Lao Tseu a dit "l'achat d'un lit n'est rien comparé à son montage" et il avait raison ce sage homme. Pour économiser des miettes avec notre pingrerie habituelle, nous n'avons pas payé pour le montage de nos meubles en plus de leur livraison.
Les livreurs sont donc passé vers midi et en deux temps, trois mouvement, le canapé était dans le salon, les morceaux du lit dans la chambre et une grande quantité d'herbe et de boue sur mon lino de la cuisine. Si vous avez un déménagement ou des livraisons à effectuer, je ne saurai que trop vous recommander d'employer des néozélandais. Ils sont efficaces, précautionneux, souriants et rapides, le must-have du déménageur, le portugais du carrelage !
La canapé n'est pas bien difficile à déballer, il suffit d'enlever la cellophane qui l'entoure. Il est beau mon canapé !
Et voici le lit, enfin, le futur lit qui n'attend que son puissant et courageux propriétaire pour l'assembler :
En milieu d'après-midi, mue par une curiosité salvatrice, je déballe les cartons dans le but de jeter un œil à la notice et évaluer si nous dormirons encore sur le matelas gonflable ce soir. Il n'y a pas de notice. J'ai beau ouvrir les deux cartons, retourner toutes les planches, vider le sachet de vis, pas de notice.Je tente de contacter le magasin par téléphone mais il sonne occupé. Je trouve une adresse mail et je leur demande sans grand espoir de m'envoyer une notice ou n'importe quelle instruction pour monter le lit.
Le temps d'aller faire quelques courses et fantasmer sur toutes les paires de chaussure de la galerie commerciale, PKFurniture m'a scanné et envoyé la fameuse notice. IKEA et Lego ont trouvé leur maître en matière de notice sybilline, voyez plutôt.
18h00 : Christophe rentre, la fête commence. En parlant de fête, j'en profite ici pour râler contre notre voisine qui a l'air de s'être trouvé un mec. Je n'ai rien contre ça, mais le mec en question a l'air d'être fan de Hard Rock à fond tous les soirs, et les cloisons en bois n'ont jamais fait un très bon isolant phonique. Puisqu'on en est à râler, j'en profite pour gueuler contre les lardons des voisins, qui sont particulièrement bruyants. Quand ils courent sur leur plancher, ça fait trembler nos murs alors qu'il y a quand même plus d'un mètre entre nos maisons.
Mais tout cela ne fait pas avancer le chmilblik. (Word ne connait pas le Chmilblik, il souligne le mot en rouge).
Fort de notre super notice nous assemblons le lit assez rapidement jusqu'à ce qu'arrive le moment de fixer les lattes. Au passage, il nous manque un écrou parce que l'un de ceux qui étaient fournis était trop petit.
Voici Christophe qui fait le malin avant d'avoir commencé à visser.
Car il faut visser une latte sur deux de chaque côté de la structure ainsi que sur la planche de support centrale. Et tout comme pour secouer les cocotiers, il faut des bras musclés, pour visser, il faut des tournevis. Heureusement, nous avons toujours les fameux tournevis à 6$ achetés pour monter notre bibliothèque et nos bureaux.
Pendant que je visse toutes les lattes sur la planche centrale, Christophe plante deux vis de travers et tue deux tournevis en pestant contre "ce matériel et ce lit de m****". Je finis mes vis et m'occupe de celles de Christophe et deux coups de cuillère à pot, et très mal à la main. Et voilà le travail, une fois les autres lattes mises en place.
Puis le matelas :
Puis le "fleece underlay", une invention remarquable et fantastique : c'est une sorte d'alèse de lit recouverte de laine synthétique, comme une vrai peau de mouton. On met le côté laineux du côté du dormeur et ça procure une délicieuse chaleur pendant la nuit. Et encore, ça c'est la méthode du pauvre. C'est inimaginable la quantité de choses qu'ils ont pour le lit ici : couette, duvet, sur-matelas, fleece underlay, couverture chauffante, bouillottes... Au moins, on n'est pas les seuls à avoir froid la nuit.
Et voila le résultat ! Bon notre table de chevet laisse un peu à désirer mais chaque chose en son temps.
Mercredi 25 mai
Bilan de la nuit : le lit ne s'est pas effondré pendant la nuit, c'est un bon point. Finalement, nous avons très bien dormi. Nous n'avons pas eu froid mais nous ne savons pas si c'est grâce aux boudins de portes (cette histoire mérite un autre post), au redoux ou au changement de matelas.
Le matelas est lui-même une bonne surprise. C'était le matelas premier prix au magasin et lorsque nous l'avons acheté, le vendeur nous a demandé trois fois si c'était bien celui-là qu'on voulait. La caissière nous l'a redemandé une 4ème fois, en paraissant vraiment effarée. Finalement, il est beaucoup plus ferme que celui que nous avons essayé au magasin mais c'est parce qu'au magasin, il manquait une grande partie des lattes. J'avais peur d'avoir mal au dos et de regretter le confort moelleux du matelas à moitié dégonflé mais cette première nuit est encourageante.