Good Friday et le Easter Monday sont fériés, ce qui nous laisse 4 jours pour partir à l'aventure.

Cette année, l'aventure se passe dans le parc national Abel Tasman, tout au nord de l'île du sud. Là :
 Au programme : bein on ne sait pas trop mais ça va impliquer du kayak, de la marche et du camping, nous aviserons bien sur place.

Vendredi 29 mars

Aussitôt dit, aussitôt fait, vendredi 29 mars 2013, nous nous levons à 4h du matin (tu parles d'un Good Friday) pour prendre notre avion pour Nelson. A travers les vitres de la salle d'embarquement, nous voyons un coucou à hélice ridicule que nous prenons pour le nôtre et dont nous nous moquons allègrement. En fait, notre avion arrive un peu plus tard et il est encore plus petit. A peine avons-nous décollés que nous atterrissons à Wellington, capitale du pays (400 000 âmes). 

Il nous faut donc prendre un second avion entre Wellington et Nelson. Dans la salle d'embarquement, on nous annonce que le vol aura 1h de retard. Pour un vol de 30 minutes, c'est un peu beaucoup mais nous patientons. Christophe pose alors une question intéressante : "où est mon appareil photo ?". Heureusement, l'appareil a été sorti par une hôtesse de l'air et l'attend toujours bien sagement à la porte de débarquement. Tout va bien. 

Une heure et demi plus tard, notre avion, encore plus petit que le précédent, atterrit à l'Aéroport International  de Nelson. Non, je plaisante, l'aéroport de Nelson est pratiquement plus petit que notre salon. Il y a une porte pour entrer et une porte pour sortir. Les bagages sont débarqués sous un auvent à l'extérieur du bâtiment. D'ailleurs, nous mettons un peu trop de temps à récupérer notre bagage et celui-ci se retrouve embarqué par la "sécurité". 

Vers 10h30, nous avons tous les bagages, l'appareil photo et le cerveau de Christophe, tout va bien. Un minibus vient nous chercher pour nous emmener à l'entrée du parc, dans le village de Marahau. Nous avons finalement décidé de louer un kayak pour les 2 premiers jours puis de poursuivre à pied, avant de revenir au point de départ en water-taxi.

Itinéraire en orange avec des traits pas droits :
Bon, en fait, ne voit rien.
On ne peut pas mettre les sacs de rando dans le kayak donc nous vidons tout ce dont nous aurons besoin les 2 premiers jours dans des sacs plastiques que nous glissons dans les compartiments du kayak, et un water-taxi nous apportera le reste dans 2 jours. C'est réglé comme du papier à musique, les kiwis sont très organisés.

Ensuite vient une formation rapide à l'utilisation du kayak. Les 2/3 du cours consistent à nous expliquer comment s'arracher du kayak en cas de chavirage, comment le remettre à flot et comment lancer un signal de détresse en cas de mort imminente. Tout va bien, pas de stress. 

Nous voila partis ! Seuls au milieu des flots déchaînés sans nul point de repère ni espoir d'être secourus ! En fait, il fait très beau, il y a juste une petite brise qui nous rafraîchit dans notre effort. Les 10 premières minutes consistent à s'engueuler sur la direction à prendre et le rythme de pagayage (oui, je sais, ce mot n'existe pas) mais ensuite nous prenons le pli et nous montrons bigrement efficaces. Il faut dire que l'instructeur a dit qu'il fallait compter entre 3 et 5 heures pour rejoindre Anchorage Bay, notre première destination et comme il est déjà 13h30, nous avons peur de ne pas arriver avant la nuit.
Une petite escale en chemin
Une petite vidéo du parc Abel Tasman, vu depuis un kayak. Attention à ne pas attraper le mal de mer :



Nous prenons tout de même le temps d'aller à Adele Island voir une colonie de phoques paresseux, puis de faire un petit tour sur nous-même pour récupérer notre bouteille tombée à l'eau, puis un deuxième petit tour  un peu plus tard pour récupérer, cette fois, le chapeau de Christophe.


Enfin, juste avant d'entrer dans Anchorage bay, alors que la fatigue de la courte nuit et d'une demi-journée de pagayage commencent à se faire sentir, nous entrons dans la zone du "Mad Mile". C'est une zone incontournable où le vent est tellement fort que nous avons l'impression de reculer malgré toutes les forces que l'on met à pagayer. Nous finissons par surmonter le Mad Mile et entrer dans la baie, notre première escale du weekend.

Mais les efforts ne s'arrêtent pas là. Pour ne pas que le kayak parte se balader pendant la nuit, il nous faut le hisser sur des rails, derrière la ligne des arbres de la plage. Nous avons donc pu découvrir à quel point il est peu pratique de porter un kayak d'une centaine de kilos alors qu'on a les épaules en miette et les genoux bloqués par 3 heures passées accroupis. Heureusement, on est malin : nous vidons les compartiments du kayak sur la plage pour gagner du poids et nous finissons par réussir à hisser/trainer/tirer le kayak jusqu'en haut de la plage.

Il n'y a plus qu'à faire signe à l'équipage du backpacker pour qu'il vienne nous chercher. L'équipage ? Et oui  ! Nous dormons ce soir sur un bateau-backpacker! Et dans le prix est compris un diner-BBQ et un petit-déjeuner le lendemain. De quoi nous remettre d'aplomb.

Dimanche 30 mars

Ce matin c'est grasse matinée, nous nous levons à 8h et petit-déjeunons en regardant le soleil se lever.
Lever du jour sur Anchorage Bay

Lorsque nous sommes prêts, nous sommes débarqués sur la plage avec nos bagages-sacs plastiques. Nous laissons les sacs sur la plage et partons rechercher notre pesant kayak sur son rail. Alors que nous le rapportons tant bien que mal sur la plage, un homme s'approche et nous dit "excusez-moi, mais il me semble qu'une mouette s'est barrée avec votre déjeuner". En effet, des mouettes sont en train de ravager nos sacs plastiques et de se servir dans nos victuailles. Je cours vers elles en poussant force hurlement pour les faire fuir mais un énorme goéland parvient à s'emparer de notre bloc de fromage et s'envoler un peu plus loin pour le manger. Je pars donc à sa poursuite en hurlant et en lui jetant tout ce qui passe à portée main. La bestiole finit par abandonner le fromage mais pas avant de l'avoir réduit en miette et couvert de sable. Autour de moi, les quelques passants sont écroulés de rire sur la plage et pas un seul de ces idiots n'a pensé à m'aider.
Le coupable, si vous en voyez un, jetez-lui une claquette de ma part.
Enfin, après ce sprint qui me sert d'échauffement, nous reprenons la mer et nous suivons tranquillement la côte. La marée est en train de monter, c'est une chance qui nous permet d'entrer dans les lagons des diverses baies, inaccessibles à marée basse. La palme du lagon paradisiaque revient à Frenchmans Bay (qui d'autre!). Nous entrons dans la baie avec la marée et n'avons plus qu'à nous laisser porter jusqu'au bout du lagon.

Il n'y a que nous, notre kayak jaune fluo et la nature. C'est le moment de piquer une petite tête!


Un peu plus tard, nous reprenons les pagaies et traversons jusqu'à une petite île abritant une colonie de phoques. Comme d'habitude, ceux-ci sont fort occupés à ne rien faire sur leurs rochers. Au passage, notre instructeur savait très bien dire "phoque" en français et ça l'amusait beaucoup. Entre le phoque et le coq, on n'est pas aidé chez les rosbifs. 

Finalement, nous arrivons à Bark Bay vers midi et demi, la destination de notre seconde journée. Nous n'avons plus qu'à attendre que le water-taxi nous apporte nos sacs et récupère le kayak.
L'estuaire de Bark Bay à marée basse

Deux heures et demi plus tard, on s'ennuit fermement sur notre plage paradisiaque. Pas sûr qu'aller au Paradis soit une bonne idée après tout. Le water-taxi fini tout de même par arriver et nous débarquer nos sacs. Au passage, il embarque le kayak qu'il hisse sur son bateau d'une seule main. Pour nous, il est temps d'installer le bivouac.

Encore faut-il trouver un bon emplacement sur le camping du DOC. "Ici ? non c'est trop en pente. Ici ? Non, il y a quelques cailloux. Et là ? C'est un peu trop près d'un des emplacement de feu, il va y avoir du bruit." Enfin, au moment où Christophe s'apprete à m'assomer à coup de piquet de tente, je me décide pour un emplacement bien plat, sans cailloux bien qu'un peu près d'un foyer. Nous pouvons donc monter la tente. Easy-peacy, comme le fait remarquer Christophe "on ne s'est pas trop engueulés en montant la tente".

Vient ensuite le temps du diner : pates à la bolognaise avec du parmesan (pas le fromage mangé par le goeland).

Il est 20h00, il fait nuit noire mais ça me déprime d'aller me coucher à cette heure-ci. Nous nous joignons donc à un feu de camp et commençons à discuter avec d'autres voyageurs, et notamment un groupe de 3 kiwis et un finlandais très sympathiques. Et là, au beau milieu d'un parc national, débarquent 3 kiwies fetant les 30 ans de l'une d'elle dans la grande tradition anglo-saxonne : elles boivent des mugs entiers de vodka, sont habillées de couleurs flashy et hurlent de rire en racontant des aneries. Elles entreprennent de danser le Harlem Shake puis Gagnam Style avec la musique de leur ipod, toujours en beuglant, sans aucune considération pour les familles tout autour. Finalement, j'ai bien fait de ne pas me coucher tout de suite.

Vers 22h, nous quittons le feu de camp et les 3 folles pour aller nous coucher. Le ciel est complétement dégagé mais il est prévu de la pluie pendant la nuit donc nous pensons à aller mettre nos sacs sous l'abri de la cuisine.

Dimanche 31 mars

Comme prévu, au lever du jour, il pleut des hallebarde, impossible de sortir de la tente. Heureusement, le déluge se calme et il fait bientôt un temps splendide. Nous prenons le petit-dejeuner sous les regards assassins des autres campeurs qui semblent penser que nous sommes ceux qui ont fait tout ce raffut la nuit précédente. Nous avons vite fait de dénoncer les autres et tout va bien.

Nous plions bagage tranquillement, de toute façon la marée a commencé à monter et il est trop tard pour prendre le raccourci accessible à marée basse. Le chemin passe par la forêt primitive mais longe tout de même la côte de sorte que nous avons vu sur les superbes plages du parc. 
Bark Bay vu d'en haut, le camping est sur la petit langue de foret au centre.
Deux heures de marche plus tard, nous avons chaud et les sacs sont lourds. Nous nous arrêtons à un camping sur notre route pour nous baigner. Seulement, le ciel se couvre presque immédiatement de gros nuages noirs et j'enfile ma polaire plutôt que mon maillot de bain. Christophe, lui, est déjà dans l'eau, mais seulement jusqu'aux hanches. On dirait que l'eau est un peu fraîche.


Alors que nous profitons de la pause pour déjeuner rapidement, la pluie se met à tomber. Tout les randonneurs se retrouvent entassés dans l'abri de cuisine. Nous y retrouvons le groupe avec le finlandais ainsi que les 3 "Dames Ginette" comme nous avons surnommé les 3 folles kiwies. Elles sont toujours aussi bruyantes, on n'entend qu'elles dans l'abri. Nous avisons aussi un groupe de 3 français, les premiers que nous rencontrons en 3 jours. "Chouette, on va pouvoir jacasser un peu" me dis-je, mais finalement, nous n'avons rien à nous dire.

L'averse ne dure qu'une dizaine de minutes mais nous sommes coincés quand même. Pour pouvoir continuer, il faut franchir une embouchure à gué et la marée est trop haute, il nous faut encore attendre 2 heures sur notre berge. Peu à peu l'eau baisse et un groupe de trois chilien tente la traversée. Les deux premiers passent sans trop de difficulté mais avec de l'eau jusqu'aux fesses. Le troisième fait un faux-pas et se retrouve sur les fesses. Heureusement, il se relève vite et son équipement n'a pas l'air d'avoir pris l'eau. 
Le gué. Et oui, c'est profond et il y a du courrant.
Nous traversons 15 minutes plus tard avec de l'eau jusqu'aux cuisses et nous reprenons le chemin. Encore une heure de marche plus tard, nous arrivons à un embranchement en même temps que le groupe de français. A droite : le camping à 1h30 de marche, à gauche : le camping à 1h de marche et un café-bar au milieu. Ni une, ni deux, nous prenons la direction du bar et les français suivent peu après, sans avoir fait aucun signe de vouloir engager la conversation. 

Nous arrivons enfin au bar et retrouvons  avec surprise tous nos compagnons de marche : les kiwis avec le finlandais, les dames Ginette, les chiliens et les français ! Je crois que tout le monde en a marre de marcher, traverser des gués et se faire manger par les sandflies. Nous commandons des cidres en même temps que les autres français qui vont ostensiblement s'asseoir entre eux. Ca me déprime profondément, personne ne m'aime, on est associable c'est nul. Mais les kiwis-finlandais nous font signe de les rejoindre et ça va mieux. Finalement, nous ne sommes pas associables, ce sont juste ces français qui sont cons. 

Avec tout ça, nous ne sommes pas encore arrivés, il reste encore 45 minutes jusqu'au camping de ce soir. Mine de rien, un cidre complètement à jeun après de l'effort et avant de reprendre l'effort, ça cogne drôlement et ça ne facilite pas du tout la tâche. Un peu plus bas, il y a encore un estuaire à traverser à gué mais la marée est suffisamment descendu pour pouvoir traverser sans enlever les chaussures. Par contre, le vent s'est levé et souffle pile face à nous. 
Les 15 dernières minutes sont les pire : marcher dans le sable, contre le vent et avec les sacs qui gagnent du poids à chaque pas, la galère!
Ca ne se voit pas mais on en a marre de marcher. (Ne faite pas attention à l'horizontalité de la photo.)

Enfin surgit le camping d'Awaroa (essayez de le prononcer en anglais)! Halleluia, on est arrivé ! Les kiwis-finlandais nous proposent de nous installer à côté d'eux, un coin parfaitement plat, sans cailloux et abrité du vent ! Nous avons d'ailleurs la même tente qu'un des kiwis et il n'a pas l'air de savoir la monter mieux que nous. Après échange de suggestion et comparaison, nous finissons par avoir un résultat correct. 
La tente de Christophe Hoch, montée par Christophe Jay
Christophe et moi avons chacun un tapis de sol, le mien est un auto-gonflant et celui de Christophe est un fin matelas de mousse qu'un visiteur nous a laissé, c'est une horreur. Par soucis d'égalité des sexes, cette nuit c'est moi qui aurait le tapis de sol pourri. Tu parles d'un progrès! 

Pour diner, pas de fataisie, les pates-bolognaise sont au menu. Après manger, il n'y a pas de feu de camp dans ce camping donc nous finissons "au lit" de bonne heure. De toute façon, le ranger a dit que pour traverser l'estuaire et continuer le chemin, il fallait traverser avant 9h le lendemain. Nous entendons quelques vagues mugissement en provenance du coin des dames Ginette mais heureusement, elles n'ont plus de batterie à leur ipod ni de feu de camp où emmerder tout le monde.

Lundi 1er avril

Ce matin, il fait très beau. Nous petit-dejeunons près d'une famille kiwie pendant qu'un weka, une sorte de caille sans aile de la taille d'un poulet, fait le tour des tables pour chercher des miettes. 

Dès 8h30, nous attaquons la traversée de l'estuaire. Cela prend plus de 20 minutes, pied-nus, dans la vase glaciale avec occasionnellement des cours d'eau tout aussi glacial à traverser. Super. En plus, j'ai envie de faire pipi. Mon sac à dos à un fantastique harnais qui me sert bien la taille, et accessoirement, la vessie. 
Lever du jour sur l'estuaire d'Awaroa, et de la vase entre les orteils.
De l'autre côté de l'estuaire, je bénie le DOC qui a eu l'idée de disposer des toilettes. C'est probablement pour les gens qui attendent la marée basse de l'autre côté mais ça me va très bien. Quand j'en ressort, c'est pour voir Christophe en train de s'essuyer consciencieusement la vase de ses pieds avec ma serviette de bain. Les cigognes ne doivent pas livrer les cerveaux jusqu'à La Ciotat, je ne vois pas d'autre explication. D'ailleurs Christophe confirme mon hypothèse : "je sais pas, j'y ai pas pensé".

Bref, nous reprenons la route. L'étape d'aujourd'hui ne fait qu'1h30 de marche mais on en a déjà plein les pattes. Je n'ose pas imaginer 4 jours entiers de randonnée avec sacs et nourriture. Nous faisons bien une petite pause sur une plage mais nous nous faisons tellement dévorés par les sandflies que nous reprenons la marche avant de nous être reposés.

Encore une bonne colline à gravir puis redescendre et nous voila en vue de Totaranui, la fin de notre périple. Pour le coup, c'est un camping grand luxe avec électricité et rempli d'énorme camping-car. Nous nous trainons jusqu'au point d'accès au water-taxi qui devrait passer vers 13h45. Il à peine 11h, encore une longue attente en perspective. La ciel est bien couvert, même Christophe ne propose pas d'aller se baigner. Nous nous empiffrons plutôt de chocolat. 

Vers midi, j'ai fini mon bouquin d'Hemingway. C'est pas mal, mais aucune histoire ne se finit bien. On dirait du Zola mais au moins, les décors ont l'air magnifique, pas comme Paris vu par Zola. 
Un capitaine de water-taxi s'approche de nous et nous demande si nous ne sommes pas ses clients. Nous ne sommes pas ceux qu'il cherche mais comme les clients en question sont introuvables, il nous propose de nous ramener immédiatement à Marahau.

Nous embarquons donc sur le water-taxi et voyons bientôt défiler toute la côte du parc national. Tout le chemin que nous avons fait en 3 jours, notre hors-bord le parcours en 20 minutes. Nous arrivons enfin à Marahau mais le bateau ne ralenti pas pour nous laisser descendre. Il fonce droit sur une rampe de mise à l'eau où l'attend une remorque et fait monter directement le bateau sur la remorque. Un tracteur tire alors la remorque hors de l'eau et nous embarque tous, remorque, bateau et passagers, sur la route de l'agence de water-taxi. Terminus, tout le monde descend. 
Notre bateau-taxi-bus-chose.
La navette pour Nelson ne part pas avant 16h, et nous avons faim. A Marahau, il y a un unique café-bar mais tout le monde a eu la même idée que nous et leur cuisine est fermée parce qu'ils sont débordés. Christophe choisi alors un gateau et moi un smoothie. Bouhou, je voulais un burger, ou plutôt des frites, pleines de sel et de graisse, avec de l'aïoli (les kiwis sont fous d'aïoli).

Vers 15h, nous retournons près du point de départ de la navette. Et là, Halleluia ! Une baraque à frite a réouvert ! Je choisi un énorme cornet de "wedges", des grosses frites, avec de la crème et de la sauce sweet chili. Au moins 2000Kcal ! La vie vaut finalement la peine d'être vécue.

A 16h, la navette passe comme prévue. Notre avion étant à 18h30 à Nelson, la conductrice est ravie : "cool ! Comme ça je peux rouler vite et j'aurai une excuse si on se fait arrêter !". beuuh... Pendant tout le trajet, elle jacasse avec une passagère hollandaise à l'anglais parfait. Les habitants de Nelson ont une drôle d'habitude qui consiste à regarder son interlocuteur quand on lui parle, même quand on est au volant. Le premier chauffeur de navette le faisait aussi, ainsi que le capitaine de water-taxi.

A 17h tapante, nous sommes à l'aéroport de Nelson où nous imprimons nos billets. Ceux-ci indiquent "vol à 19h50". Il doit y avoir une erreur, ce n'est pas le bon vol. Si, si, il est juste très en retard, nous assure l’hôtesse d'accueil. Ah oui, sur un vol de 30 minutes, ça commence à faire beaucoup. C'est reparti pour 3 heures d'attente. Je pense que 50% de notre weekend de 4 jours a consisté à attendre : attendre le water-taxi, attendre la marée, attendre l'avion et bientôt, attendre la navette de l'aéroport d'Auckland.

Enfin, lorsque l'avion arrive, nous embarquons rapidement, atterrissons tout aussi vite à Wellington. A Wellington, l'officier de la sécurité trouve un objet suspect dans mon sac, le scanner voit quelque chose de métallique, long et fin. Après avoir vidé mon sac, nous trouvons les coupables : j'ai les fourchettes et les cuillères avec moi. Ah bah c'est bon alors, merci. Donc sachez qu'un coupe-ongle est trop dangereux mais une fourchette en acier, ça va.

Après cela, nous rembarquons pour Auckland et atterrissons avec une bonne heure de retard. Encore une fois, nous attendons la navette puis récupérons la voiture. Le temps de rentrer, il est à peine 23h mais nous nous écroulons de fatigue. Normalement, nous en avons fini avec les balades jusqu'au printemps prochain.

Remerciements : pfiou, j'ai failli oublier ! Un gros gros merci à Christophe Hoch pour sa tente de randonnée, bien plus pratique que la nôtre. Et merci aussi pour son grand sac à dos qui nous a permis de balader une grande quantité de bazar sur 4 jours. Pas de remerciement en revanche à Valentin pour nous avoir laissé son tapis de sol tout pourri. Merci à Leslie de m'avoir remerciée sur son blog, qui est quand même moins bien que le mien. Et enfin merci à Elsa de nous avoir conseillé l'Aquapacker pour notre première nuit, probablement la meilleure du weekend.