vendredi 26 octobre 2012

Australie! oh non, pas encore...

Ca y est ! Je me suis mise à la rédaction du récit de notre weekend à Sydney, NSW, Australie. Il faut dire que j'ai eu une sorte d'angoisse de la page blanche, doublée d'une déception à la vue de nos photos-souvenirs. Ca m'apprendra, il ne faut jamais laisser la responsabilité d'une chose aussi importante que les photos à quelqu'un d'autre (au hasard, Christophe, hem). Celui-ci ayant sournoisement jeté mon appareil photo dans le sable de Te Paki, il ne nous est resté que son reflex pour immortaliser notre weekend. Or, Christophe a un reflex mais semble avoir horreur de prendre des photos. Et celles qu'il prend ne sont pas droites (si si, vous verrez).

Bref, passons au récit :
Parmi les hérésies du monde britannique, il y a le Labour Day, la fête du travail, qui tombe un 22 octobre en Nouvelle-Zélande (et le 4 octobre en Australie).  Voulant fuir le froid hivernal de la Nouvelle-Zélande, nous nous sommes tournés vers le bled le plus proche : Sydney (2153 km, 1338 miles). Ayant posé notre vendredi pour faire bonne mesure, nous avons dégoté un super deal sur Expedia et nous avons fait nos bagages.

Vendredi 19 octobre


Lever à 4h30, les vacances c'est tout d'abord fait pour se reposer. Nous sautons dans la voiture, nous la garons au parking longue durée et nous sommes à l'enregistrement à 6h tapante (le vol était à 7h). Nous avions vaguement oublié que Auckland-Sydney était un vol international et qu'il est généralement de bon ton d'être à l'aéroport 2h avant le vol. Le temps d'avoir un léger arrêt cardiaque en ne voyant pas notre vol dans la liste des départs, une hôtesse nous indique que le vol 8001 de Virgin Australia est en fait le vol 101 d'Air New Zealand. Jusqu'ici rien que de très logique. N'ayant que des bagages cabines (nos super sacs de rando Décathlon, vive Décathlon), nous fonçons à la sécurité puis à la douane et enfin à la porte d'embarquement pile à temps pour embarquer. Pfiou ! A ne pas refaire pour Noël.

La traversée de la mer de Tasmanie prend tout de même 3h et nous avons le temps de regarder les classes affaire se faire servir un petit déjeuner pendant que la piétaille doit se contenter d'un verre d'eau. J'ai faim mais j'ai pensé à emporter mes michokos tout juste arrivés de France (merci maman).

Enfin ! Nous atterrissons à Sydney !  Il est 8h30, le soleil brille et il fait... 25°C. Wouhouuuu on est en vacances !! Nous passons rapidement la douane et la sécurité et nous voila prêts à partir à la conquête de la ville. Le premier objectif est de retirer des dollars australiens. Ca tombe bien, grâce à ma carte BNP, je peux retirer dans les distributeurs Westpac sans frais. Encore aurait-il fallu se souvenir du code pin. Tant pis, après deux essais, on sort la carte ANZ et on se résout à payer les 5$+2,5% de frais. Voleurs !

Maintenant il est temps de prendre la route de Sydney, et le moyen le plus simple c'est le train (ou plutôt un RER) : 15AU$ par personne, voilà qui annonce la couleur. En 20 minutes, nous sommes à Circular Quay. Que voit-on depuis Circular Quay ??? Le pont de Sydney !! et... l'Opéra de Sydney !! Bref, le duo présent sur toutes les cartes postales. C'est bon, on a tout vu, on peut rentrer à Auckland.

Le pont

L'opéra, voilà, circulez, y a plus rien à voir
Remarquez que malgré le grand soleil, je ne porte pas de chapeau et je suis encore en vie. C'est miracle pour nous, tellement nous avions oublié l'existence de la couche d'ozone. N'essayez même pas de reproduire cette expérience à Auckland, c'est l'insolation et la brulure au 3ème degré en un quart d'heure.

Reprenons. Avec tout cela, il est 10h et il commence à faire faim malgré les michokos. Une visite guidée de l'opéra commence à 11h, ce qui nous donne le temps de prendre un vrai croissant et un chocolat au pied de l'opéra en regardant le pont (le pont et l'opéra, c'est important). Nous avons aussi le temps d'aller acheter une bouteille d'eau à un convenience store, pour la modique somme de 5$ (4€). Et nous qui avions rigolé en lisant dans le guide qu'il fallait compter 200$ par jour pour une visite, une bière et un diner...

A 11h, la visite commence par une photo de chacun des visiteurs devant un écran vert pour nous vendre des photos-souvenir àlacon avec des montages moisis. Ensuite nous recevons des casques audio pour pouvoir entendre la guide. C'est pratique, on a pu l'entendre tousser des morceaux de phlegme dans nos oreilles comme si elle était juste à côté de nous.

Nous avons donc appris que l'opéra avait été dessiné par un danois Jorn Utzon, que la construction avait duré 14 ans et couté 103 millions de dollars quand il devait n'en couter que 7 millions. C'est ce qu'on appelle de la gestion de projet. Au final, Jorn a trouvé les australiens tellement idiots qu'il a abandonné et est rentré chez lui. Il faut dire qu'il avait dessiné quelque chose de plutôt cool mais personne ne savait le construire, c'est typique des designers.
Nous avons eu la chance de pouvoir visiter les 2 grandes salles : le Concert Hall (avec un orgue de 10 000 tuyaux) et l'Opera Theatre.

Après la visite, nous avons fait le tour du Botanical Garden pour prendre un peu plus de photos du pont et de l'opéra. 
Le pont et l'Opéra, avec une horizontalité très relative
Il est midi, il commence à faire très chaud et le parc grouille de coureurs. Tout Sydney doit être en train de faire son footing dans le jardin botanique. Nous, pendant ce temps, on s'est assis sur un banc et on a plutôt regardé la suite du programme. Nos sacs sont assez lourds et comme il est bientôt 14h, nous prenons le chemin de l'hotel pour y déposer nos affaires et remplacer ces insupportables jeans par un pantalon de toile. Bon en chemin, ça monte pas mal (pas autant qu'Auckland quand même) donc nous faisons quelques pauses.

Une pause
Sur le chemin de la gare, nous passons devant un beau batiment : la bibliothèque. "On va voir?" proposais-je à Christophe. "Bof" répondit-il. Après lui avoir lancé un regard furieux, je rentre dans la bibliothèque. C'est beau et en plus il fait frais. "Prends une photo !" lui dis-je enthousiasmée. "Bof" répondit-il. Nouveau regard furieux et je m’empare de l'appareil. Maintenant vous pouvez comprendre pourquoi nous avons peu de photos de notre weekend.
La bibliothèque ! bof.

Deux billets de train outrageusement chers et 10 minutes plus tard, nous sommes dans le North Sydney à la recherche de l'hôtel. Le problème n'est pas tant de le trouver que de devoir se trainer jusqu'en haut de la colline où il est situé. Enfin dans notre chambre ! Nous vidons nos sacs, mettons des habits un peu plus adaptés. Au passage, je remarque que j'ai gagné une énorme ampoule sous un orteil mais un petit pansement et nous reprenons courageusement le chemin du centre-ville pour l'activité de l'après-midi : l'Aquarium de Sydney.

Arrivé à l'Aquarium, je suis sur les rotules. Mon ampoule m'empêche de poser l'avant du pied par terre. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de marcher des kilomètres uniquement sur les talons, mais au bout d'un moment on commence sérieusement à sentir son propre poids. Alors que nous nous asseyons 5 minutes, Christophe remarque que le bas de son jean est rouge : il s'est aussi fait des ampoules qui ont éclatées et couvert ses mocassins neufs de sang. Bien évidemment, les pansements sont dans la chambre. Epic win.

Mais bon, nous ne sommes pas des fillettes, des pédés, des petites natures, alors nous allons quand même visiter ce fichu aquarium. Là encore, nous sommes photographiés devant un écran vert et nous devons même faire âneries devant le photographe. 

Jusqu'à la fin de la visite, nous ne sommes pas impressionnés: le Kelly Tarlton Aquarium d'Auckland était beaucoup mieux. Et là, c'est le coup de foudre ! Un Lamentin ! Enfin, c'est un dugong et il parait que c'est différent mais pour moi, c'est un lamentin et c'est la première fois de ma vie que j'en vois un. Quand je serai maître du monde, j'aurai un dugong-lamentin dans ma piscine.
Mesdames et Messieurs : un dugong !
Instant culture :
- Le cri du dugong est le barbarouffement. Le dugong barbarouffe quand il remonte à la surface.
- Le bébé ornithorynque est appelé un puggle d'après l'Aquarium de Sydney, mais Wikipédia dit que c'est faux.
- Qu'est ce que cette chose ? (Ne trichez pas)
Réponse : un oeuf de requin léopard. Ca vous en bouche un coin, pas vrai?

Avec tout ça, il comment à faire faim et soif. Dans son super "itinéraire en trois jours", le guide propose de manger chinois dans Chinatown, juste au sud de Darling Harbour, le coin où se trouve l'Aquarium. Darling Harbour est absolument adorable, un bras de mer entouré de quais piétons bordés de restaurants et bars, j'adore ! Par contre, un vendredi soir, tous les pubs et bars sont bondés d'hommes et femmes en costumes-cravate ou tailleurs. Nous arrivons à hisser nos derrières fatigués sur un tabouret et commander deux bières. Au moins, pour ça le prix est raisonnable : 5$ le verre... sauf qu'on nous apporte des demis. 5$ la pinte à Sydney, fallait pas rêver.

Après ce petit verre et n'ayant rien mangé depuis nos croissants, nous sommes plutôt joyeux et nous prenons le chemin du Chinatown en lisant le plan avec un peu plus de difficulté. D'un autre côté, nous ne sentons plus nos ampoules.
Chinatown vu par une photographe un peu paf.
Le Chinatown n'est pas bien grand : deux rues de large sur 2 rues de long. Les rues sont couvertes de restaurant chinois pour tous les goûts. Devant chaque restaurant, une hôtesse essaye de vous fourrer le menu dans les mains et vous pousser à l'intérieur de son restaurant. Ca rapelle un peu le Vietnam. Nous finissons par choisir un restaurant avec une terasse et une belle devanture typique lampion-dragon-caractères chinois dorés.

L'hôtesse à l'entrée est une mamie et nous pousse devant elle comme si on allait s'enfuir avant d'avoir mangé. Nous avons 5 minutes montre en main pour choisir un plat et le plat arrive 5 autres minutes plus tard.
A peine avons nous commencé à manger que la mamie essaye déjà de récupérer les bols en disant "finish? finish?" "Non ! Pas finish ! Dégage morue.". A la troisième attaque de la vieille, nous avons à peu près"finish" et nous abandonnons. Une fois que nous avons payé, nous sommes poussés dehors et un autre couple prend notre place sans imaginer ce qui l'attend. Pour le coup, nous ne laissons aucun pourboire, et toc.

Il est maintenant à peine 21h mais pour nous autre petit aucklandais, il est 23h et nos yeux se ferment tous seuls. Nous rampons à nouveau la côté jusqu'à l'hotel et nous nous effondrons sur le lit. Pour la première fois depuis 6 mois, je n'ai pas eu froid de la nuit.

J'avais prévu de raconter tous le weekend d'un coup mais voila 3h que j'écris et je n'ai compté qu'une seule journée. Je publierai le récit des jours suivants... dans les jours qui suivent (hem). En attendant, voici des éléments divers sur Sydney en complément du récit.

Divers :

- Sydney se trouve dans l'état du New South Wales (NSW) : la Nouvelle Galles du Sud. Ca ne s'invente pas et ça fait rêver. Si j'établis mon propre état, je l'appellerai la Nouvelle Sarcelles ou le Nouveau Marseille-Nord.

- Les billets de 50$ sont jaunes, ce sont les "pineapple", les billets de 100$ sont verts, ce sont les "avocado" et les billets 20$ sont rouges, ce sont les "lobsters". Enfin, on n'a jamais entendu ces expressions de tout notre séjour.

- Sydney compte 4,5 millions d'habitant, la Nouvelle-Zélande compte 4,3 millions d'habitants.

- Les filles australiennes ont de plus gros seins que les néozélandaises (contribution de Christophe).

-L'eau potable de Sydney est absolument dégueulasse. La première fois qu'on a rempli notre bouteille à 5$ à une fontaine, j'ai cru qu'on n'avait pas laissé couler l'eau assez longtemps et qu'on avait récupéré 500mL de rouille et de boue. En fait, ça c'est son goût quand elle est propre. Une fois encore, vive Auckland.

- A Sydney, il y a encore plus de français qu'à Auckland. Tous nous serveurs étaient français, ainsi que le gars de la location de voiture, sans compter tous les touristes que nous avons croisés et qui parlaient à voix forte, comme si parler une langue étrangère empêche les autres de vous entendre.

- D'autres divers à suivre...