mardi 24 mai 2011

Un lit et un canapé ! (part.2)

Mardi 24 mai

Lao Tseu a dit "l'achat d'un lit n'est rien comparé à son montage" et il avait raison ce sage homme. Pour économiser des miettes avec notre pingrerie habituelle, nous n'avons pas payé pour le montage de nos meubles en plus de leur livraison.

Les livreurs sont donc passé vers midi et en deux temps, trois mouvement, le canapé était dans le salon, les morceaux du lit dans la chambre et une grande quantité d'herbe et de boue sur mon lino de la cuisine. Si vous avez un déménagement ou des livraisons à effectuer, je ne saurai que trop vous recommander d'employer des néozélandais. Ils sont efficaces, précautionneux, souriants et rapides, le must-have du déménageur, le portugais du carrelage !

La canapé n'est pas bien difficile à déballer, il suffit d'enlever la cellophane qui l'entoure. Il est beau mon canapé !
Et voici le lit, enfin, le futur lit qui n'attend que son puissant et courageux propriétaire pour l'assembler : 
En milieu d'après-midi, mue par une curiosité salvatrice, je déballe les cartons dans le but de jeter un œil à la notice et évaluer si nous dormirons encore sur le matelas gonflable ce soir. Il n'y a pas de notice. J'ai beau ouvrir les deux cartons, retourner toutes les planches, vider le sachet de vis, pas de notice.

Je tente de contacter le magasin par téléphone mais il sonne occupé. Je trouve une adresse mail et je leur demande sans grand espoir de m'envoyer une notice ou n'importe quelle instruction pour monter le lit.

Le temps d'aller faire quelques courses et fantasmer sur toutes les paires de chaussure de la galerie commerciale, PKFurniture m'a scanné et envoyé la fameuse notice. IKEA et Lego ont trouvé leur maître en matière de notice sybilline, voyez plutôt.
18h00 : Christophe rentre, la fête commence. En parlant de fête, j'en profite ici pour râler contre notre voisine qui a l'air de s'être trouvé un mec. Je n'ai rien contre ça, mais le mec en question a l'air d'être fan de Hard Rock à fond tous les soirs, et les cloisons en bois n'ont jamais fait un très bon isolant phonique. Puisqu'on en est à râler, j'en profite pour gueuler contre les lardons des voisins, qui sont particulièrement bruyants. Quand ils courent sur leur plancher, ça fait trembler nos murs alors qu'il y a quand même plus d'un mètre entre nos maisons.

Mais tout cela ne fait pas avancer le chmilblik. (Word ne connait pas le Chmilblik, il souligne le mot en rouge).

Fort de notre super notice nous assemblons le lit assez rapidement jusqu'à ce qu'arrive le moment de fixer les lattes. Au passage, il nous manque un écrou parce que l'un de ceux qui étaient fournis était trop petit.
Voici Christophe qui fait le malin avant d'avoir commencé à visser.




Car il faut visser une latte sur deux de chaque côté de la structure ainsi que sur la planche de support centrale. Et tout comme pour secouer les cocotiers, il faut des bras musclés, pour visser, il faut des tournevis. Heureusement, nous avons toujours les fameux tournevis à 6$ achetés pour monter notre bibliothèque et nos bureaux.

Pendant que je visse toutes les lattes sur la planche centrale, Christophe plante deux vis de travers et tue deux tournevis en pestant contre "ce matériel et ce lit de m****". Je finis mes vis et m'occupe de celles de Christophe et deux coups de cuillère à pot, et très mal à la main. Et voilà le travail, une fois les autres lattes mises en place.
Puis le matelas :
Puis le "fleece underlay", une invention remarquable et fantastique : c'est une sorte d'alèse de lit recouverte de laine synthétique, comme une vrai peau de mouton. On met le côté laineux du côté du dormeur et ça procure une délicieuse chaleur pendant la nuit. Et encore, ça c'est la méthode du pauvre. C'est inimaginable la quantité de choses qu'ils ont pour le lit ici : couette, duvet, sur-matelas, fleece underlay, couverture chauffante, bouillottes... Au moins, on n'est pas les seuls à avoir froid la nuit.

Et voila le résultat ! Bon notre table de chevet laisse un peu à désirer mais chaque chose en son temps.


Mercredi 25 mai 

Bilan de la nuit : le lit ne s'est pas effondré pendant la nuit, c'est un bon point. Finalement, nous avons très bien dormi. Nous n'avons pas eu froid mais nous ne savons pas si c'est grâce aux boudins de portes (cette histoire mérite un autre post), au redoux ou au changement de matelas.
Le matelas est lui-même une bonne surprise. C'était le matelas premier prix au magasin et lorsque nous l'avons acheté, le vendeur nous a demandé trois fois si c'était bien celui-là qu'on voulait. La caissière nous l'a redemandé une 4ème fois, en paraissant vraiment effarée. Finalement, il est beaucoup plus ferme que celui que nous avons essayé au magasin mais c'est parce qu'au magasin, il manquait une grande partie des lattes. J'avais peur d'avoir mal au dos et de regretter le confort moelleux du matelas à moitié dégonflé mais cette première nuit est encourageante.

Un lit et un canapé ! (part. 1)

Samedi  21 mai

Déjà un mois et demi que nous sommes aux antipodes et notre processus de colonisation poursuit son cours.

Après l'achat des produits de première nécessité tels une Xbox et une tv 32", ce weekend, nous avons acquis un lit et un canapé.

A l'origine, las de sentir le mistral souffler entre la porte d'entrée, les fenêtres à clayettes et la porte de la cuisine, nous avions entrepris le long chemin jusqu'à un Mitre10, un magasin de bricolage, dans le but d'acheter du boudin isolant à coller le long des portes.
La journée promettant d'être belle et surtout n'ayant pas le choix, nous avons donc parcouru à pied les 1,997 kilomètres séparant notre maison du magasin. Quelle ne fut pas l'heureuse surprise de découvrir un magasin de meuble jouxtant le Mitre10 ! Qui ne tente rien, n'a rien, nous sommes donc entrés jeter un œil aux meubles exposés chez PKFurnitures, PK pour "Price Killer".

En effet, les prix étaient agréablement bas et nous optons rapidement pour un lit en bois et son matelas, le tout pour la somme de 369$. La question du canapé a été plus épineuse. Je ne savais pas qu'un canapé coutait plus cher qu'un lit. De plus, notre salon n'étant pas bien grand, si on voulait pouvoir continuer à jouer à la Kinect, il nous fallait un petit canapé, facilement déplaçable. Nous optons donc pour un petit canapé 2 places, au plus grand plaisir d'un vendeur indien rondouillard et souriant. Sur le lit, une étiquette indique que le magasin n'en a plus en stock jusqu'à début juin mais le vendeur nous assure que ce n'est pas un problème. Ils peuvent même nous livrer le tout mercredi pour 60$. Je tente de négocier la livraison gratuite en faisant mine de ne pas être particulièrement intéressée par le canapé. Échec, le vendeur indien me répond fermement "non" tout en gardant son sourire mielleux. Vexée comme un pou, je propose à Christophe d'aller au Mitre10 acheter notre boudin isolant, le temps de réfléchir et de laisser le vendeur réfléchir aussi.

Cinq minutes plus tard, nous avons notre boudin isolant. Nous avisons alors un autre magasin de meuble de l'autre côté de la rue et décidons d'y faire un tour. C'est en fait une boutique miteuse tenu par un indien qui ne fait même pas semblant de lever la tête de sa télé quand nous entrons. Les meubles neufs sont hideux, les canapés sont de couleurs criardes qui piquent les yeux. Le coin des meubles d'occasion sent l'humidité et le renfermé et nous ressortons du magasin de peur qu'il s'effondre sur nous.

Finalement, nous retournons au PK acheter nos meubles. Le vendeur n'a pas changé d'avis sur la livraison et pour cause : une petite affichette à la caisse annonce que leur prix étant déjà tirés au plus bas, ils ne peuvent accorder aucun rabais supplémentaire. Va donc pour le lit et le canapé. Pour la livraison, il y a 20$ de rabais si on habite à moins de 2 kilomètres à vol d'oiseau de leur boutique. Comme vous aurez noté que nous habitons à 1,997km, nous avons eu droit au rabais, pour plus grand plaisir. Et tout compte fait, la livraison aura lieu mardi.

Cela n'a aucun rapport mais nous avons appris plus tard qu'aujourd'hui, 21 mai 2011, devait être le jour du Jugement Dernier.

dimanche 22 mai 2011

Dimanche à Rangitoto

Dimanche 22 mai

Aujourd’hui, comme pour se faire pardonner de ses dernières nuits glaciales, la météo nous a prévu une journée magnifique comme on en fait peu à Auckland. Nous allons donc passer la journée sur l’île volcanique de Rangitoto, dans la baie d’Auckland.

Les transports en commun ne sont pas foule le weekend, il y a un bus par heure et seulement deux ferrys desservent Rangitoto dans la journée. Nous avons donc prévu de prendre le bus de 9h45 puis le ferry de 10h30 en ville. 

Nous nous réveillons difficilement à 9h00, nous petit-déjeunons au soleil sur la terrasse et à 9h30, lorsque nous jetons un coup d’œil endormi à l’heure, nous sommes toujours en pijama. Un rapide empaquetage du pique-nique et un sprint plus tard, nous sommes dans le bus pour le port. 

Nous avons encore 30 minutes avant le départ du ferry alors nous passons rapidement à Katmandu, un magasin d’équipement de rando et de camping. La moindre veste est à 500$ et les polaires à 300$. Ici, il n’y a pas de Décathlon, Go Sport ou Intersport pour acheter du matériel pas cher. Il n’y a que des grandes marques et le prix va avec. Il faudra faire le plein de parka, polaire, chaussure de rando en France.

A 10h30, le ferry bondé quitte Auckland avec tout ses passagers sur la terrasse au soleil. Nous avons le droit à une demi-heure de trajet, le temps que le ferry fasse un tour commenté de la côte autour d’Auckland auquel nous n’avons rien compris. 

A 11h00, nous débarquons enfin, avec le vif conseil d’être de retour à 16h pour le ferry, sous peine de passer une nuit très très froide sur l’île. Rangitoto est une île conique de 5,5km de large, avec un  cratère haut de 260m. Elle a été formée il y a à peine 600 ans lors d’une violente éruption sous-marine. Il ne devait pas faire bon habiter à Auckland à ce moment là. 

L’île était habitée jusqu’à ce qu’elle soit transformée en parc naturel. Aujourd’hui, il reste des petites maisons au confort spartiate (même au standard néozélandais) que l’on peut louer l’été. Par contre, il faut apporter son eau et sa nourriture avec soi puisqu’il n’y a aucun commerce sur l’île.  

Nous avons un petit plan de l’île qui indique le sommet à 1 heure de marche. C’est parti ! 

Au début de notre ascension, un jeune couple nous dépasse, tous deux chaussés de tongs. Je leur jette un regard condescendant en commentant « ces touristes alors ! Faire de la rando en tong, ils ne pensent à rien. »

Le long du chemin, des panneaux expliquent la formation de l’île puis sa colonisation par des plantes puis par des animaux. Ici comme ailleurs, les rongeurs sont une véritable nuisance. Les opossums détruisent la végétation en se goinfrant de jeunes pousses et les souris mangent les œufs des oiseaux protégés de l’île. Enfin bon, les panneaux sont l’occasion de pauses bien accueillies dans notre ascension. Nous n’avons ni chapeau ni lunettes de soleil et il fait très chaud. Heureusement, la plus grande partie du chemin est abritée sous les arbres mais je souffre quand même.

Une heure plus tard de rude effort, nous arrivons trempés au cratère. Il va sans dire que les touristes en tong étaient déjà arrivés et redescendus alors que nous en étions au ¾ de la montée. Enfin, notre effort est récompensé ! Le cratère fait 200m de diamètre et 60m de profondeur. Avec la végétation, c’est moins impressionnant mais ça vaut le coup d’œil. « Woooaaah c’est énoooorme » m’écris-je en essayant de reprendre mon souffle après l’effort. « Ah ! Des français » répond un jeune derrière nous. Hé oui, il y en a partout. 

Encore 2 minutes de montée et nous sommes au plus haut du cratère, sur une plateforme d’où nous voyons toute la baie d’Auckland. Le regard porte jusqu’à l’horizon et tout ce qu’on peut voir est magnifique. 
Voici l'île de Motutapu, à laquelle on peut accéder à pied de Rangitoto à marée basse. Elle a un petit air d'Irlande.
 Devonport avec le North Head et Mont Victoria, et le CBD d'Auckland en arrière plan.

Et Mission Bay, une des marina d'Auckland. On dirait que tous les voiliers sont de sortie aujourd'hui.


Après quelques photos, je vais demander au français de tout à l’heure s’il peut nous prendre tous les deux en photo. Il accepte volontiers et nous voilà parti dans la grande discussion habituelle entre des français qui se retrouve à 18000km de chez eux : d’où on vient (en France), qu’est ce qu’on fait là, depuis combien de temps, pour combien de temps, etc. Comme il est tout seul, il nous demande s’il peut se joindre à notre balade et nous voilà reparti à faire le tour du cratère en échangeant nos sensations sur les bizarreries de ce pays.
 A la fin du tour, nous nous installons pour pique-niquer. Notre nouvel ami, Karim, a eu une soirée un peu festive et a quitté son auberge les mains dans les poches et un peu précipitamment. Il ne savait pas qu’il n’y avait rien à manger ni à boire sur l’île. Nous partageons nos sandwichs au jambon et notre eau avec l’écervelé. Les sandwichs sont un peu secs : dans notre hâte, nous avons oublié de prendre le couteau pour découper notre bloc de cheddar.

 Je vous vois d’ici faire une moue de dégout à l’évocation du cheddar en vous imaginant le bloc blanc sans consistance ni goût que nous connaissons en France. Et bien sachez qu’un cheddar de 18 mois n’a rien de fade, il faut même en couper de petites tranches pour pouvoir le manger.  Toujours est-il que nous n’avons pas de couteau donc pas de fromage dans nos sandwichs. Heureusement, il y a aussi des chips et des tomates séchées délicieuses pour aller avec. Karim a beau être de Nice, il a du mal à cacher son dégout devant les tomates fripées baignant dans l’huile. Ca en fait plus pour nous. 

Après le pique-nique, nous repartons en direction des « Lava Caves », des grottes naturelles dans la lave refroidie. Dans le guide, ils préconisaient de prendre une torche pour les visiter. C’est donc tout naturellement que nous avons oublié notre torche à la maison. Finalement, nous avons suivi une famille dont les gamins avaient des torches. C’était en fait un long tunnel dans la lave qui nous a fait ressortir de l’autre côté. Christophe n’a pas pu s’empêcher de se relever avant la sortie du tunnel, au grand dam de son dos. 

Après les lava caves, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire en cette saison. Il est 14h30, nous décidons de retourner au débarcadère par la « grande route ». La descente est interminable, même en discutant de nos différents voyages et de nos projets. 
Voici notre ami Karim sur une coulée de lave.

Arrivés en bas, ma tendinite au genou s’est réveillée et je boite comme une mamie. Nous avons 30 minutes à attendre avant l’arrivée du ferry alors nous nous installons dans l’herbe près de l’eau. 
 Quand le ferry arrive, les gens se pressent pour monter, anxieux d’être laissés sur l’île pour la nuit. Il faut dire que le ferry n’a pas attendu une seconde après 16h pour repartir. Nous nous installons dans les sièges moelleux du ferry qui fait le retour en 3 fois moins de temps qu’à l’aller. 

En débarquant, nous disons au revoir à Karim et nous rentrons prendre notre bus. Comme j’ai était sage, je pense avoir bien mérité mon chocolat préféré au Esquires de Queen Street. Christophe s’étonne que nous payions 10,40$ pour deux chocolats affichés à 4,80$. « C’est parce que il y a eu une petite augmentation des prix ce weekend mais nous n’avons pas encore reçu les nouveaux panneaux des prix », nous explique le vendeur. Déjà 30cts d’augmentation sur un chocolat, ce n’est pas « petit » et normalement, on devrait payer le prix indiqué, panneau à jour ou non. Ca aurait été en France, j’aurais été sure de mon droit et j’aurais récupéré mes 60cts mais en NZ, je ne connais pas la loi. Va falloir que j’investigue là-dessus, je risquerais de perdre mon habitude de faire mes esclandres habituels.

Dans le bus, c’est la même pagaille que d’habitude. Il y a 3 lignes qui desservent notre arrêt en venant du centre-ville. Deux d’entre-elles sont opérées par MetroLink et l’autre par WakaPacific. Or ! Wakapacific est passé au système HOP depuis mi-mai, alors que Link n’y est pas encore! Christophe prenant généralement le bus Link, il a toujours son ancienne carte de bus. Nous n’avons donc pas pu utiliser sa carte pour payer avec la réduction. Enfin bon, le chauffeur étant sympa, il a offert le trajet a Christophe et j’ai payé le mien en cash. 

Et voila encore une journée riche en découvertes et en émotions. Le prochain devrait être le weekend prolongé du 6 juin, où nous irons à Taupo Lake à l’occasion de l’anniversaire de la Reine. Happy Birthday !

mercredi 18 mai 2011

La télévision néozélandaise


Bon, je reconnais que le titre de mon article ne fait pas vraiment rêver. « C’est bien la peine d’être en Nouvelle-Zélande pour parler de la télé ». Eh bien, pour commencer, maintenant que nous nous sommes installés dans notre traintrain quotidien, la télé fait partie de notre vie, et jusqu’à présent nous avons rarement été déçus en la regardant. Là, j’en profite pour me vanter de notre tv 32’’, majestueusement posée sur un petit bureau et branchée à la seule prise de notre salon. 

Comme je l’ai déjà dit, la télé néozélandaise est composée de 6 chaînes principales dont une en maori, et d’une foultitude de chaines dans toutes les langues sauf le français, ainsi qu’une chaine parlementaire, deux chaines de musique, et la chaine du mec qui pêche. Toutes ces chaines sont disponibles en numérique avec notre antenne.

En plus de tout cela, on peut s’abonner au satellite : Sky ! Nous n’avons jamais essayé Sky, ça me ferait mal de payer pour de la télé, et le contenu des chaines gratuites est amplement sufisant pour nous ébahir jour après jour.

Pour illustrer mes propos, voici la grille de programmation pour ce soir. Nous ne regardons pas la télé en journée donc nous ne savons pas encore ce qu’il s’y passe. Enfin, concentrons-nous sur une soirée typique. En rouge, j’ai entouré ce que nous allons très probablement regarder ce soir. En général, nous nous lassons de la télé vers 22h et nous regardons plutôt des vieux X-files sur le PC de Christophe. En jaune, vous reconnaîtrez les perles culturelles que nous avons aussi la chance d'avoir en France.

Pour commencer, il y a le JT de 18h. Comme les gens sortent du boulot entre 16h30 et 17h30, nul besoin d’attendre 20h pour lancer les infos. La chaine ONE et la 3 s’occupent de donner des infos nationales, internationales, la météo et le sport, pendant que les autres chaînes divertissent les masses. En ce moment, les infos parlent de la crue du Mississipi, de Christchurch et du président du FMI (cocori*couic*). 

La météo mérite son propre paragraphe. Un bulletin météo consiste pour moitié à parler du temps qu’il a fait pendant la journée, pour un quart de la météo du lendemain, et enfin de la météo de la nuit. Comme il fait déjà nuit, on peut considérer que donner la météo pour la nuit revient à donner la météo du moment même, ce qui assez peu d’intérêt. Ce qui a encore moins d’intérêt, c’est que ces informations sont appuyées d’une image en temps réel par webcam : « alors là, vous pouvez voir sur l’image qu’à Wellington il fait nuit, c’est joli, on voit les lumières de la ville dans le noir. Et là, c’est Dunedin mais on ne voit rien parce qu’il pleut, il fait nuit et la webcam est dans un nuage. » Et je n’exagère même pas. Bon par contre, on doit quand même leur reconnaître que les prévisions pour la nuit sont importantes, parce que, s’il pleut certains jours, la nuit, c’est le déluge quotidien. Il pleut toutes les nuits et il y a même souvent des tempêtes. C’est assez effrayant à Auckland, alors à Wellington où il fait déjà un temps de m**** par défaut, ça doit être abominable.

Voila pour la page météo. Sur la grille on retrouve avec soulagement les mêmes émissions culturelles qu’en France : Man vs Wild, Koh-lanta, Top Chef, Star Academy, Un diner presque parfait, etc. Il y a quand même deux jeux de téléréalité qui ont retenues mon attention et dont j’ai décidé de vous parler. 

Le premier est passé hier soir, juste avant un grand chef-d’œuvre cinématographique, American Pie. Il s’agit de The Beauty and the Geek. Apparemment, ça passe aussi en France sur TF6, surement une chaîne payante. Le principe est simple, au début du jeu, 8 superbes jeunes femmes (enfin pas toutes, mais chacun ses goût) au QI assez limité, sont appariées à 8 jeunes hommes ultra geeks. « Geek », en anglais, n’implique pas forcément l’informatique, cela désigne plutôt quelqu’un de supérieurement intelligent (comme moi) et qui se donne à fond dans un domaine. Par exemple, l’un des « geek » de l’émission poursuit 3 cursus à la fac en même temps. Un autre est spécialiste des champignons (fungus) et en a même découvert 2 nouvelles espèces. Et de préférence, ils sont timides, introvertis, pas terribles et spécialement mal habillés pour l’émission. 

Bref, à chaque émission, les duos doivent affronter des épreuves, la Belle doit relever un défi « intellectuel » et le Geel a un défi « relations publiques et trucs futiles ». En général, on n’est pas déçu, bien que la bêtise des Belles me rende un peu triste. J’ai oublié de mentionner qu’en général, elles étaient esthéticiennes, hôtesse de l’air, apprentie actrice ou modèle de charme. 

Le défi des Belles, hier, était d’apprendre l’anatomie, aidée par leur partenaire geek. Pour l’évaluation, elles devaient dessiner à la peinture au doigt, les emplacements des membres, muscles et os qui leur étaient demandés. La meilleure partie était qu’elle devait le peindre sur des apollons en caleçon, embauchés comme cobayes. WOUUUUUUAAAAHH qu’ils étaient beaux !! 

Les geek, eux devaient apprendre à faire des messages et étaient évalués par les Belles qui portaient un bandeau. 

A la fin de l’émission, le duo de la Belle gagnante et celui du Geek gagnant devaient nommer deux autres duos pour la salle de l’élimination. Après quelques questions aux deux duos nommés, l’un des deux était éliminé. C’est une émission assez rigolote à regarder, les Geeks sont vraiment sympas et paumés et les Belles sont sympas aussi, bien qu’un peu idiotes. Ce qui est surtout amusant c’est de voir l’air halluciné des Geeks à chaque fois qu’ils constatent l’étendue de l’inculture des filles. Je ne relève même pas le côté outrageusement sexiste de l'émission.

Passons à la deuxième émission assez incroyable et qui passe d’ailleurs ce soir : The Bigest Loser (le plus gros perdant). Déjà le nom annonce la couleur mais le principe est assez dingue : une douzaine d’hommes et de femmes obèses doivent perdre le plus de poids possible.

Du coup, ils ont des coachs qui leur font faire du sport, des diététiciens etc. Mais ça ne serait pas drôle juste comme ça, donc ils ont rajouté des défis… de tentation ! Pendant toute une journée, les candidats ne peuvent pas se cuisiner de trucs sains, ils doivent aller se servir à un buffet où sont disposés une quantité astronomique de nourriture saine et de nourriture grasse : pizza, burger, donuts, fritures,… La dernière fois qu’un mec a craqué pendant le défi de la tentation, il a mangé 4000kcal dans la journée. 

Il y a bien sûr d’autre défi plus sportifs qui permettent aux gagnants de se déduire des kilos et aux perdant d’avoir des pénalités. Toutes les semaines, les candidats sont pesés et celui qui a perdu le plus de poids peut éliminer un des concurrents. C’est la crème du lamentable et c’est sponsorisé par… Subway. 

A part toutes ces émissions profondément enrichissantes, il y a aussi globalement les mêmes séries américaines qu’en France : Mentalist, NCIS, Big Bang Theorie, Dr House, … Il y aussi pas mal de film et ils ne sont pas forcément super vieux.

Enfin, vous aurez surement remarqué à quel point la grille est impeccablement carrée, les programmes commencent à heure pile et finisse à l’heure suivante. Comment est-ce possible, est-ce que leurs épisodes de Mentalist durent 1h alors qu’en France ils durent 40 minutes ? Eh bien non ! Ici, rien ne se fait sans la sacro-sainte publicité. Toutes les 5 minutes, il y a une coupure de pub qui dure entre deux et trois minutes. Regarder un film prend donc deux heures, un épisode de House dure une heure, et il y a même trois coupures de pub pendant le JT ! Autant dire qu’on se fatigue vite de regarder la télé. Enfin, ma pub préférée c’est celle pour SEEK, le site de recherche d’emploi.




Voila pour la télé en Nouvelle-Zélande. Espérons au moins que la regarder nous fasse progresser en anglais.

vendredi 13 mai 2011

Dimanche à Devonport

Dimanche 8 mai

Youhou ! Nous sommes de retour. Il faut dire que nous n'avons pas grand chose à raconter depuis que nous nous sommes installés. Ca doit être l'effet Xbox.

Enfin quand même, dimanche dernier, il faisait beau et chaud (contrepéterie belge) donc nous avons décidé d'aller nous balader à Devonport, de l'autre côté de la baie d'Auckland. Nous avons donc empaqueté une boite de tomates cerise et une bouteille d’eau et nous sommes partis pour le ferry. Quitte à aller en centre-ville, autant y aller à pied, Google nous dit que c’est à 1h15 de marche. C’était, comme toujours, sans compter sur le relief d’Auckland mais nous avons quand même fini par arriver vers midi et demi à l’embarcadère. 

Nous sommes déjà crevés, ça s’annonce bien. Avant d’embarquer, nous prenons quand même un chocolat chaud et un muffin chocolat-caramel au Esquires, ce qui nous donne l’occasion d’une conversation avec la serveuse assez spectaculaire dans le style « discussion de comptoir », sur le thème « l’argent, de nos jours, c’est tout ce qui compte». 

Nous achetons donc deux aller-retour pour Devonport pour 22$ et nous débarquons 10 minutes plus tard à notre destination. Les néozélandais sont un peu optimistes de nature et ont vite fait d’appeler « montagne » ce qui est tout juste une colline. 

A Devonport, il y a donc deux petites collines, la plus connue étant le Mont Victoria, qui culmine le quartier du haut de ses 87 mètres. Nous entreprenons donc l’ascension du mont par la rue…Victoria, bah oui, toujours autant d’imagination. Le chemin monte en pente douce et malgré notre longue marche jusqu’au centre-ville, nous nous lassons vite du chemin et nous montons tout droit jusqu’au sommet, ce qui prend 30 secondes. 


Le mont Victoria étant le volcan le plus haut du Northshore (respect), il offre une vue à 360° sur toute la baie d’Auckland, sur Rangitoto Island, sur le grand port et sur les buildings du centre-ville. A l’époque, il servait aussi de bunker pour surveiller et protéger la baie d’invasions russes. Qu’allaient-ils faire dans cette galère ?

Après le rapide tour du sommet, nous redescendons vers la deuxième colline de Devonport, qui servait jadis de base militaire. Comme je le disais, c’est une belle journée donc il se met à pleuvoir légèrement. Il fait toujours chaud donc ce n’est pas désagréable. L’ascension de la deuxième colline est encore plus rapide que la première. Cette fois-ci, on a une meilleure vue de Rangitoto Island. C’est une grande île volcanique transformée en réserve naturelle. Il faudra qu’on prévoit un weekend pour la visiter. 

On visite les quelques ruines de la base militaire et des bunkers. Il faut dire que l’endroit est vraiment idéal pour surveiller les allées et venues des bateaux dans la baie. Avec deux canons judicieusement disposés, on pouvait la défendre sans difficulté. Plouf le deux-mâts !

En attendant, le nuage est passé et on a à présent un magnifique arc-en-ciel qui tombe jusque dans la mer. Nous redescendons de la colline vers la plage de Cheltenham Beach. Les maisons de ces quartiers sont gigantesques et très luxueuses et d’énormes voitures de luxes sont garées devant les garages. Christophe rêve d’une maison comme celle que nous voyons mais je les trouve un peu trop près de la mer à mon goût. Dans un pays le derrière entre deux plaque tectoniques,  les raz-de-marée ne doivent pas être improbables. 

La plage est déserte et Christophe émet l’idée de piquer une tête. Heureusement, le soleil à commencé à disparaître derrière de gros nuages et il laisse tomber l’idée. Nous reprenons le chemin du ferry pour le retour. Nous ne risquons pas de rater le dernier, aujourd’hui, Kati Perry donne un concert au Vector Arena, il y aura donc des ferrys jusqu’à tard pour les habitants du Northshore. Dans le ferry, nous croisons d’ailleurs des fans habillées n’importe comment avec des perruques  de toutes les couleurs. Quant à nous, nous sommes sur les rotules. Nous nous trainons difficilement jusqu’à notre arrêt de bus. Christophe commence à avoir une migraine qui promet d’être féroce.

Le bus arrive rapidement mais avec leur système bizarre, il faut bien 15 minutes pour que tous les passagers montent et que le bus démarre. 

J’avais déjà dit que les bus étaient assez chers dès qu’on devait parcourir de la distance, mais en plus, il y a un système de paiement par carte prépayée assez mal fichu. Sur la carte, on ne peut que mettre des trajets du même nombre de zones. Pour Christophe, il a deux zones à parcourir pour aller de chez nous au centre-ville. Du coup, sur sa carte, il a chargé 10 trajets de 2 zones. Mais il ne peut pas les utiliser pour parcourir seulement une zone. Enfin bref, c’est un peu bizarre. En plus, en montant dans le bus, on glisse la carte dans la machine et on annonce au chauffeur le nombre de zones que l’on veut. Le chauffeur pianote alors sur la machine qui crache un ruban de papier couvert de pubs et vaguement marqué du nombre de zones débitées. Il va sans dire que la longueur du ruban est proportionnelle au nombre de zones. Du coup, à chaque fois qu’on prend le bus, on se retrouve avec un bout de PQ dont on ne sait pas quoi faire et qui ne sert à rien. 

Je vous rassure, la Nouvelle-Zélande, ou du moins Auckland, est en train de passer au Navigo. Ici ça s’appelle « Hop » et ça risque de ne pas être triste. Je crois qu’il faudra passer son badge à la montée et à la descente et que ça débitera directement l’argent de son compte. Ce sera aussi une sorte de Moneo puisqu’on pourra acheter son café et son journal avec. Le pire, c’est que toutes les compagnies de bus ne se mettront pas au Hop en même temps. J’ai hâte de voir ça.

dimanche 8 mai 2011

Le jour où nous nous la pétames



Aujourd’hui, samedi 7 mai, est une belle journée. Christophe va faire son footing pendant que je prends mon petit déjeuner au soleil, sur notre patio.  J’entends d’ici les mauvaises langues me traiter de feignasse, mais sachez que depuis que nous sommes à Auckland, j’ai dû perdre presque une taille au niveau des fesses puisque je rentre dans mes vêtements sans être serrée. Je conseille donc un nouveau régime à base de départ au bout du monde, de décalage horaire, de recherche d’appartement et de faire les courses à pied. 

Tout ce paragraphe nous amène donc au problème du jour : faire les courses. C’est rigolo de les faire tous les jours mais c’est un peu agaçant d’avoir un goinfre qui mange tout ce que vous rapportez péniblement. Aujourd’hui, je profite donc de ce que mon goinfre est là pour le faire participer un peu à l’effort de guerre. En plus, il nous faudrait un téléphone.

Nous commençons donc par le Saint K-Mart qui vend généralement de tout. En fait, le K-mart vend de tout sauf des téléphones. Nous passons au Bond+Bond, un magasin de hi-fi, tv et petit électroménager. D’ailleurs, ils vendent notre frigo en promo à 750$, ça fait toujours plaisir. Ils ne vendent que quelques téléphones et des télés à partir de 400$ la 19’’.

Nous nous souvenons alors avoir récemment reçu un prospectus de chez JB Hifi, un grand magasin de hifi, tv, jeux vidéo et téléphonie. Nous voilà donc partis pour le JB Hifi, de l’autre côté du boulevard. Et là, nous sommes assaillit de promotions, de bonnes affaires et d’offres spéciales. Les vendeurs sont super sympa et très commerçants. L’un d’eux nous demande si on est allemand (encore et toujours), et quand on répond qu’on est français, il nous dit qu’il a passé un moment à Perpignan, où son frère est joueur de rugby professionnel. Le monde est petit.

C’est ainsi, qu’étant entrés pour acheter un téléphone, nous sommes ressortis avec un téléphone (bien !), un câble d’antenne, un câble HDMi (mais pourquoi faire vous demandez-vous), et… d’une tv 32’’ et d’un pack XBOX360 4Go, d’une manette wifi, d’une kinect et de 3 jeux. Le tout pour 1004NZ$ (on a eu 50$ de rabais sur la Xbox). 

Et voila comment nos économies et toute perspective de vie sociale ont disparues. Bon, ce n’est pas le tout d’avoir acheté tout ça, il nous a fallu luter durement et longuement pour trainer la télé et le reste jusque chez nous à pied. Au moins ça nous aura fait faire de l’exercice. 

Heureusement, Christophe est raisonnable, donc nous repartons tout de même faire les courses avant de déballer tout ça.

De retour des courses, toujours en portant de lourds sacs depuis le Foodtown, nous nous offrons le plaisir de déballer nos folies. Mais avant, un rapide réaménagement du salon est nécessaire. Nous relevons la bibliothèque et nous la déplaçons sur un autre mur pour la remplacer par le grand bureau-table. Nous ramenons le petit bureau roulant de l’entrée pour y poser la télé, qui est pratiquement plus grande que lui.
Nous pouvons enfin déballer la télé. 

C’est une 32’’ soit 81cm, HD ready, avec plein de ports et de connexion de toutes sortes. En 5 minutes, elle a scanné toutes les fréquences et nous avons donc les 6 chaines NZ et tout un tas d’autres chaines chinoises, turques, arabes, etc. Parmi ces chaines, nous retrouvons celle où on voit un mec pêcher à longueur de journée dans sa barque.  Cette fois-ci il a attrapé un gros poisson très moche qui fait la moitié de sa taille. 

Là, on doit avouer qu’on a eu les yeux plus gros que le ventre : la télé est un poil grande pour le salon. Il faut se mettre contre le mur opposé pour ne pas avoir mal aux yeux. Cela compromet sérieusement notre (lointain) projet d’achat d’un canapé.

On regarde aussi les infos qui ont l’air sérieuses, contrairement à ce qu’on peut voir dans les séries américaines. On n’apprend rien de nouveau, Christchurch est toujours en miette.

Il est temps d’installer la Xbox et surtout la kinect. Dans le pack, nous avons eu kinect Adventures et kinect YourShape (un truc de fitness). Après une éternité à regarder Christophe sortir méticuleusement chaque babiole du carton de la xbox, lire le manuel puis brancher religieusement la prise de la xBox, nous pouvons enfin commencer. Et là, c’est le drame : pour jouer à 2 avec la kinect, il faut pratiquement tout notre salon. Adieu canapé !

Pire encore ! Notre maison est en bois du plancher à la charpente et justement, le plancher est flottant, avec la moquette posée dessus. De sorte que, lorsque nous marchons (surtout Christophe), on entend des gros « boum, boum » qui résonne jusque chez notre voisine. Imaginez maintenant deux gogoles sautant en l’air au milieu du salon pour faire sauter leur canoë à l’écran. Pas vraiment délicat. Enfin, c’est bien rigolo même si c’est un peu fatigant. 

L’étape suivante est le test de YourShape, un coach de fitness qui vous voit quand vous trichez pendant les exercices. Après plusieurs exercices et toute une batterie de questions dont mon âge et mon poids, j’ai choisi un programme pour obtenir des jambes et des fesses de rêves. Je n’ai pas encore commencé, ça m’a l’air un peu fatigant.
Je dois aussi avouer être passablement déprimée après que le programme m’a demandé mon âge. Avant, il fallait que je scroll un long moment vers le bas pour trouver mon âge, maintenant, lorsqu’on me propose « 25ans », je n’ai qu’une case à descendre pour atteindre mes 24 ans. Bouhouhouhuuuuu.

Bon, a par ça, le programme ne me trouve pas très en forme, au moins il ne sera pas trop méchant avec moi (quand je m’y mettrai). Après moi, c’est au tour de Christophe de se faire décortiquer par le programme. Bien sûr, grâce au footing, il obtient un meilleur score que moi mais du coup, ses exercices sont bien plus durs. Bien fait !

Avec tout ça, nous avons bien mérité notre premier steak d’angus néozélandais, le charolais local. Excellent !

Message spécial

Erratum, on me souffle dans l'oreillette que le 8 mai était la fête des mères chez les rosbifs, pas chez nous.
Ici, c'est une véritable institution, tous les magasins sont couverts d'affiches proposant leurs produits comme cadeau de fête des mères : téléphone, produit de beauté, ustensile de cuisine (wooaaah), bijoux, papier peint...

Enfin, je garde mon message pour dans deux semaines.

samedi 7 mai 2011

La nourriture en Nouvelle-Zélande

Mercredi 4 mai

HAhaha ! Je savais que vous attendiez cet article avec impatience, on est français que diable ! Nous vivons pour manger, contrairement aux anglais qui mangent pour vivre. Certains mangent même un peu trop. Voici donc quelques aspects remarquables dans le désordre, concernant les aliments, la cuisine et la nourriture en générale en Nouvelle-Zélande.

- Les bretons seront heureux et le troll sera relancé : ici le « Natural Butter » est salé ! Lorsqu’il est doux, c’est marqué en gros UNSALTED, comme s’il s’agissait d’un truc spécial pour régime médical.

- Pour continuer dans les laitages, le lait est vendu frais. Il y a bien du lait UHT vendu dans un mini rayon mais il est hors de prix. C’est un peu agaçant car cela oblige à n’acheter qu’une bouteille à la fois puisqu’il ne se garde pas longtemps, et surtout pas hors du frigo.

- Comme je l’avais dit dans un autre article, il n’y a que trois sortes de pizzas : la meat-lover, la suprême (au poivrons) et la pineapple (Pepette, je te vois baver d’ici).

- Il y a du fromage en vente, et même du camembert. Jusqu’ici, nous n’en avons trouvé qu’un seul de bon et il est très cher. Par contre, il n’y a pas de fromage de chèvre. Sinon, il y a toute une sélection d’edam, de gouda et de mimolette. Les néozélandais ont aussi un fromage (enfin, j’imagine par ce que c’est dans le même rayon), qui s’appelle « whitestone », soit « pierre blanche ». Il faudra qu’on teste ça un jour, au pire, on pourra s’en servir comme plâtre ou comme patafix.

- Il y a toutes sortes de légumes, à peu près les mêmes qu’en France, et même des panais (vous chercherez sur Google). Ils ont en plus des patates douces (erk), aussi appelées « kuruma ». Un peu comme en Angleterre, la plupart des légumes sont vendus déjà en barquettes et en quantité ridicule : trois mini courgettes, 4 tomates grappe, ½ choux-fleur.

- Les fruits sont les mêmes, il y a juste beaucoup plus de kiwis. La Nouvelle-Zélande produit l’équivalent de 30 plateaux de kiwi par personne.

- Il n’y a pas de baguette, ce dont je me fiche royalement puisque je n’aime pas le pain. Oui, honte sur moi, je sais. Du coup, on achète du pain en tranche et comme il se conserve bien, on peut ne pas en acheter tous les jours. Parce que si il y a encore pire que de manger du pain, c’est bien de devoir aller l’acheter tous les jours.

- Dans le rayon pâtisserie, il y a aussi des gros et beau gâteaux, qui portent le doux nom de « mud cake » soit « gâteau de boue ». Mouais. A part ça, les gâteaux sont invariablement des sponge-cake, nappé de toute sorte de trucs. Du coup, dans un gâteau au chocolat, il n’y a bien que le nappage qui est au chocolat.

- L’hiver arrivant, on ne se moque pas dans le public, nous avons cherché des soupes en brique. Nous avons cherché longtemps. Les soupes sont en boite de conserve et il y a le choix entre soupe à la tomate et soupe au potiron. Après, il y a toutes sortes de choses qu’ils appellent « soupes » et qui sont à base de poulet ou de bœuf. Ces dernières portent généralement des noms assez explicites comme « BIG’N’HEARTY » ou « HEARTY&FILLING ».

- Les vins n’ont pas vraiment de noms, ils s’appellent par le cépage de la vigne. Du coup, on peut tomber sur du cabernet-sauvignon-merlot, tout ça à la fois. Nous avons essayé notre vin blanc favori : le pinot gris, mais il avait vraiment un goût très différent du pinot gris français.

- Pour ce qui est de la viande, on trouve majoritairement de l’agneau et du bœuf. Les néozélandais ont une consommation quasi-industrielle de viande. Ils n’ont pas dû écouter les messages de prévention du cancer des intestins et du colon. Bon appétit. Il n’y a pas beaucoup de porc ni de poulet, il paraitrait que ces deux dernières espèces auraient eu du mal à s’acclimater à la Nouvelle-Zélande. Voici quelques prix relevés au Foodtown :
gigot d’agneau = 16$/kg,
steak de filet de bœuf = 38$/kg,
jambon de base pas terrible = 16,50$/kg,
escalope de poulet = 16$/kg.

- En plus des boites de pâté et des croquettes, les supermarchés vendent aussi des gros rouleaux de nourriture pour animaux qui ressemblent à des énorme knaki. Ca me dégoute un peu d’imaginer ça dans leur frigo, au milieu des autres aliments.

- En plus de manquer d’imagination dans le nommage des régions et des rues, les néozélandais manquent d’imagination en matière de céréales. Il y a une quantité astronomique de céréales de type cornflakes, allbrans et muesli nature ; par contre, il n’y a aucune variété de céréales au chocolat. Il n’y a qu’une seule marque de type chocapic, deux ou trois sortes de cocopops et une sorte de boules soufflées au chocolat, en plus elles ne sont pas bonnes. Il n’y a PAS de céréales fourrées au chocolat, vous vous rendez compte !?!

- A part cela, dans les supermarchés, on peut acheter de l’aspartame et d’autre médicaments de base sans prescription.

- Les néozélandais sont particulièrement casse-pieds pour ce qui est de la vente d’alcool au mineurs. Il faut obligatoirement montrer une pièce d’identité si on paraît avoir moins de 25 ans. En général, il faut que nous sortions chacun notre passeport lorsque nous achetons de l’alcool, et qu’un responsable vienne passer sa carte pour valider, c’est un peu long.

- De manière générale, les néozélandais semblent privilégier la quantité sur la qualité. Le jus d’orange se vend par bouteille de 5L mais il est à base de jus de pomme. Les plats préparés contiennent une quantité folle de produits artificiels. Les plaquettes de chocolat font 250g mais ne contiennent que 30% de cacao. Bref, à moins d’acheter les aliments et de cuisiner ses plats soi-même, on ne sait pas vraiment ce qu’on mange.

- Enfin, toute dernière mise à jour de cette liste, aujourd’hui, je viens de trouver… la crème fraîche(en français sur le pot) ! Elle était cachée entre les yaourts et le processed cheese. La vie vaut donc de nouveau la peine d’être vécue. Je dois avouer que j’ai hésité à prendre mon billet retour en ne trouvant pas de crème depuis 3 semaines. Vivre sans cocotte-minute est suffisamment insoutenable comme ça sans, en plus, manquer des produits de base.

PS : Aujourd’hui, mercredi, notre lessive de dimanche est presque sèche.

Flash info

J'ai créé un tourbillon dans l'évier, l'eau a tourné dans le sens des aiguilles d'une montre !

jeudi 5 mai 2011

Petite anecdote de bureau

Mon patron me convoque dans son bureau pour me parler d'une affaire urgente. Je me dit qu'il doit encore s'agir d'une histoire de modification de logiciel en coréen, mais pas du tout.
Sur l'écran de son ordinateur se trouve une vue Google map du nord de Toulouse et il m'annonce vouloir acheter une propriété dans le coin. Plus précisément dans un petit village au nord de Toulouse facilement accessible depuis l'aéroport avec des montagnes et un canal. Il me dit aussi qu'il va se rendre en France fin mai pour visiter des propriété dans ce village.
Aujourd'hui, il me redemande « en urgence » de venir le voir car il est en galère avec le site de la SNCF qui n'a pas jugé bon d'en mettre en ligne un version en anglais. Il ne peut donc pas réserver son billet de train.
Je lui montre donc comment choisir un biller, ou écrire son nom de famille et son prénom, puis il e demande pourquoi est-ce si long pour faire 50 kms (1h30). C'est alors que je m'aperçois que le deuxième train de son trajet n'est pas un train, c'est un bus SNCF qui traverse Toulouse en plus de temps qu'il n'en faut pour la traverser à pieds.
Il se couchera ce soir en ayant appris un mot de français : « autocar ».
Barbara me glisse à l'oreille qu'il faut que je lui demande de ramener des magrets de canard en contrebande. Hmm pas sûr que se soit une bonne idée.
Tout cela me fait penser que le grand patron de la boîte m'a interpellé lors du morning tea de vendredi matin pour me dire que le dernier camembert qu'il a acheté presque périmé a littéralement fondu sur la table. Connaissant maintenant les camemberts locaux, je décèle une pointe d'exagération. La discussion a ensuite dérivé sur ce que je devrai apporter lorsque se sera mon tour d'organiser le morning tea : « frog legs », « patay » de foie, « french fries » et « melting smelly cheese ». Certains étaient même étonnés que je n'ai pas fait passé de fromage qui pue en cachette.

We are back onelaïne !

Coucou à tous !

Je vois que vous ne vous êtes toujours pas tous lassé de notre blog et de nos aventures presque tolkiennes. (si ça existe!)

Alors aujourd'hui, le fait le pluuuuuus important et qui va changer ma vie de femme au foyer, c'est que nous avons internet. Holy Internet !
Nous sommes chez Vodafone et nous avons opté pour un forfait internet 10Go (pas 10Gb/s, hein, 10Gb par mois) + une ligne téléphonique, le tout pour la rondelette somme de 80$/mois. J'en entends déjà paniquer "et qu'est ce qu'il se passe quand ils ont dépassé les 10Gb?" ... bein on repasse au 64k !

Tous nos appels sont payants en plus du forfait, c'est comme quand c'est gratuit.
Ca coutait moitié moins cher de prendre internet nu mais comme on s'est dit que vous alliez nous appeler tous les jours, on a pris le téléphone en plus.
D'ailleurs voici notre numéro néozélandais avec l'indice :
+64 9 963 32 93.
J'espère qu'aucun psychopathe ne va en profiter pour nous harceler. Enfin, pour l'instant nous n'avons pas de téléphone donc ça règle le problème. Nous en cherchons un qui fonctionne sans électricité, comme dans la préhistoire, parce que les néozélandais sont des fourbes.

Je m'explique : ici, l'électricité coute cher puisqu'ils n'ont pas le nucléaire (cf le Rainbow Warrior), un peu comme les bretons. Du coup, le meilleurs moyens qu'ils ont trouvé pour économiser l'électricité c'est de ne PAS mettre de prises électriques dans leur maison. C'est imparable.
Il y a 2 prises par pièces, et de préférence l'une à coté de l'autre. Hors de question donc de brancher sa chaine hifi d'un côté, son fauteuil massant de l'autre et la tv dans le troisième coin. Il faut aussi songer qu'une des 2 prises est occupée par le chauffage puisqu'il n'y a pas de chauffage inclus. "Et les prises multiples, c'est pour les canards?" me direz-vous. Nous y avons pensé (ingénieur-inside). Sauf qu'une prise multiple c'est limité à 10 ampères. Je vous laisse faire le calcul avec un chauffage à 2000W, un fer à repasser à 2000W aussi et une lampe à 100W, sans parler de mon ancien PC qui bouffait 3A à lui tout seul. Alors soit on repasse dans le noir, soit on repasse dans le froid, soit on ne repasse pas et on peut lire à la lumière. Sinon, on peut repasser de jour, la porte ouverte mais ça ne sert à rien de mettre le chauffage.

Bref, on a une jolie box wifi avec des petits voyants rouges que nous avons branché à notre cuisinière. Parce que notre cuisinière à une prise incorporée pour compenser celle qu'elle occupe, pas con.

Bon, allez, je vous quitte, je vais me chercher un job.