mardi 26 avril 2011

Jeudi 21 avril
Aujourd’hui, nous quittons le confortable appartement que nous avait loué la boite de Christophe. Cela veut dire que nous sommes en Nouvelle-Zélande depuis déjà une semaine.
Je n’ai pas pu louer la voiture pour ce matin, donc c’est en bus que je me rends à notre nouvel appartement provisoire chez notre bon samaritain. Evidément, je descends du bus un arrêt trop tôt donc je dois trainer misérablement ma valise de 25kg, mon PC, mon sac à dos et les restes de courses. Notre nouvel appartement est un bungalow comme ils ont l’air d’aimer ici. C’est donc une maisonnette en bois sur pilotis, avec tout le confort à l’intérieur. Une cuisine aménagée, deux grandes chambres et une salle de bain toute en longueur avec les toilettes au bout. C’est parfait, pour moins cher qu’un backpacker, nous avons nos propres cuisines et salle de bain.
Une fois là, je me sens bien désœuvrée. Je ne vais pas retourner jusqu’au centre ville pour manger avec Christophe, ça serait un peu inutile. Peter m’a parlé d’un gros centre commercial à 10 minutes à pieds. Allez c’est parti, il faut d’ailleurs que je trouve de quoi équiper notre petit appartement puisque chez Peter, il n’y a aucun ustensile ni couvert pour manger ce soir.
En passant en bus la dernière fois, j’ai vu un grand magasin appelé « Houseware », c’est-à-dire, « équipement pour la maison », mais en plus concis parce que les anglais ont des mots pour tout. Bref, ça me semble un bon début. Et là, surprise, le magasin ne vend pas seulement des machines à laver, des ustensiles et du linge de maison, mais aussi des vêtements, des bijoux, des livres, du matériel de camping et même de la nourriture, bref, de tout.
Premier constat : le matériel de type hifi, vidéo, console de jeux est plus cher qu’en France. C’est bien la peine d’être à côté de l’Asie. Finalement, Christophe aurait mieux fait d’emporter sa Xbox.
Second constat : tout le reste est ridiculement peu cher. Vive la Chine ! Je déambule dans tous les rayons en m’émerveillant des pack de 6 verres à 4€, des poêles à 5€, des sets de couverts à 6€, au moins, ça ne va pas nous coûter trop cher de nous équiper. Il faut qu’on revienne ici dès ce soir avec la voiture pour acheter tout ce qu’il nous faut. En attendant, je m’achète un livre parce que j’ai fini les Trois Mousquetaires.
En sortant, je passe devant un autre grand magasin type Halle aux Chaussures et j’y fait naturellement un stop. Ici, la semaine de Pâques est synonyme de semaine de soldes. Une semaine, c’est super court, surtout quand le weekend de 4 jours est férié. Bref, les chaussures sont moins extravagantes que celles que j’ai pu voir en Angleterre bien que certaines paires n’aient rien à leur envier. L’été finissant, une promo annonce « Une achetée, une offerte ». J’espère qu’ils parlent bien de la paire de sandale, pas de la sandale seule.
Trêve de plaisanteries nulles, je me dirige vers le centre commercial à proprement parlé, une grande galerie marchande sur deux étages pleines de boutiques et finissant sur le traditionnel « Food Court ». Le Food Court est une curiosité assez répandue dans le monde anglo-saxon. Il s’agit d’une grande place pleine de tables et de chaises, entourée par une dizaine de restaurant et fast-food. On achète son repas à l’un des restaurants et on peu s’asseoir au milieu. Comme ça, chacun peut manger ce qu’il veut et manger avec ses amis quand même. J’avise un Subway et me fais tant bien que mal servir un 6-inch sandwich au rôti de bœuf avec de l’avocat, des tomates pas mures, de la salade et du « fromage ». Délicieux, sauf pour les tomates.
Après ce succulent repas, je continue à visiter la galerie et tombe sur un grand K-mart. Le K-mart, c’est comme le Houseware en moins cher. Si, si, c’est vrai. Du coup, on viendra plutôt ici ce soir pour faire nos courses. En plus, juste en dessous du K-mart, il y a un Countdown, l’équivalent du Carrefour, ça sera pratique pour faire les courses.
Avec tout ça, il est l’heure que j’aille chercher la voiture chez le loueur. Pour 216$, assurance comprise, me voila au volant d’une Nissan Bluebird LeGrand. C’est une berline grise…automatique !! Aaaarrrg, une voiture automatique !! Je ne précise même pas que le volant est du mauvais côté, c’est évident. Enfin bon, elle est grande et elle a l’air de rouler malgré ses 192.000 km au compteur. En plus, comme c’est Pâques, j’ai le droit à un œuf en chocolat cadeau. Après quelques larmes, j’ai droit à un deuxième œuf pour Christophe.
D’ailleurs, il est l’heure d’aller le chercher à la sortie du boulot. On passe rapidement chez Peter déposer ses bagages et direction le K-mart ! Une heure plus tard et 165€ dépensés, nous voila heureux propriétaires d’un aspirateur, d’un fer à repasser, d’une bouilloire, d’un grille-pain, d’un couette, de 2 oreillers, de 6 verres, de 4 assiettes plates, 4 assiettes à dessert, 4 assiettes à soupe, 4 mugs et surtout…. Un set de 80 pièces pour la cuisine !!
Le set vaut 50€ et contient notamment (je ne vais pas énumérer les 80 pièces, rassurez-vous) : un fait-tout, 3 casseroles, 1 poêle, des couverts pour 4 personnes, 6 couteaux d’office avec leur bloc et un fusil et des tas d’ustensiles type spatules, ouvre-boite, louche, épluche-légume… et même des Tupperware. Par contre, il y a aussi une dizaine de sorte de grosses cuillères en plastique de différentes tailles avec chacune une graduation, bizzare. Il y a aussi un verre-mesureur mais il est en oz et en cup, ce qui nous fait une belle jambe.
Nous voilà déjà bien équipés pour commencer, bien qu’il manque encore le micro-onde. Déjà, on peut se faire à manger ce soir et griller des tartines pour demain, c’est quand même le comble du luxe. Par contre, on préfère ne pas penser au moyen de déménager tout ça dans notre maison finale.



Une fois rentrés, Christophe se fait un plaisir de déballer tout le set de cuisine. Les couverts n’ont pas l’air bien costaud mais pour ce prix là, on ne va pas se plaindre. Nous étrennons la poêle avec nos premières côtelettes d’agneau néozélandais, accompagnés d’une salade. Que c’est bon ! Un seul détail m’embête un peu : ici, ils n’ont pas l’air de faire de vinaigre de vin, mais plutôt du vinaigre de malt. Ce n’est pas mauvais mais ce n’est pas pareil.
Sur ce, nous sommes bien fatigués et nous allons nous coucher sans même avoir fait le programme du weekend ni même les bagages.

La journee du stress

Mercredi 20 avril
Le but de la journée est de trouver un logement en attendant que notre maison se libère. La location de notre appartement actuel termine demain et nous ne savons pas où aller. Christophe part bosser et je commence à faire le tour des auberges de jeunesse du coin. Le mieux serait qu’elle ne soit pas trop éloignée parce que nous avons quand 23Kg bien tassés de bagages, plus les PC, plus le bazar habituel d’un colon à la conquête du monde.
11h00 : il faut bien se rendre à l’évidence, ça va nous couter bonbon de nous loger en auberge (environ 480$ la semaine), même pas trop chère, surtout si on veut une chambre perso. Les dortoirs c’est rigolo pendant les vacances mais là on a toutes nos affaires, j’ai moyennement confiance.
Le propriétaire m’appelle pour me dire qu’il va passer finir les papiers de l’appartement et récupérer le montant de la caution plus une semaine de loyer, soit 5 semaines de loyer, soit 1475NZ$. Je prends donc mon petit baluchon et je me dirige vers la Westpac, avec laquelle la BNP a un accord pour ne pas qu’on paye de frais lors des retraits. Je vais retirer 1000$ avec ma carte et 475$ avec la carte du compte commun pour ne pas dépasser nos plafonds de retrait. Sauf, que les distributeurs néozélandais ne donnent que 800$ maximum. Va donc pour 800$ sauf que là, le distributeur me dit que j’ai dépassé mon plafond de retrait. Caca boudin. Je sors l’autre carte, et je demande cette fois 800$. Ca marche ! Et le distributeur me crache 800$ en billets de 20$, et ça en fait une belle liasse. Je réessaye avec l’autre carte et je retire de nouveau 680$, encore une grosse liasse.
Je rentre à l’hôtel, non sans me retourner 15 fois pour surveiller que je ne suis pas suivie et en suspectant tous les piétons qui attendent au feu avec moi. Finalement, aucun braquage, aucun enlèvement ou prise d’otage, c’est décevant.
Peter passe en bas de l’appartement, il a sa gamine avec lui. Il commence à remplir les papiers sur le capot de sa voiture mais, bien sûr, tout s’envole et la gamine commence à s’agiter. Du coup, Peter me dit qu’un de ses bungalows s’est libéré et que si je veux, je peux y emménager en attendant la maison, moyennant 250$. Peter, mon héro ! Je lui dis que j’accepte sans hésiter mais il veut absolument me montrer le bungalow avant que j’accepte, il est fatigant.
Bref, je cède, il nous emmène chez lui où se trouve le bungalow, à moins d’un kilomètre de notre future maison. Cela me donne encore une fois l’occasion de m’étonner des règles de circulation en Nouvelle-Zélande. Ici les lignes blanches, les zébra et les lignes de voie ne servent qu’à la décoration. Peter téléphone au volant et change de voie sans mettre de clignotant, ou navigue un peu au milieu de deux voies. Les autres font pareil. Il parait que le taux d’accident est assez élevé ici, plus qu’en France en tout cas.
Le bungalow est parfait, à part qu’il y a 2 lits simples, un dans chaque pièce. Ca va nous rappeler la première année d’EMN. J’en profite pour lui emprunter des draps en l’apitoyant sur notre sort d’exilé politique. On repart dans l’autre sens, Peter me dépose en bas de notre immeuble, juste à temps pour aller manger avec Christophe au… japonais ! Quelle surprise.
Maintenant que la question du logement est réglée, reste la question du transport.
En Nouvelle-Zélande, le vendredi saint et le lundi de Pâques sont fériés. Ce serait dommage de ne pas en profiter avant que l’hiver n’arrive. Nous prévoyons donc de partir pour 4 jours dans le Northland, le bout de terre encore plus au nord que Auckland.
Après manger, je me rends donc à l’office de tourisme d’Auckland pour trouver des brochures. C’est merveilleux, il y a même un guide gratuit du Northland, c’est presque trop facile.
En sortant, je ne suis pas loin du AA alors j’en profite pour prendre des renseignements. Le AA n’est les pas les alcooliques anonymes mais le « Automobile Association » ou quelque chose du genre. C’est là qu’on remplit un formulaire, qu’on donne sa carte d’identité et qu’on reçoit en échange, un permis de conduire. Maintenant, il n’y a plus aucun doute sur la raison de la façon de conduire des néozélandais. Je prends un formulaire pour Christophe, et un formulaire de traduction de permis pour moi. Je n’aurais pas besoin de repasser d’épreuve théorique ni pratique pour la voiture parce que je l’ai depuis plus de 2 ans. Par contre, je ne pourrai pas traduire le permis moto avant son deuxième anniversaire, dans 1 an et 4 mois. Le seul problème c’est que mon permis international n’est valable qu’un an. Grrrr.
Après cela, je gravis l’infernale côte jusqu’à notre appartement, et je me mets en quête d’une voiture de location. Ici, ça ne coute rien, environ 10€ la journée pour les moins chères. Quitte à louer une voiture pour le weekend, autant la louer demain aussi, on pourra déménager facilement de l’hôtel.
C’est un peu plus facile à dire qu’à faire puisque toutes les voitures sont louées et je n’ai toujours rien trouvé à 17h30, heure de fermeture des bureaux. Finalement, je trouve une voiture dans une agence un peu plus chère, mais vu qu’on a un logement pour moins de 300$, je me permets cette petite extravagance.
Maintenant, il reste encore à faire notre itinéraire et trouver des auberges sur la route. Encore une fois, c’est le long weekend avant l’hiver, il n’y a plus une place dans les quelques auberges que je contacte. Je décide d’attendre le retour de Christophe pour continuer.
En attendant, je réalise qu’à parti de demain, je n’aurais plus internet et qu’il me faut donc accumuler le plus d’info possible sur tout avant d’être coupée du monde. Je passe rapidement en revu les différentes banques dont je ne comprends pas grand-chose aux tarifs. Ensuite je m’attaque aux fournisseurs d’internet et là, c’est le drame.
La Nouvelle-Zélande vient juste de découvrir l’ADSL. Ici, c’est une offre exceptionnelle, à la pointe de la technologie quand le FAI vous propose de passer à l’ADSL. Toutes les pubs ventent cette technologie révolutionnaire qui permet d’aller sur internet sans occuper la ligne téléphonique. Le pire c’est que c’est hors de prix. Pour un abonnement internet seul ADSL, c’est déjà 75$ par mois (40€) puis on peut acheter des packs de 1GB, 3GB, 10GB ou 30GB pour des prix allant de 4$ à 30$ par pack.
C’est le tiers-monde. Qu’est ce qu’on est venu faire ici ? En plus les gens ne parlent même pas vraiment anglais. JE VEUX RENTRER A LA MAISOOOOON !!! Petit coup de blues à 18 000 bornes.

mercredi 20 avril 2011

A la recherche d’un logement – suite et fin (ouf)

Mardi 19 avril

Aujourd’hui, j’ai 24 ans et deux jours. Bon ok, j’arrête.
Aujourd’hui, donc, est une nouvelle journée qui porte avec elle un bel espoir de trouver enfin l’Eldorado, la Mecque ou encore le Graal, bref, un logement. Alors allons-y gaiement.

Visite n°8 : le bazar hippie guidé par un hyperactif

La première visite de la journée me ramène dans le quartier tranquille de Sandringham (parfaitement imprononçable, les chauffeurs de bus ne comprennent jamais). C’est le même quartier que pour celle qui nous fait hésiter et dont il faut refaire le lino.

En parlant du bus, celui-ci vaut le détour. Déjà, la conductrice ne comprenant pas où je souhaite me rendre, elle me vend un ticket le moins cher possible (c’est incroyablement honnête). Ce qui a fait que j’ai dû rajouter quelques dollars 4 km plus tard quand nous avons changé de zone. Au passage, le bus est atrocement cher ici : 3,40$ pour faire le trajet centre-ville – Sandrigham, que je pourrais faire à pied si j’étais moins fainéante. Revenons à nos moutons, quand je monte dans le bus, je cherche par habitude à me placer à un endroit stratégique par rapport aux boutons de demande d’arrêt. Sauf que dans ce bus il n’y a pas de bouton. Il y a une corde à linge. La corde à linge fait tout le tour du bus en suivant les fenêtres et est retenu par des petits anneaux fixés dans la paroi. J’ai réalisé à quoi servait le fil à linge en voyant un autre passager tirer dessus, ce qui a eu pour résultat de tirer un petit marteau qui a tapé sur une cloche. Quand je vous disais que la Nouvelle-Zélande c’était le tiers-monde.

Après le bus vient la visite. C’est une petite maison en bois qui a été coupée en deux dans le sens de la longueur, avec un petit bout de pelouse clôturée devant. Charmant. Sauf que le propriétaire, je parlerais plus en détail de lui plus tard, n’arrive pas à ouvrir la porte. On bataille 5 minutes, puis on essaye la porte de derrière, puis on revient à la porte de devant et, enfin, la porte s’ouvre ! Au moins je sais que je serai en sécurité si j’habite là.

Cette maison est un véritable foutoir. Il y a des vêtements, des objets, des livres, des assiettes avec des restes et n’importe quoi qui traine par terre et sur les meubles. Par contre il y a une grande chambre avec un immeeeeeeense dressing. Dans toute la maison, le plafond est très haut, un peu comme dans notre maison au Vietnam. Le proprio me guide en me donnant des informations sans importances et en faisant une grande démonstration des rideaux, qui ferment grâce à une tringle. La cuisine n’est pas très grande mais il y a pas mal de rangements et un bar, c’est classe. Derrière la cuisine vient la salle de bain, pas terrible mais fonctionnelle. Tout ça me semble très bien mais quelque chose me titille sans que j’arrive à trouver quoi.

Tout à coup, je tilt : la fenêtre du salon ! La fenêtre du salon fait toute la longueur de la pièce mais… 50 cm de haut et elle est à 1,80m du sol, comme un très long soupirail. Je suis perplexe, quelle idée de mettre une fenêtre comme ça dans un salon ??

Pendant ce temps, le proprio s’agite partout en pestant contre le bordelisme des locataires. Il me raconte aussi la vie des 3 voisins en se répétant 10 fois. Maintenant je sais que ma voisine s’appelle Louise et qu’elle fait de la reliure de livre dans son atelier. Cool.

J’essaye de me débarrasser de lui pour aller prendre mon bus mais il insiste pour me ramener où je veux. Ma radinerie prend le dessus, voila l’occasion d’économiser un ticket de bus. Sauf que Peter, c’est son nom, ne sait pas où est Symonds Street, une des plus grosses rue d’Auckland. Du coup, le retour prend plus longtemps que si j’avais pris le bus.

Dans la voiture, Peter m’apprend qu’il y a 42 personnes de prévues pour la visite du lendemain. Là je dois dire que je suis assez fière de moi, j’ai obtenu de visiter la maison un jour avant la date officielle. Par contre, si on veut la maison, il faut nos deux signatures, et de préférence avant le lendemain. Il a un accent abominable. Il prononce « rid » au lieu de « red » et « disk » au lieu de « desk ».

Le midi, car avec tout ça on est encore le matin, je déjeune avec Christophe à notre japonais définitivement préféré : 5€ la barquette de 6 sushi au saumon et un gobelet de soupe miso.

Je saute, par une habille ellipse temporelle, à la visite du soir.

Visite n°9 : l’appartement de Georges J.

Ma visite de l’après-midi se passe un peu au dessus de Sandringham, dans une rue tranquille mais assez peu desservie par les bus, et qui grimpe sérieusement. Et là, c’est le choc, l’homme qui m’accueille pour la visite est le sosie du célèbre régisseur de notre résidence étudiante aux Mines, je ne le citerai pas.

Il me fait un sourire radieux et me raconte un tas d’ânerie à une vitesse déconcertante. Là aussi j’ai le droit à la biographie de mes éventuels voisins. Le proprio me fait aussi l’apologie de la serrure super anti-méchant à l’entrée de l’appartement, ça prend une petite dizaine de minutes avant de pouvoir visiter l’appart. La visite est tout aussi imagée et dynamique, sans oublié le flot d’ânerie qu’il raconte. C’est grand, c’est propre, c’est joli. Il y a une grande cuisine, un grand salon, une grande chambre avec un grand dressing (moins grand que l’autre quand même) et une petite salle de bain.

Me voila qui hésite entre cet appartement et le précédent. C’est vrai que celui-ci est assez cher : 325$ par semaine et qu’on n’aura pas de jardin privatif. En plus, le bus passe assez loin. Mais le pire, c’est l’idée d’habiter chez ce monsieur. Ca veut dire que chaque fois que je le croiserai, il me racontera tout un tas d’idiotie en rigolant, ça tue tout.

La décision final – ze final decijion.

En plus, je crois que je préfère le petit jadin privatif de l’autre maison. J’appelle Christophe pour qu’il vienne visiter l’appartement de Sandringham et Peter pour qu’il apporte les papiers au cas où Christophe serait convaincu.

Cette fois, les hippies sont rentrés, ils ont fait un peu de rangement, si on peut appeler ça du rangement. Peter est venu avec ses enfants qui ont 5ans et 3ans et qui sont aussi hyperactifs que leur père. Au bout de 5 minutes, la fille de 5 ans a déjà lancé la tong de son frère sur le toît du garage et leur père escalade la paroi pour la récupérer. Christophe est d’accord pour la maison, Peter est on ne peut plus ravi d’annuler toutes les visites de demain, tout le monde est content.

Signer les papiers nous prend 3 fois le temps normal, le temps que Peter rattrape ses gamins qui courent partout et vont sonner chez les voisins.

Cette fois encore, Peter insiste pour nous ramener où on veut, et une fois encore nous acceptons. Nous montons avec les 2 monstres et Peter nous dépose devant le Mustang Grill&Pub pour … notre premier rendez-vous entre français !!!

Youhouuu enfin des francophones !! Ils sont tous de notre âge et très sympa. Je retrouve notamment Ismaël, avec qui j’étais en contact avant même de partir. Le seul hic, c’est qu’il y a des kiwis parmi nous et qu’il faut donc encore parler anglais. Une petite pinte plus tard, nous allons dans un petit resto-pizzeria. Les pizzas sont très bizarres, leurs garnitures ne sont pas du tout comme en France : à la place du jambon, il y a du poulet grillé. Ca fait très bizarre. Pour ne pas prendre de risque je tente la 4 fromages qui était à peu près une quatre fromages.
De longues discussions sur les bizarreries néozélandaises plus tard, nous décidons de créer un Ikea, un Décathlon et un vrai FAI comme Free. Nous nous quittons sur ces grands projets et nous rentrons chacun de notre côté.

Je suis vraiment soulagée à l’idée d’avoir un appartement. Un seul problème : il ne sera libre que le 30 avril, ce qui nous laisse une semaine sans logement. Ca attendra bien demain.

Mes premiers jours de boulot




Bonjour tout le monde. Ceci est ma première participation à ce blog. Je vais tenter tant bien que mal de décrire mes premiers jours de boulot chez Derceto Ltd.

Tout commença donc lundi 18 avril à 9h30, par des « Hey Christophe, nice to see you again », enfin il faut prononcer aguééééééén pour que ça fasse plus Kiwi.

Finalement après 6 mois de « il manque votre tour de taille dans le dossier médical » ou « pas de preuve suffisante que vous êtes un couple »**, on a fini par arriver. Je commence par saluer tout les gens que je connais depuis le stage d'y il a deux ans, et fais connaissance avec ceux arrivés entre temps (la moitié de l'équipe à peu près).

Le manager et le directeur de la boîte me font leur petit discours de bienvenue et me voilà à mon poste de travail, exactement au même bureau qu'il y a deux ans.

Mon chef me demande peu après de venir le voir, chouette du boulot, me dis-je.
« Hey Christophe, how is your Korean ? »
« euuuuuuuuuuuuuuuuuuuh beeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeen »
Et oui, c'est assez choquant comme entrée en matière. Il faut bien avouer que spécifier des modifications à faire dans un logiciel en coréen ça fait mal à la tête. C'est à peu près comme cela que s'est terminé mon premier jour. A part pour l'aspect coréen ça ne change pas fondamentalement de mon taf à Paris.

Particularité des Kiwis : ils prennent leur pose déj à 14h en mangeant une conserve de beans à la sauce tomate réchauffée au micro-onde, et deux tranches de pain de mie. Ça peut paraître un peu barbare mais ça passe (je l'ai déjà fait).

Deuxième jour : Excel, outil assez classique, pas toujours très intéressant mais qui peut s'avérer utile. Je dois aussi avouer que mes collègues Kiwis ont un niveau assez monstrueux là dedans.

Je vais maintenant m'attarder sur la cuisine du bureau. En effet celle-ci est mieux équipée que celle de notre appart de Versailles, avec notamment une sorte de bouilloire permanente géante qui fournit de l'eau pour le thé à toute heure de la journée. On y retrouve aussi un four, un micro-onde, tout ce qu'il faut pour faire la vaisselle, et une quantité impressionnante de mugs pour le thé. D'ailleurs ils en boivent toute la journée.

Autre particularité : Le weekly meeting, durant lequel on aborde l'avancement des différents projets, ne se fait pas sans deux sortes de gâteaux différents, et là encore, du thé.
Point positif : j'arrive à suivre ce qui ce dit en anglais mais j'ai toujours du mal avec les blagues. Ne les comprenant pas, je rigole toujours 1 ou 2 secs après tout le monde, ce qui ce voit un peu.

Troisième jour : Excel, encore Excel, toujours Excel, je pense que le type qui a inventé ça est très très riche maintenant (à moins qu'on lui ait piqué son invention). Au programme, écriture de macros (haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa nooooooooooooooooooooooon) et super longue réunion dans l'après midi.
Anecdote rigolote : J'ai mis 5 mins à retourner au bureau après être passé au toilette, car je n'arrivais pas à me souvenir sur quel bouton appuyer après avoir entré le code de déverrouillage de la porte du bureau sur le digicode. Vous vous fichez probablement mais mon chef était en train de rire derrière la porte.

Petit guide de prononciation kiwie (si il y a parmis vous, chers lecteurs, des gens susceptibles de venir nous rendre visite) :
Yes → Yéééééééééés
Back → bééééééééééck
Desk → déééééééééééééééééésk

Vous l'aurez bien compris, rien de très compliqué,il suffit d'ajouté le son ééééééééé dans tous les mots.

** l'hypothèse de la sex tape a été abordée à ce moment là

lundi 18 avril 2011

Le marathon des appartements

Lundi 18 avril

Aujourd’hui j’ai 24 ans et un jour.
Face à nos 3 déceptions lors de visite de petites maisons néozélandaises, nous avons restreint nos recherches aux appartements du centre de Auckland. C’est plus cher, c’est plus petit mais au moins, il y a des chances qu’on n’attrape pas le tétanos en prenant la douche.
Aujourd’hui j’ai donc 4 appartements à visiter dans le centre-ville.

Nous on habite là où il y a le repère GoogleMap pour ne pas le citer, c'est à dire tout en haut d'une des collines d'Auckland. Je n'ai pas encore eu l'occasion de le dire mais Auckland est TRES vallonnée. Ce qui fait qu’aller d’un point A à un point B n’est pas toujours de tout repos. 

En plus aujourd’hui, Auckland nous gratifie d’une de ses singularités climatiques : un vent à décorner les bœufs agrémenté de pluies torrentielles par intermittence. Le vent a soufflé toute la nuit et grâce au ridicule simple vitrage de notre appartement, je l’ai senti sur mon visage malgré les rideaux. 

Aujourd’hui c’est aussi le premier jour de travail de Christophe, qui tourne en rond et casse un bol en faisant la vaisselle, en attendant d’aller bosser.

Visite n°4 : l’usine à appartement

Mon premier rendez-vous est à 11h30 dans un de ces buildings dont Auckland à le secret, c’est-à-dire dont les 8 premiers étages sont consacrés au parking et les 20 autres à des centaines d’appartements.

J’arrive en bas de l’immeuble trempée malgré le parapluie et je passe 10 fois devant sans comprendre comment rentrer. Tous les accès à l’adresse indiquée sont pour le parking, impossible d’avoir accès à l’immeuble. En fait, l’entrée est au sous-sol, de l’autre côté du bâtiment, c’est-à-dire pas du tout dans Albert Street. Bref, un asiatique nommé William me fait monter voir l’appartement. Là, je déchante vite, l’appartement est au 21ème étage, au milieu de 30 ou 40 autres appartements de cet étage.
Voici un schéma d'un étage, avec les ascenseurs au milieu, et tous les appartement autour.
Tous les étages et tous les appartements sont configurés de la même manière. A vu de nez, ils font une trentaine de m², tout en longueur, avec la fenêtre et un micro balconnet au bout. L’entrée est un petit couloir qui est aussi la cuisine. Au passage, précisons que la cuisine est toute équipée : frigo, plaque vitro, grand four, lave-vaisselle et machine à laver. Une porte dans le couloir mène vers la salle de bain, dans un super état, toute propre, avec une grande douche avec des portes vitrées. Le paradis pour ma grand-mère maniaque de la propreté et des vitres impeccables.

Après vient une grande pièce dans laquelle a été posée une cloison pour faire une chambre. La partie salon contient un petit canapé, une télé, une table et 4 chaises (la télé n'est pas représentée sur le schéma, toutes mes excuses). La chambre contient un lit double et une penderie mais il n’y rentre pas une table de nuit ni une commode. Bref, c’est bien agencé, c’est propre, c’est joli… mais c’est petit et ça fait chambre d’hôtel tellement ça n’a aucun caractère, ni aucune âme. L’agent immobilier prétend que cet appartement fait 36m², mon derrière c’est du poulet. 

Un autre aspect qui me gène c’est cette impression d’être dans une usine à appartement, ou dans une fourmilière avec chacun son alvéole. C’est oppressant. En cas, d’incendie, je n’imagine même pas le bazar. Bref, je prends l’application form quand même, au cas où.

Mon prochain rendez-vous étant à 14h, j’ai le temps de passer au Mc Do (ne le dites pas à Christophe) avant de rentrer chez moi, toujours sous les hurlements du mistral local. Je dois même m’arrêter un moment sous un abri de bus parce que mon parapluie s’est retourné et qu’une énorme averse vient de commencer. En plus, ça monte bigrement pour rentrer à l’hôtel, la pente fait près de 45%. Vive la Nouvelle-Zélande, vive Auckland.

Visite n°5 : encore une usine mais en plus petit

La deuxième visite est à 15 minutes à pied. Sur le chemin je croise Christophe qui va manger ses sushis à notre sushi préféré. Bon ok, on y a été qu’une fois mais il est très bien.
Bref, je le laisse manger et me dirige au rendez-vous. Au passage, je tombe sur la caserne de pompier. Je ne l’ai pas encore raconté mais je hais déjà ces pompiers. Leurs camions ont des sirènes assourdissantes et ça a l’air d’être le sport national de les activer à 2h du matin alors qu’il n’y a personne sur la route. Ceci nous ramène encore une fois au problème kiwi du simple vitrage dans tous leurs fichus logements. Je sais, je me répète.

Or donc ! La visite ! Ici aussi c’est une usine à logement et on est 4 familles à visiter. C’est un grand immeuble avec une immense et magnifique entrée. Je ne sais pas où mène la magnifique entrée mais toujours est-il que nous avons longé le bâtiment pour rentrer par une micro porte, prendre un micro ascenseur et visiter 2 micro appartements. Comme ils étaient habités, je n’ai pas fait de photos donc je vais refaire un schéma. Vive Paint ! 
 Donc toujours une petit entrée-cuisine toute équipée, une salle-de-bain bien moins propre que celle de la visite précédente, un micro salon, séparée de la chambre par l’astucieux moyen d’une penderie. Par contre, il y a un balcon assez spacieux, même si il ne donne sur rien.
Tout petit petit, on est encore plus loin des 36m² annoncés, même en comptant le balcon. La déprime et le doute s’immiscent en moi, contrairement à Florent Pagny sur la route toute la sainte journée.

En sortant, j’ai de nouveau le temps de rentrer avant les visites du soir, à 16h30 et 17h30. La pluie et le vent ne se sont pas calmés d’un poil.

Visite n°6 : l’usine de standing

La visite suivante est assez loin, mais dans ce sens c’est en descente donc j’arrive 15 minutes en avance. En plus le vent est un peu tombé et le ciel est complètement dégagé, ça remonte le moral. Il n’y a qu’une seule autre personne qui attend. Il faut dire que cet appartement est à 350$ la semaine, ce qui est notre limite très haute.
Mais très vite, je déchante. Une sorte de hippie buvant une bière nous rejoint, puis une famille indienne puis un asiatique en survêtement et tongs, etc. Finalement nous somme une quinzaine à visiter l’appartement. 

Cette fois ci, c’est grand ! Autre bon point, cette fois-ci, nous sommes bien rentrés dans l’immeuble par la belle entrée. C’est bien agencé, il y a une vraie chambre, la salle de bain est bien. Par contre, bein oui, il y a toujours un « par contre » avec moi, les meubles sont hideux et la pseudo-moquette du salon est usée jusqu’à la trame. Le salon n’a pas de vis-à-vis, mais la chambre en a un. On a d’ailleurs pu voir sécher les culottes du voisin. Il n’y a pas de parking non plus. Et puis c’est cher, très cher. Enfin, cette fois je prends un application form, comme les 15 autres personnes.
Allez, en route pour la dernière visite. Je suis déjà sur les rotules. Je cherche l’adresse, et comme d’habitude, l’entrée est à l’opposée de la rue dans laquelle elle devrait être. Comme j’ai un peu d’avance, je m’offre un super chocolat dans un café chic du coin.

Visite n°7 : Presque parfait mais…

Cette fois, nous ne sommes qu’une dizaine pour la visite. Je retrouve d’ailleurs le premier type qui attendait avec moi pour la visite précédente. 

L’immeuble est en forme de U autour d’un grand bassin sur une petite esplanade dallée au rez-de-jardin. 
C’est d’ailleurs à ce niveau que nous allons. Il y a de nouveau un vingtaine d’appartement tout autour de l’esplanade, avec de grandes baies vitrées. Nous entrons dans l’un de ceux-ci, c’est tout à fait charmant : un petit salon avec la cuisine équipée au fond, une petite chambre à côté, et une salle de bain plutôt bien. 

SAUF que, le tout étant fermé par des baies vitrées, à moins de garder les rideaux fermés, on ne peut pas se balader en culotte ou même sans rien. A quoi sert de fuir les collocations si ce n’est pour pouvoir se balader tout nu chez soi ? Et si on fait des galipettes avec la lumière allumée (on fait ce qu’on veut d’abord), tout le monde nous verra par transparence. Moi je veux pouvoir me balader en culotte et faire des galipettes quand je veux, cet appartement est éliminé. En plus il était petit. 

Par contre, cet appartement est en face du Countdown, le supermarché du coin. J’en profite pour essayer de trouver à manger autre que le riz en sachet des convenience store. C’est peine perdu, impossible de trouver du jambon, les tomates sont rosâtres, il n’y a pas de pain ou même de plat surgelé attrayant. J’opte pour une pizza mais, a part la pizza à l’ananas (petite pensée pour Anne), il n’y a pas grand choix. Je suis profondément déprimée alors j’achète un camembert à 6$, une pizza et du lait et je rentre.
Sauf que le chemin du retour est loooooooooooong, mon sac est louuuuuuurd et ça monte à pic tout du long. 

Arrivée chez nous, Christophe avait déjà fait des courses. Je l’aime.

Bref, après une courte réflexion, je décide de renoncer aux appartements à Auckland. Ils sont petits, il y a trop de gens dans les immeubles, c’est cher, c’est bruyant, c’est oppressant, il n’y a rien de civilisé à manger, le temps est merdique, JE VEUX RENTRER A LA MAISOOOOOON !! 

Le soir nous regardons les annonces de petites maisons et nous prenons deux rendez-vous pour le lendemain. En attendant, j’ai reçu un texto de l’agent de la visite n°3 qui nous demande si on est toujours intéressés. C’était la maison dont il fallait refaire les peintures et les linos. On hésite.

A présent, Christophe va vous raconter sa première journée de travail. On applaudit Christophe pour son premier post sur le blog.

PS: on me souffle que nous avons à présent 16 fans, un peu comme les radis. Pardon aux familles, toussa toussa. 

dimanche 17 avril 2011

Dimanche à Auckland

Dimanche 17 avril

Aujourd’hui, j’ai 24 ans et je suis en Nouvelle-Zélande, c’est la classe. 

En plus nous nous réveillons vers 6h, ce qui est une immense victoire sur le décalage horaire. C’est aussi l’occasion de nous connecter avec la France, ce beau pays, notre patrie, tout ça tout ça. Premier coup de téléphone à mes parents, qui, pour se consoler de notre départ, ils sont en weekend à la campagne, comme c’est émouvant.

Petit déjeuner à base de jus de pomme-orange.

10h : Ce après-midi, il est prévu qu’il pleuve. Du coup,nous allons nous balader dans Auckland. Nous n’oublions pas non plus que nous avons un appartement à visiter à 15h, à 50m de notre appartement actuel. 

En attendant, voici un petit tour de Auckland en image (petite musique entrainante).
Nous avons tout naturellement commencé par aller voir la plaque commémorative du sabotage du Rainbow Warrior. Pour info, le Rainbow Warrior était un bateau plein de hippie qui voulaient sauver le monde, comme tous les hippies, et notamment, dénoncer les tests nucléaires réalisés par les gentils français. Les français responsables se devaient d'agir pour que le bien nucléaire triomphe. Ils ont alors envoyé deux super héros-espions, déguisés en un couple. Les héros ont plastiqué le bateau. Malheureusement, il y a eu un léger dommage collatéral : un hippie est mort. Du coup tout le monde s'est ému et a condamné les méchants français. Au final, les français n'en ont rien eu à foutre et on a toujours 80% de notre énergie produits par le nucléaire.
 Ensuite, on a marché et on est passé devant une sorte d'œuvre d'art.
 Puis on a été à la Vector Arena, l'Olympia néozélandais.
 De là, on avait la vue sur les grues du port d'Auckland, qui semblent clairement inspirées des quadripods de la bataille de la planète Hoth dans StarWars 5, non ?
 Ensuite nous traversons un petit parc où nous trouvons des canards. C'est une bonne adresse à retenir au cas où on ne trouverait rien à manger de civilisé.
 Ensuite on retrouve les buildings de Auckland, tous beaux, tous grands!
 
Puis nous passons devant la gare de Auckland : Britomart. Drôle de nom, mais pour une fois que les néozélandais font un effort d'imagination, on ne va pas critiquer.D'un autre côté, "Britomart", ça fait un peu supermarché où acheter des britanniques. Ca fait froid dans le dos comme idée.
 Et voici le port des ferrys, qui permettent de se rendre à Devonport, de l'autre côté de la baie, ou sur les îles de Rangitoto et Waiheke. Voila encore des noms originaux, mais c'est du Maori. Au passage, en Maori, le "W" se prononce "F".
 Ensuite, nous passons devant le musée maritime de Auckland, devant lequel est exposé le New Zealand KZ-1, grand perdant de la coupe de l'America 1988. Pour la petite histoire, une équipe néo zélandaise avait fait le pari de gagner la coupe contre un équipe américaine, en construisant le voilier le plus rapide du monde. Ils ont donc construit le bateau ci-dessous, qui fait 36m de long et 46m de haut, un vrai monstre, le plus rapide voilier du monde. Sauf que les américains ont profité de ce qu'il n'y avait aucune règle sur le type du bateau, pour construire... un catamaran sur-balèze. Evidemment, un cata, c'est bien plus rapide qu'un monocoque, fut-il le plus rapide monocoque du monde. Du coup les américains ont gagné.
L'histoire ne s'arrête pas là, puisque les néo zélandais, mauvais perdant (cf. le Rainbow Warrior), ont attaqué les américains en justice pour les disqualifier et ont obtenu gain de cause. bouuh les vilains. La justice a été rétablie quelques années plus tard et les américains ont de nouveau été déclarés gagnants. Les néo zélandais ont de nouveau attaqué les américains mais n'ont plus jamais eu gain de cause. Bien fait ! Souviens-toi du vase de Soissons !
 Enfin bref, nous retournons ensuite sur Queen Street que voici :
 Enfin, nous arrivons à la Sky Tower, emblème de Auckland et restaurant de mon anniversaire. La tour fait 37 bus de haut et pèse 9000 éléphants, ça vous épate hein ?
Du haut de la dite tour, il y a une jolie vu sur tout Auckland. Le fil qui traverse l'écran est un câble qui sert à guider les gens qui font du saut en chute libre du haut de la tour.  Tarés.
 Et revoici le Mt Eden, le volcan qui nous tuera tous en 2012.
 Ca c'est nous, parce qu'un blog ça sert quand même à se montrer en photo.
 Et voici un autre sport rigolo, qui consiste à faire le tour du sommet de la tour (haute de 37 bus, rappelons le), en marchant sur un petite passerelle au dessus du vide.
Pendant ce temps, nous déjeunions d'un supposé filet de boeuf qui ressemblait plutôt à de la viande de pot-au-feu. On l'avait demandé bien saignant mais le résultat était à peine rosé. Faut tout faire sois-même ici.
Petite dédicace ici à Chookette : j'ai accompagné mon boeuf d'un verre de Cabernet Sauvignon Merlot (toussa toussa) de la propriété Vidal.
 
Nous finissons de déjeuner vers 14h30, ce qui nous laisse pile le temps nécessaire pour nous rendre à la visite de l’appartement. Et là, c’est le drame : le propriétaire nous envoie un texto nous annonçant que l’appartement n’est plus disponible. NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN ! Et si.

Nous rentrons tout dépités et un peu déprimés chez nous, en passant par un convenience store pour racheter du « jus d’orange » et trouver un diner à Christophe. Comme je l’ai dis dans un article que je n’ai pas encore publié, les convenience store sont des superettes qui vendent tout sauf de la vraie nourriture. Christophe se trouve donc une sorte de sachet de rizotto à mettre au micro-onde. 

Nous passons le reste de l’après midi à chercher d’autres annonces et à regarder encore plus de South Park !

Il est 20h15, je suis crevée, je crois que je vais encore aller me coucher sans dîner.

samedi 16 avril 2011

A la recherche d’un appartement – épisode 2


Samedi 16 avril

(Veille de mon anniversaire – message subliminal)
Cette fois, je me réveille à 2h du matin, et impossible de me rendormir. Encore une occasion d’aller bavarder avec la France et avance un peu mon blog. En plus ma main me gratte atrocement et je ne peux plus la refermer. C’est rigolo.

Vers 4h, je retourne me coucher pour avoir bonne conscience d’essayer réellement de rattraper mon décalage horaire. Je rêve que Myst vient me demander un caleçon pour Jud mais je ne sais plus pourquoi. Il faut aussi que je passe un examen sur des constellations, parce que j’ai raté l’UV en France. Etrange.

6h : abandon définitif des tentatives de sommeil, en plus Christophe n’arrête pas de bouger et fait du bruit. Je finis Les Trois Mousquetaires sans beaucoup de motivation puisqu’au milieu du livre, des gravures montrent les différents personnages, et notamment, une image où on voit la méchante Milady se faire décapiter avec la légende « on vit le bourreau lever l’épée des deux mains », qui citait la dernière page du livre. Super, c’est comme dire au milieu de Fight Club qu’Edward Norton est schizophrène, que Dark Vador est le père de Luke ou que Bruce Willis est mort dans Sixième Sens. Oups.

Nous passons aussi rapidement en revu les différentes chaines tv disponible. Il y a 3 chaines néozélandaises, une chaine maori, des chaines américaines, des chaines UK et plein de chaines dont on ne comprend pas la langue comme des chaines indiennes, arabes, chinoise etc. De toute façon, même les chaines en anglais sont incompréhensibles. On est resté 10 minutes à regarder un mec pêcher le requin sur une barque ridicule. Je crois que la canne à pêche a cassé et que le requin s’est enfuit. 

Bref, revenons à nos moutons néozélandais. 

Visite n°3 : Désespoir

Aujourd’hui, il pleut à torrent mais il fait toujours chaud et étouffant. Nous nous rendons en bus au rendez-vous où attendent 2 autres familles pour visiter. Nous ne sommes pas seuls sur le marché. Il y a plusieurs maisons qui correspondent à l’adresse et elles semblent toutes assez jolies même si le quartier n’est pas terrible. 
Quand l’agent arrive, elle nous fait contourner les jolies maisons pour nous conduire à celle que nous allons visiter, qui n’est pas jolie.

L’intérieur est plutôt bien agencé : 2 grandes pièces lumineuses, avec une moquette verte hideuse mais assez propre. Par contre, arrivés aux salles d’eau, ça se corse.

La salle de bain est grande, avec une baignoire et un vrai lavabo, par contre le sol est en lino dans un état lamentable, le réservoir des toilettes a manifestement été changé par un réservoir plus petit que le précédent mais personne n’a eu l’idée de repeindre l’espace ainsi découvert. Il y a aussi un trou dans le mur, et un grand évier qui permet un accès à l’eau pour une machine à laver. Le pommeau de douche est fixé dans le mur et n’a pas de tuyau. 
 La cuisine a le même lino moche, sale et usé. Le plan de travail est mieux. Il y a une cuisinière, toujours électrique, mais pas de place pour un grand frigo. Il y a pas mal de rangements mais toujours mal fini.
Tous les murs ont besoin d’être repeints et le lino doit être changé.
L’agent nous raconte que quand la propriétaire a récupéré la maison, ils ont dû tout lessiver à l’eau de javel pour récupérer les murs et le sol. Miam.

Enfin, pour l’instant, c’est encore l’appartement le plus fonctionnel qu’on ait vu. Il n’est qu’à 260NZD par semaine, mais il faut entièrement le meubler et trouver l’électroménager. 

Il reste encore un appartement à visiter cet après-midi, en plein centre-ville, puis un studio lundi. Nous ne perdons pas espoir. En attendant, il pleut des hallebardes.

Nous rentrons à l’appartement nous faire le repas du guerrier : spaghetti-sauce tomate-champignon. Pendant ce temps, le type de la visite de cet après-midi nous appelle pour annuler : l’appartement a déjà été pris. 

Nous passons une partie de l’après-midi à regarder des South Park sur nos PC et l’autre moitié à chercher d’autres appartements. Finalement, nous obtenons une visite pour demain pour un appartement en centre ville qui semble bien sympathique. De la courte expérience que nous avons, nous déduisons que les néozélandais ne savent pas construire de maison, et encore moins les entretenir. Peut-être aurons-nous plus de chance avec les immeubles. De toute façon, si les averses d’aujourd’hui sont le climat habituel d’Auckland, nous n’aurons pas l’occasion de faire du jardinage ou de lire dans le jardin.   

Le soir arrive doucement, et avec lui, un nouveau repas du guerrier puisqu’il reste des spaghettis, de la sauce tomate et des champignons. 

Prochain épisode : c’est mon anniversaaaaaire.

vendredi 15 avril 2011

A la recherche d’un appartement – épisode 1

Vendredi 15 avril

Minuit : premier réveil. Par un effort surhumain, je parviens à me rendormir.

4h00 : second et dernier réveil. Ca tombe bien, il est 18h en France, ça me donne l’occasion de bavarder avec les français. Quitte à ne pas dormir, autant être productive, je me mets à la rédaction de mon blog. 

6h00 : Christophe me rejoint et on petit déjeune à la française, du jus d’orange, des céréales ressemblant à des Chocap*c et des tartines à la confiture de framboise. Rectification, après avoir lu avec plus d’attention la bouteille de jus d’orange, il s’agit de jus d’orange à base de jus de pomme. On n’a pas encore compris par quel miracle c’était possible mais ce n’est pas mauvais et la bouteille se vante de couvrir 100% de nos AJR en fruit. On ne doit pas avoir les mêmes AJR en France qu’en NZ.

Nous attendons 9h00 pour pouvoir appeler les premières agences immobilières pour des appartements que nous avons repérés. Nous nous sommes fixés une limite de 300NZD par semaine, soit 165€, soit environ 650€ par mois. Il faut savoir que nos salaires seront 25% moins élevés qu’en France donc ça nous paraît raisonnable. Nous cherchons un 2 pièces, ce qui est un peu compliqué puisque les néozélandais comptent en nombre de chambre. Du coup, un studio et un 2 pièces ont bien une chambre chacun mais ce n’est pas du tout la même chose et les annonces ne sont pas toujours précises. Il y a souvent des photos dans les annonces mais elles n’éclairent pas toujours et il manque souvent les photos des cuisines et salle de bain. Nous verrons rapidement pourquoi.
Après plusieurs appels hauts en couleur, nous fixons 2 visites d’appartements pour la journée.

Visite n°1 : le taudis

11h00 : nous avons rendez-vous devant l’appartement. Il s’agit du rez-de-chaussée d’une petite maison à deux étages, dans un quartier très tranquille, sur une avenue bordée d’arbre, à 5 minutes du centre ville. Vu de dehors, l’endroit paraît charmant. Lorsque l’agent ouvre l’appartement, on déchante rapidement. La maison est en parpaings (ce qui est un bon point), et c’est tout. Le court couloir de l’entrée est couvert, même au plafond d’un papier bleu hideux et mal posés. Dans le reste de la maison, le propriétaire à pris le soin de passer un vague coup de peinture sur les parpaings, mettre des vitres et voilà une maison néozélandaise. Il y a 2 prises par pièce, la cuisine est sale, le sol est sale, la salle de bain est sale. Dans la cuisine, le plan de travail est recouvert d’un revêtement en plastique un peu comme du lino, il est taché de trace jaunâtre et décoloré. Par contre, il y a un frigo, une cuisinière (électrique, faut pas rêver) et une machine à laver. Ca c’est bien pratique. 

A part ça, les rangements sont des planchettes sales posées sur des barreaux sales. J’ai oublié de préciser que l’appartement sentait atrocement le renfermé et l’humidité. Comme je l’ai dit, il fait 200% d’humidité en permanence, même quand il fait beau. Je pense qu’il nous faudra un déshumidificateur dans toutes les pièces.
A mon avis, si on prend cet appartement, il faudra déjà mettre une couche de plâtre par-dessus les parpaings, repeindre, changer les étagères de tous les rangements et changer le plan de travail de la cuisine. L’idéal serait de trouver mieux que cet appartement.

En sortant de l’appartement, je me rends compte qu’un moustique m’a piqué sur la main. Sur le retour, nous nous arrêtons à un japonais que Christophe connaissais bien puis nous rentrons à l’appartement.

Cet après-midi, nous avons rendez-vous à 15h pour visiter une petite maison qui semble parfaite. Elle est un peu loin du centre-ville mais elle est située à Blockhouse Bay, près d’une crique magnifique. Les photos laissent rêveur, il semble y avoir 3 grandes pièces avec de grandes baies vitrées et il est indiqué que le propriétaire peut s’arranger pour laisser des meubles, que demande le peuple. Par contre, il n’y a pas de photo de la salle de bain.
Nous cherchons l’itinéraire en bus et c’est parti !

Visite n°2 : le bungalow

Notre seconde visite se trouve être une dépendance d’une plus grosse maison où habitent 3 femmes. Nous contournons donc la maison et trouvons un charmant bungalow, d’environ 40m², et, comme sur les photos, l’espace est divisé en 3, avec de grandes ouvertures entre les parties. C’est spacieux, c’est joliment meublé, c’est très propre et tout neuf. Par contre, …suspense insoutenable…, la salle de bain fait 2m² maximum, avec un micro lavabo où on ne peut se laver qu’une main à la fois, un vague miroir suspendu au mur, un toilette et, quand même, une grande cabine de douche. Aucune possibilité de mettre des rangements ou des étagères. Deuxième petit hic : la cuisine n’est pas vraiment une cuisine. C’est un coin avec un établi où est posé un évier, un petit four, deux plaques de cuisson d’appoint et un demi-frigo. 

Enfin, l’agent nous achève en faisant remarquer qu’il n’y a nulle part où installer une machine à laver puisqu’on ne peut pas rajouter d’arrivée d’eau. Il faudra donc négocier la machine à laver de la maison principale ou aller à une laverie. Je suis profondément déçue. Cette maison est adorable mais le propriétaire n’a clairement pensé à rien lorsqu’il l’a construit : une salle de bain ridicule et pas de vrai cuisine. 

Nous rentrons donc très déprimés de cette visite. Au passage, ma main piquée par le moustique a doublé de volume. J’ai le plaisir de retrouver des moustiques au moins aussi balèzes que les moustiques vietnamiens. Les bestioles françaises étant ridicules en comparaison.

En rentrant, nous fixons deux nouveaux rendez-vous pour le lendemain et nous restons à glandouiller, en mangeant des cookies et en buvant du thé Cranberries-Framboise-ElderFlower (sureau), bien fatigués par notre journée qui a commencé bien bien tôt. Finalement, à 19h nous allons  nous coucher sans avoir le courage de nous préparer à manger. J’espère que je vais perdre un peu de poids avec tout ça.

PS : on en est déjà à 10 fans !! Et Pepette nous a rejoint , ça va dépoter !

Premier demi-jour à Auckland

Voici, comme promis le récit du premier jour à Auckland, qui a duré 6h, ce qui en fait plutôt un quart de jour.
Une fois sortis de l’aéroport, nous retirons nos premiers dollars néo-zélandais. Selon Google Le Grand, un dollar NZ vaut 0,55€, c’est facile, pour convertir il suffit de diviser par deux et en rajouter un petit peu. C’est une méthode à la rigueur toute scientifique. Toujours est-il que notre premier contact avec un objet néozélandais se passe bien.
Ensuite, direction le bus. Le conducteur est un papi jovial très accueillant mais, il faut bien l’avouer, nous n’avons rien compris à ce qu’il nous a dit. Sauf peut-être une petite blague : quand je lui ai demandé un ticket pour Auckland, il a fait semblant de ne pas comprendre en disant que j’étais déjà à Auckland. Bref, nous prenons le bus qui nous dépose pile en face de notre appart-hôtel. Néanmoins, nous devons faire 200m pour trouver un passage piéton et traverser jusqu’au fameux hôtel. Là, la dame de l’accueil nous annonce navrée, qu’il n’y avait plus d’appartement avec une seule chambre, donc nous devrons nous contenter d’un T3, tragique mais on prend sur nous.
Je ne l’ai pas encore dit, mais il fait très beau en cette journée d’automne du 14 avril donc il fait un admirable 17°C. Ca ne paraît pas effrayant vu d’ici, mais lorsqu’il fait 200% d’humidité, les 17° en paraissent plutôt 37°C. J’ajoute que grâce aux 29 heures de voyage, notre peau est couverte d’une couche de gras luisant et qu’on pu du bec et des pieds. Le premier réflexe, avant même d’admirer la vue, a donc été de sauter dans la douche, oh joie ! oh bonheur ! Maintenant, on peut admirer la vue et la partager avec vous. Nous sommes au 17ème étage et nous avons une vue panoramique sur la baie d’Auckland, sur le CBD (central business district) et sur le Mont Eden (un volcan dans le cratère duquel Christophe et Thomas Pennarun ont vomi un soir de forte ébriété).
Admirez plutôt la baie et le CBD qui cache un peu :

Le Mt Eden : 

Notre salon :

Et Christophe, que le voyage a un peu fatigué :

Bon, avec tout ça, il est 11h, il est temps de passer au plan de bataille. Etape number ouane : trouver un logement. Plein de naïveté et d’innocence que nous sommes, nous décidons d’aller faire un petit tour du centre-ville, nous trouverons bien moult agences immobilières prêtent à tout pour nous louer un appartement. Nous descendons donc notre avenue afin de rejoindre l’avenue la plus animée d’Auckland : Queen Street, que d’imagination il a dû falloir pour trouver un nom aussi original. Arrivés à Queen Street, j’ai faim, très faim. Autant, dans l’avenue où nous étions, il y avait plein de resto, autant dans Queen Street, il y a Louis Vuitton, Cartier, Lacoste mais rien à manger.
Enfin, nous avisons une sorte de sandwicherie à l’air tout à fait civilisé, qui propose des jambon-gruyère. Qu’à cela ne tienne, 2 sandwichs qui marchent ! Delicious.
1h30 plus tard,  nous n’avons rien trouvé qui ressemble à une agence immobilière et je suis un peu malade.
Nous trouvons un cyber-café avec internet à 1NZD les 15 minutes, où nous cherchons des adresses d’agences dans les pages jaunes. On n’en trouve aucune, sauf à perpette. Finalement, on trouve plutôt plein d’annonces directement sur des sites. Comme nous avons internet à l’appartement, nous décidons de nous balader encore un peu avant de rentrer voir ces fameuses annonces de plus près. Sauf qu’entre temps, je suis très malade. Je transpire abondamment, j’ai la nausée, les odeurs, les bruits et la lumière m’assomment. Finalement nous rentrons à l’appartement juste à temps pour que je m’écroule le lit et que je m’endorme. Il est 15h, c’est la pire erreur stratégique pour rattraper un décalage horaire. Christophe n’est pas malade mais il est épuisé aussi. Il a quand même le temps d’aller faire quelques courses avant de s’endormir vers 18h.
Fin du quart de journée à Auckland.Prochain récit : la recherche d'un appartement.

PS : notre popularité semble croissante : déjà 5 abonnés à nos aventures ! 

jeudi 14 avril 2011

Paris - Auckland


12 avril 2011

C’est le jour J : les bagages sont prêts, les adieux sont faits, le dernier fromage au lait cru mangé, il est temps de partir.
L’enregistrement se passe sans problème,  même avec les 800g de trop dans ma valise. Un dernier adieu déchirant à mes parents qui ont pris leur journée pour nous accompagner et nous passons la sécurité. Comme d’habitude, il faut pratiquement se mettre en culotte pour passer.
A 18h, l’avion (un A321) décolle. J’avoue avoir un petit moment de panique, non pas à cause de l’avion mais à la perspective de partir à l’autre bout du monde, dans un pays que je n’ai jamais vu, sans emploi et trèèès loin de toute civilisation. Christophe a commencé à jouer à Space Invader avec la manette de son siège et ne semble pas autrement bouleversé. Au bout d’un petit moment, une collation nous est proposée avec le choix entre biscuits salé ou sucré. Comme c’est l’heure de l’apéro je choisi les biscuits salé. Erreur fatale : ce sont des crackers au fenouil. Ne prenez jamais les biscuits salés sur Air France.
Une toute petite heure plus tard, nous atterrissons à Londres Heathrow pour 3h de transit puis nous embarquons à 21h dans notre avion de la Air NewZealand pour Hong Kong puis Auckland !
Nous sommes placés sur le côté gauche de l’avion, près du hublot. Une chinoise à l’air peu avenant se trouve au bout de notre rangée et bloque donc l’accès au couloir. Comme pour me donner raison, elle s’emmitoufle dans sa couverture et s’endort ostensiblement. J’ai envie d’aller aux toilettes.
Un nouveau moment de frayeur m’assaille : il y a une famille avec un nouveau-né à 3 rangées de nos sièges, le bébé va surement pleurer pendant les 12h de vol. Finalement, le bébé ne pleurera qu’on décollage et à l’atterrissage et sera bien moins ennuyant que la chinoise de notre rangée. Il va sans dire que j’ai pris plaisir à me lever 2 ou 3 fois pendant le vol afin de la déranger.
Au bout de 12h de vol, un diner plutôt bon mais frugal, pas mal de sommeil et un tout petit déjeuner à base d’omelette et de haricot, nous atterrissons à Hong Kong. Contrairement à ce qui était indiqué sur le billet, nous devons descendre pendant l’escale. Une nouvelle fois, nous nous mettons en slip pour passer la sécurité. Ma première priorité est de trouver à manger, je meurs de faim. Christophe a une autre priorité mais c’est privé.
18h30, heure de Hong Kong, nous remontons dans l’avion pour les 10 dernières heures de vol. De nouveau, la fin de notre rangée est bloquée par une chinoise mais il me semble bien que ce n’est pas la même qu’entre Londres et Hong Kong. En effet, à peine avons-nous décollé que celle-ci ramasse toutes ses affaires et disparait. Cette fois-ci, il est bien plus difficile de dormir puisqu’il est juste midi selon notre horloge biologique. De nouveau, nous dînons et là, je me réjouis d’avoir acheté mon sandwich. Je choisis le menu bœuf bourguignon à la sauce tomate avec de la purée. Je n’ai jamais passé autant de temps à mâcher des si petits morceau de bœuf, je me demande encore si je n’ai pas oublié d’enlever l’emballage en caoutchouc autour. Mystère. Le dessert n’est pas mieux, je n’ai pas tenu plus de 2 bouchées. Autant, le dessert du vol Londres-Hong Kong était un cube spongieux un peu marron probablement à la fraise mais tout à fait mangeable ; autant celui-ci dépasse mon entrainement de survie. Heureusement, un petit morceau rectangulaire jaune et brillant me sauve la vie. Je crois que c’était du fromage. 
Après une longue nuit sans sommeil,  le petit déjeuner marque l’apogée de la gastronomie d’avion couplée à la gastronomie anglo-hongkongaise. Je retente l’omelette-saucisse-patate sautée. L’autre choix étant choux chinois-nouilles-ravioli. Erreur stratégique, c’est ignoble.
9h00 heure locale, nous atterrissons dans notre nouveau pays d’accueil : la Nouvelle-Zélande !!! Par un curieux effet de rotation de la terre, nous sommes partis un mardi à 18h et 29h plus tard, nous sommes jeudi 9h. Le plus impressionnant a été de décoller à 18h de Hong Kong et atterrir à 9h à Auckland en à peine 10h.
Auckland, terre promise !! Nous récupérons nos bagages, aucun ne s’est perdu en route, c’est un signe ! 

Nous passons le poste de frontière fièrement au guichet réservé aux citoyens et aux résidents néo-zélandais, la classe. Bien évidemment, nous passons nos bagages à moult scanner, rayon-X etc pour prouver que nous n’importons pas de nourriture comme des cuisses de grenouille ou des escargots avec nous. J’ai déclaré mon paquet de carambar mais ça ne rentrait pas dans leur catégorie « food ». Quand on voit ce qu’ils mangent ici, je ne mettrais pas ça non plus dans une catégorie nourriture. 

Voici donc pour le récit de notre voyage. Prochain épisode : le premier demi-jour à Auckland.