vendredi 26 octobre 2012

Australie! oh non, pas encore...

Ca y est ! Je me suis mise à la rédaction du récit de notre weekend à Sydney, NSW, Australie. Il faut dire que j'ai eu une sorte d'angoisse de la page blanche, doublée d'une déception à la vue de nos photos-souvenirs. Ca m'apprendra, il ne faut jamais laisser la responsabilité d'une chose aussi importante que les photos à quelqu'un d'autre (au hasard, Christophe, hem). Celui-ci ayant sournoisement jeté mon appareil photo dans le sable de Te Paki, il ne nous est resté que son reflex pour immortaliser notre weekend. Or, Christophe a un reflex mais semble avoir horreur de prendre des photos. Et celles qu'il prend ne sont pas droites (si si, vous verrez).

Bref, passons au récit :
Parmi les hérésies du monde britannique, il y a le Labour Day, la fête du travail, qui tombe un 22 octobre en Nouvelle-Zélande (et le 4 octobre en Australie).  Voulant fuir le froid hivernal de la Nouvelle-Zélande, nous nous sommes tournés vers le bled le plus proche : Sydney (2153 km, 1338 miles). Ayant posé notre vendredi pour faire bonne mesure, nous avons dégoté un super deal sur Expedia et nous avons fait nos bagages.

Vendredi 19 octobre


Lever à 4h30, les vacances c'est tout d'abord fait pour se reposer. Nous sautons dans la voiture, nous la garons au parking longue durée et nous sommes à l'enregistrement à 6h tapante (le vol était à 7h). Nous avions vaguement oublié que Auckland-Sydney était un vol international et qu'il est généralement de bon ton d'être à l'aéroport 2h avant le vol. Le temps d'avoir un léger arrêt cardiaque en ne voyant pas notre vol dans la liste des départs, une hôtesse nous indique que le vol 8001 de Virgin Australia est en fait le vol 101 d'Air New Zealand. Jusqu'ici rien que de très logique. N'ayant que des bagages cabines (nos super sacs de rando Décathlon, vive Décathlon), nous fonçons à la sécurité puis à la douane et enfin à la porte d'embarquement pile à temps pour embarquer. Pfiou ! A ne pas refaire pour Noël.

La traversée de la mer de Tasmanie prend tout de même 3h et nous avons le temps de regarder les classes affaire se faire servir un petit déjeuner pendant que la piétaille doit se contenter d'un verre d'eau. J'ai faim mais j'ai pensé à emporter mes michokos tout juste arrivés de France (merci maman).

Enfin ! Nous atterrissons à Sydney !  Il est 8h30, le soleil brille et il fait... 25°C. Wouhouuuu on est en vacances !! Nous passons rapidement la douane et la sécurité et nous voila prêts à partir à la conquête de la ville. Le premier objectif est de retirer des dollars australiens. Ca tombe bien, grâce à ma carte BNP, je peux retirer dans les distributeurs Westpac sans frais. Encore aurait-il fallu se souvenir du code pin. Tant pis, après deux essais, on sort la carte ANZ et on se résout à payer les 5$+2,5% de frais. Voleurs !

Maintenant il est temps de prendre la route de Sydney, et le moyen le plus simple c'est le train (ou plutôt un RER) : 15AU$ par personne, voilà qui annonce la couleur. En 20 minutes, nous sommes à Circular Quay. Que voit-on depuis Circular Quay ??? Le pont de Sydney !! et... l'Opéra de Sydney !! Bref, le duo présent sur toutes les cartes postales. C'est bon, on a tout vu, on peut rentrer à Auckland.

Le pont

L'opéra, voilà, circulez, y a plus rien à voir
Remarquez que malgré le grand soleil, je ne porte pas de chapeau et je suis encore en vie. C'est miracle pour nous, tellement nous avions oublié l'existence de la couche d'ozone. N'essayez même pas de reproduire cette expérience à Auckland, c'est l'insolation et la brulure au 3ème degré en un quart d'heure.

Reprenons. Avec tout cela, il est 10h et il commence à faire faim malgré les michokos. Une visite guidée de l'opéra commence à 11h, ce qui nous donne le temps de prendre un vrai croissant et un chocolat au pied de l'opéra en regardant le pont (le pont et l'opéra, c'est important). Nous avons aussi le temps d'aller acheter une bouteille d'eau à un convenience store, pour la modique somme de 5$ (4€). Et nous qui avions rigolé en lisant dans le guide qu'il fallait compter 200$ par jour pour une visite, une bière et un diner...

A 11h, la visite commence par une photo de chacun des visiteurs devant un écran vert pour nous vendre des photos-souvenir àlacon avec des montages moisis. Ensuite nous recevons des casques audio pour pouvoir entendre la guide. C'est pratique, on a pu l'entendre tousser des morceaux de phlegme dans nos oreilles comme si elle était juste à côté de nous.

Nous avons donc appris que l'opéra avait été dessiné par un danois Jorn Utzon, que la construction avait duré 14 ans et couté 103 millions de dollars quand il devait n'en couter que 7 millions. C'est ce qu'on appelle de la gestion de projet. Au final, Jorn a trouvé les australiens tellement idiots qu'il a abandonné et est rentré chez lui. Il faut dire qu'il avait dessiné quelque chose de plutôt cool mais personne ne savait le construire, c'est typique des designers.
Nous avons eu la chance de pouvoir visiter les 2 grandes salles : le Concert Hall (avec un orgue de 10 000 tuyaux) et l'Opera Theatre.

Après la visite, nous avons fait le tour du Botanical Garden pour prendre un peu plus de photos du pont et de l'opéra. 
Le pont et l'Opéra, avec une horizontalité très relative
Il est midi, il commence à faire très chaud et le parc grouille de coureurs. Tout Sydney doit être en train de faire son footing dans le jardin botanique. Nous, pendant ce temps, on s'est assis sur un banc et on a plutôt regardé la suite du programme. Nos sacs sont assez lourds et comme il est bientôt 14h, nous prenons le chemin de l'hotel pour y déposer nos affaires et remplacer ces insupportables jeans par un pantalon de toile. Bon en chemin, ça monte pas mal (pas autant qu'Auckland quand même) donc nous faisons quelques pauses.

Une pause
Sur le chemin de la gare, nous passons devant un beau batiment : la bibliothèque. "On va voir?" proposais-je à Christophe. "Bof" répondit-il. Après lui avoir lancé un regard furieux, je rentre dans la bibliothèque. C'est beau et en plus il fait frais. "Prends une photo !" lui dis-je enthousiasmée. "Bof" répondit-il. Nouveau regard furieux et je m’empare de l'appareil. Maintenant vous pouvez comprendre pourquoi nous avons peu de photos de notre weekend.
La bibliothèque ! bof.

Deux billets de train outrageusement chers et 10 minutes plus tard, nous sommes dans le North Sydney à la recherche de l'hôtel. Le problème n'est pas tant de le trouver que de devoir se trainer jusqu'en haut de la colline où il est situé. Enfin dans notre chambre ! Nous vidons nos sacs, mettons des habits un peu plus adaptés. Au passage, je remarque que j'ai gagné une énorme ampoule sous un orteil mais un petit pansement et nous reprenons courageusement le chemin du centre-ville pour l'activité de l'après-midi : l'Aquarium de Sydney.

Arrivé à l'Aquarium, je suis sur les rotules. Mon ampoule m'empêche de poser l'avant du pied par terre. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de marcher des kilomètres uniquement sur les talons, mais au bout d'un moment on commence sérieusement à sentir son propre poids. Alors que nous nous asseyons 5 minutes, Christophe remarque que le bas de son jean est rouge : il s'est aussi fait des ampoules qui ont éclatées et couvert ses mocassins neufs de sang. Bien évidemment, les pansements sont dans la chambre. Epic win.

Mais bon, nous ne sommes pas des fillettes, des pédés, des petites natures, alors nous allons quand même visiter ce fichu aquarium. Là encore, nous sommes photographiés devant un écran vert et nous devons même faire âneries devant le photographe. 

Jusqu'à la fin de la visite, nous ne sommes pas impressionnés: le Kelly Tarlton Aquarium d'Auckland était beaucoup mieux. Et là, c'est le coup de foudre ! Un Lamentin ! Enfin, c'est un dugong et il parait que c'est différent mais pour moi, c'est un lamentin et c'est la première fois de ma vie que j'en vois un. Quand je serai maître du monde, j'aurai un dugong-lamentin dans ma piscine.
Mesdames et Messieurs : un dugong !
Instant culture :
- Le cri du dugong est le barbarouffement. Le dugong barbarouffe quand il remonte à la surface.
- Le bébé ornithorynque est appelé un puggle d'après l'Aquarium de Sydney, mais Wikipédia dit que c'est faux.
- Qu'est ce que cette chose ? (Ne trichez pas)
Réponse : un oeuf de requin léopard. Ca vous en bouche un coin, pas vrai?

Avec tout ça, il comment à faire faim et soif. Dans son super "itinéraire en trois jours", le guide propose de manger chinois dans Chinatown, juste au sud de Darling Harbour, le coin où se trouve l'Aquarium. Darling Harbour est absolument adorable, un bras de mer entouré de quais piétons bordés de restaurants et bars, j'adore ! Par contre, un vendredi soir, tous les pubs et bars sont bondés d'hommes et femmes en costumes-cravate ou tailleurs. Nous arrivons à hisser nos derrières fatigués sur un tabouret et commander deux bières. Au moins, pour ça le prix est raisonnable : 5$ le verre... sauf qu'on nous apporte des demis. 5$ la pinte à Sydney, fallait pas rêver.

Après ce petit verre et n'ayant rien mangé depuis nos croissants, nous sommes plutôt joyeux et nous prenons le chemin du Chinatown en lisant le plan avec un peu plus de difficulté. D'un autre côté, nous ne sentons plus nos ampoules.
Chinatown vu par une photographe un peu paf.
Le Chinatown n'est pas bien grand : deux rues de large sur 2 rues de long. Les rues sont couvertes de restaurant chinois pour tous les goûts. Devant chaque restaurant, une hôtesse essaye de vous fourrer le menu dans les mains et vous pousser à l'intérieur de son restaurant. Ca rapelle un peu le Vietnam. Nous finissons par choisir un restaurant avec une terasse et une belle devanture typique lampion-dragon-caractères chinois dorés.

L'hôtesse à l'entrée est une mamie et nous pousse devant elle comme si on allait s'enfuir avant d'avoir mangé. Nous avons 5 minutes montre en main pour choisir un plat et le plat arrive 5 autres minutes plus tard.
A peine avons nous commencé à manger que la mamie essaye déjà de récupérer les bols en disant "finish? finish?" "Non ! Pas finish ! Dégage morue.". A la troisième attaque de la vieille, nous avons à peu près"finish" et nous abandonnons. Une fois que nous avons payé, nous sommes poussés dehors et un autre couple prend notre place sans imaginer ce qui l'attend. Pour le coup, nous ne laissons aucun pourboire, et toc.

Il est maintenant à peine 21h mais pour nous autre petit aucklandais, il est 23h et nos yeux se ferment tous seuls. Nous rampons à nouveau la côté jusqu'à l'hotel et nous nous effondrons sur le lit. Pour la première fois depuis 6 mois, je n'ai pas eu froid de la nuit.

J'avais prévu de raconter tous le weekend d'un coup mais voila 3h que j'écris et je n'ai compté qu'une seule journée. Je publierai le récit des jours suivants... dans les jours qui suivent (hem). En attendant, voici des éléments divers sur Sydney en complément du récit.

Divers :

- Sydney se trouve dans l'état du New South Wales (NSW) : la Nouvelle Galles du Sud. Ca ne s'invente pas et ça fait rêver. Si j'établis mon propre état, je l'appellerai la Nouvelle Sarcelles ou le Nouveau Marseille-Nord.

- Les billets de 50$ sont jaunes, ce sont les "pineapple", les billets de 100$ sont verts, ce sont les "avocado" et les billets 20$ sont rouges, ce sont les "lobsters". Enfin, on n'a jamais entendu ces expressions de tout notre séjour.

- Sydney compte 4,5 millions d'habitant, la Nouvelle-Zélande compte 4,3 millions d'habitants.

- Les filles australiennes ont de plus gros seins que les néozélandaises (contribution de Christophe).

-L'eau potable de Sydney est absolument dégueulasse. La première fois qu'on a rempli notre bouteille à 5$ à une fontaine, j'ai cru qu'on n'avait pas laissé couler l'eau assez longtemps et qu'on avait récupéré 500mL de rouille et de boue. En fait, ça c'est son goût quand elle est propre. Une fois encore, vive Auckland.

- A Sydney, il y a encore plus de français qu'à Auckland. Tous nous serveurs étaient français, ainsi que le gars de la location de voiture, sans compter tous les touristes que nous avons croisés et qui parlaient à voix forte, comme si parler une langue étrangère empêche les autres de vous entendre.

- D'autres divers à suivre...

mercredi 26 septembre 2012

Des nouvelles (enfin plus si neuves) en vrac

Comme d'habitude, mon article est bien plus qu'en retard mais je pense qu'on s'est tous lassé de mes excuses donc j'ai décidé de ne plus m'excuser à partir de ce jour. Bref, voici quelques informations et anecdotes sur notre vie en NZ qui passe tranquillement mais surement. 

Le loyer augmente

Vous avez surement entendu parler du tremblement de terre qui a réduit Christchurch, la deuxième ville du pays, en miette en 2010. A la suite de ce malheureux évènement, les assurances ont décidé de ne pas dédommager leurs assurés, et dans la foulée, d'augmenter le prix des assurances pour compenser leur absence de paiement. Par conséquent, à 1200km de Christchurch, le prix des assurances maison et locataire ont fait un bon de 50%. Cette décision est parfaitement inique puisque tout le monde sait que la faille sismique sous Auckland ne doit pas se réveiller avant 200 ans.

Néanmoins, la vie est dure pour tout le monde et notre propriétaire a décidé d'augmenter le loyer de notre demi-maison pour compenser la hausse des assurances. En NZ, le propriétaire assure les murs de son bien, et les locataires assurent le contenu, si ça leur chante car bien sûr, l'assurance n'est pas obligatoire.

Le propriétaire, notre bon Peter, est donc venu taper à la porte un soir avec un énorme bac à fleurs rempli de diverses plantes aromatiques. Entre deux bafouillis et moult tours du pot, il a finalement réussi a annoncer que le loyer aller prendre 5$ par semaine et que la décision prendrait effet 64 jours plus tard. Il a immédiatement ajouté que, si nous trouvions cette hausse inacceptable, nous devions lui faire part de notre départ avec un mois de préavis.

Je l'ai regardé pendant une minute pour déterminer si il ne se foutait pas un peu de moi, puis j'ai répondu que nous consentions à cette hausse exorbitante. A ces mots, il s'est visiblement détendu et m'a dit, les larmes aux yeux "Je suis content que vous soyez là", puis il est reparti. Je ne sais pas ce qu'il sniffe mais ça a l'air puissant.

Après coup, nous avons compris son émoi : les locataires du troisième appartement du bloc lui ont annoncé leur départ. Je crois qu'entre les deux autres appartement, Peter doit trouver des nouveaux locataires tous les 3 mois.

La Subaru est vendue

Enfin ! Comme le titre l'indique, nous nous sommes débarrassés de ce tas de ferraille qui rouillait doucement dans le garage et qui obligeait ma nouvelle Ka a dormir dehors. Tout cela grâce à Antoine et Sabrina, que nous avons eu le plaisir d'héberger avant leur départ. Antoine est particulièrement calé en voiture (sans jeu de mots) : par exemple, 3 jours avant de quitter Queenstown définitivement, leur moteur a serré sans préavis. Antoine et Sabrina ont donc acheté un moteur dans une casse et remplacé l'ancien en moins de 24h. 

Quel rapport avec la Subaru, me direz-vous ? Et bien, pour accompagner nos amis à l'aéroport ainsi qu'une année entière de vêtement et d'équipement, nous étions bien en peine de tout faire rentrer dans la Ka (pourtant ils sont maigrichons). Nous avons donc entrepris de remettre la Subaru sur pied pour un baroud d'honneur jusqu'à l'aéroport avant de la mettre à la casse.

Or, c'était sans compter qu'Antoine passe la tête sous le capot et juge la bête en parfait état de marche (enfin sauf la batterie qui était à plat). Ni une, ni deux, nous empruntons un cable de remorquage au voisin et tirons la Subaru... avec la Ka ! Un câble de remorquage cassé plus tard, la Subaru ronronne comme à sa sortie d'usine. Après avoir empêché tant bien que mal Antoine de faire la vidange de la Ka, nous avons tous pu partir confortablement à l'aéroport. Bon par contre, nous n'avions ni vignette, ni controle technique, ni assurance, mais tout s'est bien passé.

Au retour, j'ai donc décidé que plutôt que de mettre la Subaru à la casse, nous allions la revendre et en tirer quelques billets. J'ai fait une belle affiche avec des papillons colorés "A vendre : 900$" (600€).

Le lendemain, un homme à l'accent incompréhensible m'appelait pour essayer la voiture. Sa femme avait eu un accident qui avait détruit la voiture et ils en cherchaient une nouvelle. J'en déduis qu'ils n'avaient pas d'assurance puisque c'est facultatif. Bref, ils sont venus essayer la voiture le soir même. Après un rapide tour, l'homme a déclaré que la direction était "bizarre" et qu'il m'en donnait 700$. Après lui avoir jeté un regard "tu me fends le coeur, comment je vais nourrir ma femme et mes 6 gosses avec 700$ ? Elle en vaut au moins le double ! 900$ c'était déjà un prix d'ami!", j'ai accepté. 

La Subaru vit donc de nouvelles aventures et je peux ranger ma petite Ka dans mon garage (elle rentre en entier, pas comme l'autre). Evidemment, Christophe, qui a une véritable conscience, m'en a un peu voulu de vendre une pareille épave qui méritait la casse mais il a changé d'avis devant la liasse de dollars. 


J'ai mon permis moto

Il y a quelques semaines, mon permis moto a eu 2 ans donc je suis passée à l'Automobile Association le faire traduire pour un permis moto kiwi. J'ai pensé naïvement que ma pause déjeuner suffirait amplement, c'était sans compter que je tomberais sur l'employée la plus lente que la Terre connaisse. Ca lui a pris 45 minutes pour prendre les 3 feuilles du formulaire, mon passeport, mon permis et une facture éléctricité. Chaque fois qu'un de ses collègues lui posait une question, elle s'arrêtait complétement dans ce qu'elle faisait pour réfléchir puis répondre. Ensuite, quelqu'un a téléphoné et malgré le fait que 2 de ses collègues n'avaient rien à faire, c'est elle qui a répondu et expliqué looonguement à un tongien qu'il ne pouvait plus utiliser son permis tongien etc.

Quand j'ai enfin cru qu'elle allait finir, elle a commencé à me parler de sa propre moto (et donc s'interrompre dans son boulot), et de comment sa chaine avait cassé sur l'autoroute et que la dépanneuse était venue ... je l'aurais étranglée. M'enfin c'est le genre de personne à qui il ne faut surtout pas dire "dites, j'ai faim et je suis pressée" sous peine de déclencher Armageddon. 

Enfin bon, 45 minutes plus tard j'ai droit de conduire une moto !! 


Et au passage, il y a eu une réforme pour les bébé-motards. Par soucis d'améliorer la sécurité routière, les apprentis ne seront plus limité à 250cc mais à 150kW/tonne dans la limité de 660cc... New Zealand logic.



La NZ licencie

Un de nos amis est rentré en France quelques semaines pour le vacances. En reprenant le boulot, il a découvert que la moitié de ses collègues avaient été licenciés pendant son absence. Lui ne faisait pas parti du lot mais la surprise était quand même de taille. "Son patron devait avoir des difficultés, ça arrive" m'étais-je dit.

Quelques semaines plus tard, Anna et Anthony nous réunissait dans la salle de pause de l'entreprise : le temps sont durs, les commandes sont décalées de semaines en semaines, et parfois, elles sont tout simplement annulées. Ils ont fait le calcul et il y a un technicien en trop dans l'entreprise pour que ça soit rentable.*Silence général dans la salle* Je commence à avoir très chaud, le dernier technicien arrivé, c'est moi. Je suis aussi la plus jeune et sans charges particulières. Heureusement pour moi, la victime sera Nick, un gros malais jovial, très sympathique mais assez peu efficace. Il aurait pu travailler à la AA dans le paragraphe  précédent par exemple. Anna annonce qu'ils ont trouvé un "arrangement" avec Nick. Personne ne sait de quoi il s'agit mais, depuis, on n'a jamais revu notre collègue. Ils annoncent aussi que le chef de production, qui avait été licencié pour faute lourde, ne sera finalement pas remplacé. Anna, Léa et Gilbert se partageront le boulot (enfin surtout Gilbert).

Deux semaines plus tard, Christophe rentre du travail et annonce "5 ingénieurs viennent d'être licenciés chez nous". Dans une boite de 20 personnes, ça fait beaucoup. Pour eux aussi, les commandes sont repoussées d'un an, voire plus. Fort heureusement pour Christophe, 3 autre de ses collègues avaient démissionné le mois précédent pour d'autre opportunités ou projets personnels. Un de moins et Christophe était parmi les départs. Au moins, avec un licenciement aussi massif, on peut espérer qu'il n'y en ai pas d'autre sous peu.

Le monde est petit

Passons complètement à autre chose. L'autre jour, Christophe et moi faisions nos courses au Countdown (qui Count plutôt Up en ce moment, au vu de nos factures). Voulant faire des saucisses aux lentilles, nous cherchions avec désespoir quelque chose ressemblant à des saucisses de morteau parmi les knakis aux fromage dont les kiwis raffolent. C'est alors que j'avise une saucisse de Boers, un truc sud africain que Rolla nous a fait essayé lors d'un bbq. Je la montre à Christophe et commence à lui raconter ce que Rolla a dit à propos de la Boers. 

C'est alors qu'un homme d'une cinquantaine d'année nous interrompt dans un français parfait : "excusez-moi mais j'ai entendu que vous parliez français, j'ai moi-même vécu en France il y a longtemps/ Vous venez d'où, si ce n'est pas indiscret". Lorsqu'il apprend que je suis de la région parisienne, il m'explique qu'il a lui-même vécu en région parisienne, dans le Val de Marne. "Ah oui, je suis justement du Val de Marne, une ville qui s'appelle St Maur des Fossés" lui dis-je.
"Ca alors !, répond-il, mon père était professeur d'anglais dans un lycée à St-Maur : le lycée d'Arsonval". 
Là, je suis sur le cul, c'est justement le lycée où j'ai étudié et même fait ma prépa.
Ray, c'est son nom, se souvient même du nom de certain professeurs que j'ai moi-même connu!  

Quelle était la probabilité pour que nous fassions les courses au même moment, qu'un homme nous entende parler français et qu'il ait habité dans la ville où nous nous sommes installés au retour du Vietnam, et que son père ait été enseignant dans mon lycée 20 ans auparavant ? Le monde est petit. Nous avons échangé nos numéros et promis de se faire un barbecue (il reste kiwi) quand les beaux jours le permettront.  

Un an jour pour jour

Bon là, je n'ai pas grand chose à raconter, si ce n'est que cela fait un an jour pour jour que je suis technicienne à Define Instruments ! Le 26 septembre dernier, je trouvais enfin un poste après 5 mois de recherche infructueuse. Ce poste, je l'ai eu grâce à Rolla : alors qu'il cherchait des clients potentiels en France, il m'avait contacté pour avoir mes relations. Je lui avais répondu que je n'avais aucune relation qui puisse l'intéresser mais qu'en revanche, je cherchais du boulot. Aussitôt dit, presque aussitôt fait, me voila technicienne en électronique ! Enfin, mon titre change selon les jours et les gens à qui on me présente : technicienne spécialiste des transmetteur, ingénieure instrumentation, ingénieure de test, senior technicienne...

Le principe c'est d'avoir du boulot, ça permet d'avoir des vacances ! Allez, happy birthday to me !

Dans le prochain épisode : 
Balade à Mokoroa Falls

mardi 10 juillet 2012

Papa et Maman Mouton au pays des kiwis (et des moutons)

Comme le titre l'indique, après la visite de la mère de Christophe, ce sont mes propres parents qui ont débarqués pour nous envahir quelques semaines.
Le jour de leur arrivée, j'avais prévu une fantastique et originale banderole marquée "Mr and Mrs Garnier, Welcome to New Zealand" mais comme les prévisions de trafic sont à peu près aussi précises que les prévisions météo, je suis arrivée 10 minutes après leur sortie de l'aéroport.

Je ne vais pas raconter leur visite heure par heure, mais sachez qu'ils ont rattrapé leur décalage horaire en 2 jours quand il m'en avait fallu 15.

Premier weekend

Dès le lendemain de leur arrivée, nous sommes partis à l'ascension de Rangitoto, le volcan de la baie d'Auckland. Une eau émeraude et turquoise, un sentier dans la jungle et les pierres volcaniques, le chant du Tui et une vue à 360° sur le Hauraki Harbour, ça met en jambe pour la NZ.

Petite anecdote à propos de Rangitoto : durant la montée du volcan, un petit groupe de personne nous a dépassé. L'un des hommes du groupe s'est alors adressé à mon père. Celui-ci n'ayant pas compris ce que l'homme venait dire, l'a pris pour un Allemand et s'apprêtait à répondre "Ich nicht sprechen Deutch", quand l'homme, voyant son désarroi, reformula en simplifiant quelque peu : "BEAUTIFUL !" et accompagnant son expression d'un grand geste autour de lui.  Ce à quoi mon père répondit "ah yes beautiful indeed" pendant que ma mère et moi pouffions en silence. Le fameux "BEAUTIFUL !" est resté pendant tout leur séjour.

Sans prendre de repos, le lendemain dimanche, nous leur avons montré le lieu le plus authentique de la Nouvelle-Zélande : Karekare. Oui, je sais, on avait fait la même chose avec Mme Jay mais bon, c'est un peu le problème quand on est agence de voyage.

Toujours est-il que, comme dirait Cartman "Karekare ça trou le c*l". D'ailleurs grâce à mes parents, nous sommes enfin allés voir la cascade à 200m de Karekare que nous n'avions jamais faite car trop fourbus de la randonnée habituelle. Et la cascade aussi, elle trouait le ...
Papa et Maman
Pendant la semaine qui suivit, mes parents sont descendus en avion voir Wellington. Voulant voyager léger, ils ont decidé de n'emporter qu'un sac de cabine : mon sac de randonnée. Et là, c'est le drame : j'ai oublié de retirer mon Laguiole du sac, impossible de passer la sécurité avec ça, et il est trop tard pour mettre le sac en soute. Mon fidèle Laguiole va-t-il être jeté ou détruit ? "Non", répond l'agent de sécurité, "vous n'avez qu'à aller à la boutique en face et l'envoyer par la poste." Ah bon d'accord. J'ai donc pu récupérer mon Laguiole dans ma boite aux lettres le lendemain matin. Je me demande si ça marche aussi avec un bâton de dynamite.

Deux jours plus tard, mes parents remontaient en train, à bord du mythique OverLander, le train qui va plus lentement qu'un char à bœufs qui proteste contre la hausse du prix du grain (relisez vos Astérix).
L'overLander
Pâques

Le weekend suivant, c'était Paques et ses 4 jours de vacances. Nous avons donc tous mis le cap au Nord pour aller visiter le Northland (que de fantaisie) comme Christophe et moi l'avions fait tout juste un an plus tôt. Sauf que cette fois, nous avions appris notre leçon, et voyant le beau temps, nous avons décidé de partir directement par l'est, où se trouvent les belles plages.

Le premier jour, nous avons roulé des heures et des heures dans les embouteillages jusqu'à Pahia, dans la Bay of Island. Le lendemain, nous avons fait une croisière dans la baie en question, qui contient en effet, un grand nombre d'îles paradisiaques (on peut passer la nuit sur l'une d'elle pour 38 000$, mon salaire annuel).
Wouhou ! Encore mieux que le RER A
Elle contient aussi un grand nombre de bottle-nose dolphins, des dauphins qui passent 30% de leur temps à manger, 30% à voyager et 30% à s'accoupler. Le reste du temps, je crois qu'ils dorment, ça fatigue tout ça. Bref, nous ne les avons vu que nager et mais pas très longtemps car ils allaient en sens inverse. Nous avons donc visité les îles et fini par un petite excursion sur une mer démontée pour aller voir le Hole in The Rock, le nom parle de lui même.
Par temps calme, le bateau passe à travers le trou.
L'après-midi, nous avons pris la route de Kaitaia, au pied de la 90-miles beach pour y chercher à dormir. C'était sans compter qu'un couple de kiwis aurait décidé de se marier ce jour-là et installé leurs invités dans TOUS les hôtels, backpackers, auberges, motels, campings etc à 10km à la ronde. Comme le soir tombait et que nous avions fait tous les sites d'hébergement possibles, nous sommes arrivés devant un établissement marqué "Motel". Lorsque je suis entrée pour demander, je suis immédiatement ressortie, pensant m'être trompée d'adresse. Il s'agissait d'un bar lugubre occupé par une demi-douzaine d'alcooliques bedonnant, fixant leur verre d'un oeil vitreux en silence. Dit comme ça, ça a presque l'air acceuillant, mais il faut imaginer que ça ne l'était pas du tout.

Bref, la tenancière, après nous avoir jugé, a annoncé qu'elle avait bien des places de libres mais que ça serait 60$ par personne. Une fois que nous avons accepté, elle est allé chercher un pauvre type (son amant d'après moi) et l'a engueulé jusqu'à ce qu'il nous montre notre "appartement". Et quel appartement ! Deux chambres, une petite euh... salle-à-manger-cuisine et une salle de bain. Sauf, que le fourneau (datant probablement d'avant-guerre) ne fonctionnait pas, qu'il n'y avait pas d’ustensiles de cuisine ni de poele ou quoique ce soit pour faire la vaisselle. Car la vaisselle, il faut le dire, était soigneusement protégée par un épaisse couche de graisse. Les fenêtres ne fermaient pas, mais alors vraiment pas et la porte tenait par miracle.

Au final, nous avons été voir "l'amant" de la dame et il nous a montré la "cuisine commune" où, de nouveau, tout était recouvert de gras et de poussière, et tout le contenu de la cuisine n'était pas identifiable. Ce soir-là, je me suis contentée de rester prostrée dans un coin, en essayent de toucher le moins de chose possible.

Le lendemain, quand nous avons réalisé que nous n'avions pas été égorgés pendant notre sommeil, nous sommes repartis en nous jurant de ne plus jamais aller nulle part sans avoir réservé un couchage. Nous avons donc passé la journée au Cap Reinga, le point le plus au Nord de la NZ, puis nous avons fait des glissades sur les dunes géantes de Te Paki et, enfin, nous sommes allés voir la 90-miles beach, qui fait 90 km comme son nom ne l'indique pas. Ca a eu l'air de surprendre mes parents, mais la limite de vitesse sur la 90 miles beach est de 100km, c'est un pays civilisé tout de même. Par contre, faut courir vite en sortant de l'eau.

Mon père est très aérodynamique

Attention en traversant la route ! Ah non, c'est une plage.
Le soir, nous avons dormi dans un motel fantastique pour 125$ à 4, avec vue imprenable sur l'eau turquoise du Hokianga Harbour. Nous avons aussi voulu diner au restaurant de l'hotel mais il semble que 19h30 soit un peu tard pour cela et nous avons mangé sous l’œil de la serveuse qui attendait de fermer le restaurant pour la nuit.

Enfin, le dernier jour, nous avons montré à nos visiteurs la merveille de la jungle kiwie : le Kauri. Comme nous n'avions pas beaucoup de temps, nous nous sommes contentés de voir Tane Mahuta et Te Matua Ngahere, les deux plus gros Kauris.

La semaine qui suivit, mes parents sont descendus dans le centre de l'île du nord, avec le projet de faire le Tongariro Alpine Crossing. C'était sans compter sur le seul jour de pluie qu'ils allaient connaître en NZ (bon ok, avec Wellington, ça fait 2 jours de pluie). La balade a donc été interdite d'accès et ils n'ont pas pu la faire. (Je crois que ma mère était secrètement soulagée).

Coromandel

A leur retour, nous avons décidé de les emmener dans le Coromandel pour ses incontournables Hot Water Beach et Cathedral Cove. Rendus prudents par notre dernière escapade, j'ai chargé Christophe de nous réserver un appartement dans le motel où nous avions dormi avec sa mère. Il y avait bien des places mais pour 200$ la nuit. J'ai donc dû rappeler, et avec mon parfait accent, négocier une remise de 10%, parce qu'il ne faut pas pousser mémé dans les orties, surtout hors-saison.

Nous nous sommes donc mis en chemin de bon matin, espérant arriver à Hot Water Beach à temps pour la marée basse, afin de pouvoir nous creuser un spa dans le sable. Comme les deux autres fois, nous sommes arrivés 5 minutes avant le retour de la marée et nous avons eu tout juste le temps de nous bruler les orteils dans l'eau bouillante avant que tout ne soit recouvert. Enfin, le principal, c'est que mon père à eu le temps de faire joujou avec la pelle pour essayer de creuser un bassin dans le sable alors que la mer emportait tout à chaque fois. C'est l'intention qui compte.

Hot Water Beach n'ayant qu'un intérêt limité lorsqu'il n'y a plus de Hot Water, nous sommes partis vers Cathédral Cove pour le pique-nique. Après nous être garés n'importe comment en marge du minuscule parking bondé du site, nous sommes partis avec tout notre attirail sur le sentier de Cathedral Cove, pendant que mes parents poussaient les habituels "ooooh" et "aaaaah" d'admiration des néophytes. Cette fois encore, nous avons fait une nouvelle découverte grâce à eux : nous sommes allés voir Stingray Bay au lieu de passer devant son embranchement en l'ignorant. Nous n'avons pas vu de raies (stingray en anglais), par contre, le chemin était couvert de boue et très glissant. Voulant faire les malines en remontant, plutot que de prendre le chemin glissant, ma mère et moi avons voulu escalader sur le côté pour rejoindre le chemin plus loin. Nous sommes toutes les deux tombées et écorchées pendant que mon père nous dépassait en prenant le chemin.

Apres avoir compté les interminables marches pour accéder à la plage de Cathédral Cove, nous avons pu pique-niquer au soleil et les plus courageux se sont baignés (tout le monde sauf moi). Le soir, nous avons pris le chemin de Whitianga où se situait notre motel. Là, nous avons pu découvrir que l'appartement payé à prix d'or avait la vu entièrement bouchée par d'enormes engins de chantier, dont les conducteurs passaient la nuit dans le même motel. Quelle chance nous avons ! Enfin, nous avons quand même fait un tour sur la plage pour que ma mère puisse ramasser de jolies coquilles de moules nacrées. En fait, c'est nous qui devions trouver les coquilles et ma mère se contentaient de les regarder d'un oeil critique puis le jeter car insatisfaite.

Le soir nous nous sommes pétés le bide au meilleur indien du monde, parce que le plus important quand on voyage, c'est de bien manger. Néanmoins, le séjour ne serait pas parfait sans exécuter sa propre fille, ce que mon père à fait d'un "ma chérie, tu parles très bien anglais, mais tu ne fais clairement aucun effort pour avoir un quelconque accent anglais". Pan! Ci-gît, le reste d'amour-propre de Barbara Garnier.  
La scène du crime

La semaine suivante, mes parents sont partis faire un rapide tour de l'île du sud : Christchurch en ruine, Mt Cook-Aoraki, Tekapo Lake, Queenstown et, bien sûr, Milford Sound.
Aoraki - Mt Cook

Milford Sound

Le Rugby Leage

Lorsqu'ils sont revenus à Auckland pour le dernier weekend, nous les avons emmener voir un emblème de la Nouvelle-Zélande : un match de rugby Australie vs New Zealand. Par contre, j'avais mal compris en achetant les billets, et en fait de All Black - Wallabies, c'était un match kiwis - kangaroos. Les pays étaient les bons, par contre, c'était du rugby leage, et non du rugby classique. Or le Rugby Leage est au Rugby ce que le catch est à la danse classique : c'est violent, sans vraiment de stratégie et le public est vaguement dissipé. Lorsque j'ai dit à Anna que j'emmenais mes parents à un match de league, ils m'ont dit que les kiwis n'avaient aucune chance de gagner. J'ai alors suggérer d'être supporter des kangaroos, ce qu'ils m'ont fortement déconseillé car "le public est un peu plus populaire que pour le rugby classique".

The Eden Park

Le jour J, un peu apeurés par la remarque d'Anna, nous avons changé le blouson jaune (couleur des Australiens) de mon père pour un noir, couleur des kiwis et nous avons pris le chemin du célèbre Eden Park, à 300m de chez nous. Pour résumer, le rugby league, c'est comme le rugby mais avec 13 joueurs, sans vraies mêlées et sans touche. Que reste-t-il ? Bah de la baston pardi ! Et 'd'autant plus de baston que la balle reste dans la même équipe jusqu'à ce que l'autre équipe ait plaqué 5 fois le porteur de balle. Ensuite la balle passe à l'autre équipe pour 5 nouvelles tenues. L'objectif est donc clair : abattre 5 porteurs de balle, et essayer de faire en sorte qu'il ne s'en relève pas.

Du coup, nous avons vite appris les rudiments d'anglais nécessaire à tout bon supporter : "SMASH HIM!!!" et "CRUSH HIM!!!" voire, mais plus rarement "KILL HIM!!!" quand l'australien approche trop près de la ligne d’en-but. Le voisin de ma mère, un colosse approchant les 120kg et 2m10, était particulièrement impliqué dans le jeu et sautait régulièrement sur place et vociférant et en jettant de la bière partout, notamment sur ma mère. Le colosse était tout de même poli puisqu'après avec hurler un retentissant "FUCK THE SHIT OUT OF HIM!!", il s'est excusé d'un "sorry, I'm a bit enthousiastic".

Hormis notre voisin enthousiaste, on peut dire qu'aller au stade pour un kiwi revient à aller aux jeux du cirque pour un romain : on y passe plus de temps à discuter avec ses voisins, boire des litres de bière, d'interpeler, téléphoner, chanter, se balader, que de vraiment regarder ce qui se passe sur le terrain. Quelque soit le moment de la partie, les gens se baladent, vont aux toilettes, se déplacent, jettent des choses et picolent. Par moment, une clameur fait tourner la tête vers le terrain et pendant quelques instant, on se concentre sur le jeu en hurlant SMASH HIM! et ses variantes puis, une fois l'ennemi à terre, on reprend les discussions.

Vient aussi à un instant, la Ola kiwie, similaire à notre Ola à un détail près : lorsque les gens lèvent les mains, ils jettent tout ce qu'ils tenaient un instant plus tôt : des papiers, des verres, des bouteilles, des drapeaux...tout. Du coup, il faut avoir un peu de chance pour ne pas être assomé lorsque les projectiles redescendent.

Enfin, après 80 minutes de combat perdu d'avance, la moitié du public prend le chemin de la sortie. L'autre moitié était partie lorsque la défaite ne faisait plus de doute (ou plus vraisemblablement, lorsqu'ils n'ont plus eu de sous pour la bière), et ce malgré les flots d'insulte déversés par notre voisin envers ces spectateurs peu respectueux de son sport.

FIN

Le dernier weekend, nous avons été diner en ville pour mon anniversaire. A cette occasion, j'ai pu faire gouter du vin blanc kiwi à mes parents qui ont décrit cela comme un mélange de jus de raisin - alcool - eau de javel - acide - sucre. On ne les y reprendra plus.

Avant que ne s'achève cet article en retard de près de 3 mois, j'ai demandé à mes parents de faire un petit récapitulatif de ce qui les a le plus étonné lors de leur séjour. Je leur laisse la parole :

Papa : 
Ca va être long! Tout est étonnant en Nouvelle Zélande. En vrac :

1/ La faune et la flore :  
On se croirait dans Avatar, le Seigneur des Anneaux ou Jurasic Park.  La végétation a l'air normal mais quelque chose cloche. On se dit que le scénariste est parti d'une prise de vue réelle et l'a un peu modifiée pour créer un aspect nouveau. Par moment, cela ressemble à la Normandie, avec des prairies grasses et des vaches noires et blanches. Mais il y a des arbres  qui ne collent pas. Des palmiers ou des fougères géantes qui ne devraient pas être là.   

Même chose pour les oiseaux. Il y a des sortes de corbeaux avec la tête et les ailes blanches. L'animal parait connu, mais la couleur n'est pas la bonne. Retouche numérique ou un peu de teinture sur les plumes?

2/ La population :  La population est en générale assez cool, même les responsables de la sécurité quand on essaye de passer en douce un couteau avec une lame de 12 cm dans les bagages à main.
Normal, avec moins de 5 Millions d'habitants pour une superficie  des 2/3 de la France, ce n'est pas la peine de se stresser, il y aura toujours de la place à l'arrivée.
La première question que te pose un Kiwi est "Tiens Salut! Comment ca va?", à quoi il est convenu de répondre "Super bien, et toi, comment va?" ce qui génère un "Très très bien, merci beaucoup", même si l'un vient de perdre ses parents et l'autre a mal aux dents. Ensuite on passe au sujet pour lequel on est venu. Et on conclu sur des souhaits mutuels de merveilleuse soirées, merci, vous aussi.  Ca peut paraitre excessif, mais c'est bien agréable quand on vient de France, et ca commence avec la police (oui, oui) des frontières. Et ce n'est pas hypocrite, car ca marche aussi avec un commerçant chez qui on rentre pour demander le chemin vers son concurrent le plus proche et qu'on ressort sans rien acheter.

Deux exceptions : Si l'interlocuteur est chinois (Auckland ressemble beaucoup à Hong Kong) auquel cas le dialogue est limité aux mots utiles. Si l'interlocuteur est indien, c'est comme un kiwi normal, sauf qu'on ne comprend pas ses réponses, ou alors on comprend qu'il n'a strictement rien compris de notre question. Enfin si un Kiwi se lance dans une longue exclamation, ca veut simplement dire "Beautifull, isn't it?"
Ce à quoi ma mère répondit : 

Pas mal, mais de mauvaise foi pour le dernier sujet. Quand un kiwi te dit "beautiful isn't it?" après une longue tirade dans sa langue au moment de te croiser dans un paysage sublime, c'est qu'il vient de s'apercevoir qu'il a parlé à un demeuré ou à un étranger - ce qui revient au même avec notre anglais de base...

3/ les plages autorisées aux voitures avec le panneau "limitation de vitesse à 100km/h". Il ne faudrait tout de même pas confondre plage et autoroute tout de même! (ndlr: les autoroutes kiwies sont limitées à 100, c'est bien d'avoir suivi, bravo maman)

4/ un panneau qui prend la peine de t'indiquer avec une flèche où il est interdit d'aller, et là en bon Français tu te dis que c'est sûrement un coin intéressant où fureter...
Et je rajoute parce qu'ils ont oublié : 
5/ Dire "Kiwi"en parlant d'un néozélandais n'est absolument pas insultant, c'est juste leur diminutif affectueux. D'ailleurs ils en sont très fiers, on peut donc trouver la KiwiBank, le KiwiBurger, le KiwiBus et même aux infos, ils parlent de "kiwiman" ou "kiwiwoman".
6/ L'opossum est l'ennemi public numéro un et c'est la première victime des accidents de la route. Il y en a tellement sur les bords des routes qu'ils pourraient s'en servir comme borne kilométrique.

mardi 15 mai 2012

J'ai pas d'idée de titre

Chers tous,

Après une longue absence, nous (me) voila de retour sur le blog. Il faut dire que d'habitude, le lundi c'est le jour où je prépare le pain mais comme je me suis ébouillantée la moitié de la main droite, j'ai décidé de me venger sur vous. Par contre, il faudra être indulgent avec moi puisque je ne tape qu'avec 8 doigts au lieu de 10. Vous me direz, c'est toujours 7 doigts de plus que quand c'est mon père qui tape au clavier (bisous papa).

PS : cet article ne comporte pas de photo car Christophe a cru bon de jeter mon appareil dans le sable.

Puisque vous vous demandez tous ce qui est arrivé à ma main, je ne vais pas entretenir le suspens plus longtemps. Il était une fois... je plaisante. Bref, ce midi, n'ayant rien préparé d'élaboré pour mon repas, je m’apprêtais à préparer un bol de nouilles instantanées. Or, je vous en ai surement déjà parlé mais les cuisines kiwies comportent 3 robinets : le froid, le chaud et le bouillant. Grâce à cet astucieux dernier robinet, on peut se faire du thé (ou des nouilles instantanées) sans avoir à attendre que l'eau bout (boue? boux? bouh?). Revers de la médaille, on peut aussi s'ébouillanter instantanément, ce qui m'arriva : alors que je me servais de l'eau bouillante dans un bol, le robinet se mit à crachoter, envoyant quelques gouttelettes brulantes dans tous les sens. Par un réflexe particulièrement inadapté, je retirai alors vivement ma main, tenant toujours le bol, et me renversai la moitié de son contenu sur la main.

Après avoir laissé plusieurs fois ma main 2 minutes sous l'eau froide, je constatai que la douleur revenait à chaque fois et que les petites cloques étaient peut-être le signe qu'il fallait prendre une mesure un peu plus efficace. Je montrai donc ma main à Anna qui poussa un cri épouvanté et ravi. "Ah ! On a tout ce qu'il faut pour ça ! Remets la main sous l'eau jusqu'à ce que j'arrive !" et celle-ci de partir chercher Léa et Winwei, les deux autres secouristes de l'entreprise. Un peu étonnée par une réaction aussi excessive pour quelques doigts un peu rougis, Anna expliqua "Tu comprends, ça n'est jamais arrivé, c'est super excitant !"
Ah.
J'ai donc fait bondir le taux d'accident au travail mais dans le même temps, ils ont peu essayer toutes les instructions du manuel de secourisme, m'enduire la main de crème et l'envelopper dans environ 2 km de bandelettes en ayant essayé une dizaine de configurations différentes. Maintenant, je ressemble à une momie et voila pourquoi je ne tape qu'avec 8 doigts, ce qui est toujours 7 de plus que mon papa.

Voila pour l'introduction de cet article qui devait ne faire qu'un paragraphe (l'introduction, pas l'article).

Le permis

Je vous l'avais probablement déjà raconté mais nous avons découvert il y a quelques mois que Christophe  pouvait s'entrainer à la conduite lorsque j'étais présente pour le superviser, à condition que j'ai mon permis international sur moi et qu'il ne soit pas trop périmé et que blablabla, bref Christophe s'est entrainé à la conduite.

Lorsque celui-ci s'est enfin senti prêt (avec un petit coup de pied au c*l), il s'est inscrit à l'examen du permis restricted. Je rappelle à l'aimable audience qu'en NZ, il y a 3 permis : le learner (conduite accompagnée), le restricted (jeune conducteur) et le full (kiwi-bourré). Le 2 mai, nous étions donc sur le parking du centre d'examen. Après avoir été poliment sommée d'aller voir ailleurs, Christophe et l'examinateur sont partis pour 1 heure d'examen. L'examen s'est fort bien passé, si ce n'est que l'examinateur s'est étonné de voir Christophe mettre un clignotant avant de se déporter ou de faire des contrôles lors d'un virage. C'était, semble-t-il, tout à fait superflu. Ceci explique cela.

Au final, Christophe a un splendide nouveau permis, qui est cependant resté bleu-learner au lieu de devenir jaune-restricted, puisqu'il est toujours learner en moto. Mouhahaha, il a un permis de bébé !


La mondialette

Un de ces derniers dimanche a eu lieu la traditionnelle Mondialette de Pétanque des Français d'Auckland. Si vous n'étiez pas invités, c'est que vous ne faite pas parti de la haute. L'évènement rassemblait 14 équipes de 2 joueurs sur un "stade" de pétanque à faire rougir un ciotaden, tellement qu'il était beau, con-putaing. Christophe et moi faisions équipes et nous avons artistiquement perdu toutes nos doublettes.

Au final, la plupart des gens se fichait du tournois et semblaient plutôt lancés dans une compétition de mauvaise foi et d'exclamations virulentes dont voici un extrait :
" Oh elle est bonne, on la prend !"
"Comment ça 'vous la prenez' ? Tu te fous de ma gueule, la nôtre est largement plus près!"
"Mais t'as picolé ma parole, la vôtre est à une tatane et deux doigts, la nôtre à une tatane !"
"Tu sais où tu peux te la mettre ta tatane?"
...La tatane étant l'outil de mesure officiel de la FFP.
 Il faut aussi imaginer que la scène se passe sur la moitié du "stade" que nous avions loué, et que l'autre moitié était occupée par un groupe de petits vieux kiwis qu'on n'a pas entendu de la journée. Il m'a semblé les voir nous jeter des coups d'oeil perplexes à chaque fois que l'un des nôtres hurlait de joie ou de rage, mais ils n'ont jamais fait une seule remarque.

Bref, le tournoi est passé directement des matchs de poule à la finale, parce que les quarts et les demis finales, c'est pour les amateurs. Celle-ci s'est déroulée entre les anciens tenant du titre de champion et un duo mère-fils directement sortis de Marseille, avé l'accent et tout et tout. Au final, ce sont les anciens champions qui ont de nouveau gagnés. Nous, on a bu des bières, mangé un barbecue et des crêpes, c'était cool.

La visite des parents

J'avais prévu de vous raconter ici le séjour de mes parents au pays des kiwis, mais après avoir rédigé le récit des deux premiers jours, un message d'erreur du blog a indiqué que mon article dépassait la limite autorisée. Je vais donc écrire un article entièrement dédié à cette épopée.

mardi 20 mars 2012

En vrac

Bon, en ce moment il ne se passe rien de fantastique, mais en même temps, il se passe plein de petits moments particuliers. Comme j'ai de plus en plus la flemme d'écrire sur le blog, tout cela prend du retard. Voici une petite chroniques des non-aventures de la vie ordinaire.

Que fait la police ?
Aujourd'hui, en rentrant de notre pause déjeuner, nous nous sommes arrêtés pour discuter avec nos deux collègues du rez-de-chaussée (César, Gilbert et moi travaillons au premier étage). A un moment, Gilbert, jamais en retard d'une plaisanterie, s'est mis à tapoter sur le panneau de contrôle de l'alarme de notre batiment pour faire semblant de commander des burgers et une petite frite par téléphone (on s'amuse comme on peut).

Il a réussi à taper le code exact de l'alarme et a déclenché une sirène assourdissante. Pour sauvegarder notre audition le temps de retrouver le code, nous avons dû démonter un morceau du faux plafond et couper le fil du haut-parleur.

Bien-sûr, quand Anna est arrivée, tout le monde à fait semblant de ne pas comprendre ce qui s'était passé. Anna a dû appeler la société gérant les bâtiments pour retrouver le code et éteindre enfin l'alarme. Depuis, nous attendons toujours les burgers et la petite frite.

Au feu !

Aujourd'hui, alors que nous prenions notre première pause thé de la journée dans la cuisine, nous avons entendu une explosion assourdissante, suivie d'une rafale de détonations puis de nouvelles explosions et toutes les lumières se sont éteintes. Les philippins n'étant visiblement pas du genre à paniquer, Gerald a crié "Where is Hamid (notre collègue iranien) ?" et tout le monde a éclaté de rire en attrapant son thé et en sortant voir d'où venaient les explosions.

Etrangement, Hamid était déjà sur place, ce qui nous a fait encore plus rire. La source des explosions était en fait le transformateur électrique de notre pâté d'entreprises, d'où la coupure de courant. Celui était en feu et projetait de grandes boules de flammes et d'étincelles tout autour, tout en dégageant un épaisse fumée bleue et noire.

Moins de cinq minutes plus tard, deux énormes camions de pompier arrivaient pour nous faire une démonstration digne de la DDE un vendredi après-midi : un pompier a sorti un tuyau, l'a posé par terre et ses 5 collègues l'ont regardé faire. Au bout de quelques minutes à regarder le transformateur bruler, l'un d'eux a allumé l'eau et ils ont pu arroser le transfo. J'espère qu'ils étaient sûrs qu'il était HS parce que moi , je n'aurais pas éteint un transformateur industriel avec de l'eau. Bref, le feu a été maitrisé et nous sommes rentrés finir notre thé en charriant Hamid, qui ne parle toujours pas un mot d'anglais donc il hoche la tête en souriant.

Je dois avouer que j'étais assez heureuse à l'idée de rentrer à la maison à 11h. Malheureusement, Anna a commandé un générateur de la taille d'une maison, qui a été livré, raccordé et allumé en moins d'une heure. Pour une fois que ces fichus kiwis sont efficaces. Au moins, Anna a aussi commandé chinois pour tout le monde puisqu'on ne pouvait pas faire tourner les micro-ondes pour  le repas. Même Hamid, qui réchauffe d'habitude son sandwich avec son décapeur thermique, a dû manger avec nous.

Le lendemain, Vector (l'équivalent de ERDF) avait remplacé et branché un nouveau transformateur et la vie reprenait son cours normal... jusqu'à la prochaine fois où on oubliera d'apporter son burger et sa petite frite à Hamid.

Bloub bloub
Christophe étant un fainéant sans nom quand il s'agit d'écrire sur le blog, c'est donc à moi qu'il revient
d'annoncer qu'il a obtenu avec succès son brevet de plongée Open Water Diver. 
Pour la petite histoire, Christophe avait déjà passé un brevet de Scuba Diving et avait donc déjà réalisé la moitié des cours et plongées nécessaires à l'obtention du Open Water. Lorsqu'il a dit ça au gérant du club de plongée, celui-ci lui a dit qu'il n'avait qu'à ne payer que la moitié du prix du cours, mais que, si il voulait, il pouvait quand même participer gratuitement aux cours et aux plongées qu'il avait déjà faits pour se rafraichir la mémoire. Christophe a donc fait l'intégralité du programme Open Water et n'en a payé que la moitié. Le kiwis ont le sens du commerce.
De plus, la moitié des plongées devaient se passer dans un lac et l'autre dans une réserve marine. La météo étant mauvaise, toutes les plongées ont eu lieu dans le lac. En dédommagement, le club a offert aux participants un bon pour une plongée gratuite dans la réserve marine.


Saint Patrick
Ce weekend, nous avons fêté la St Patrick. Comme d'habitude, nous avons raté la parade organisée par Auckland parce que ces idiots l'avait organisée à 11h du matin, soit une heure avant le lever du soleil sur Parrish road. Bref, le soir nous avons retrouvé un français et une française, les seuls à s'être manifestés lorsque j'ai proposé une de se mettre une cuite dans les règles de l'art. Il faut préciser qu'il y a bien des apéro organisés par une association de français mais c'est généralement bien trop mondain pour pouvoir se permettre se genre de comportement. Au final, on s'est bien amusé, notamment à se moquer des tenues des néozélandaises. Il faut dire que certaines d'entre-elles avaient oublié de mettre une jupe. Nous avons tant et si bien discuté qu'au final, nous avons aussi raté le concert irlandais sur le port et nous avons plutôt visité divers pubs. A un moment il était 21h et 5 minutes plus tard il était 1h du matin donc nous sommes rentrés à pieds. 

Le lendemain (le jour même du coup), Christophe participait à la Around The Bay Run, une course caritative entre Auckland et Mission Bay. Le départ avait lieu à 9h donc je dormais. Apparemment il y avait 100 000 coureurs. Nous aurons les résultats dans 2 semaines, le temps que les organisateurs gèrent tout ça.


La Zumba, c'est chaud
Aujourd'hui, nous avons encore changé de prof de zumba. La nouvelle prof mérite un paragraphe à elle toute seule. Autant les deux prof précédentes étaient de grandes brindilles toutes fines, autant celle-ci est une latino tout juste arrivée du Chili. Pour faire court, elle a du charme et de la conversation comme on dit, et elle arrive à bouger ses fesses d'une manière quasi-surnaturelle. Je pense qu'elle a était fournie avec des muscles fessiers qui n'existent pas sur nous autre européennes ou kiwies. Bref, les prochains cours de zumba vont visiblement consister à être le moins ridicule possible en essayant de reproduire ses mouvements de hanches. 


Voila pour le quotidien en Nouvelle-Zélande.



samedi 18 février 2012

Barbara et Christophe sont très très en retard

Il s'est passé plein de choses ces derniers temps. Je voulais m'appliquer à écrire un bel article plein de photos et de détails inintéressants, en me disant qu'il valait mieux faire un article de qualité, quitte à être en retard. Finalement, voici un article en retard et de piètre qualité.

Pour résumer, nous avons eu deux weekend de 3 jours puis la maman de Christophe est arrivée et nous avons passé deux autres weekends en vadrouille.

Weekend 1
Pour l'anniversaire d'Auckland, nous avons eu un premier lundi férié. La semaine ayant été magnifique et la météo étant optimiste pour le weekend, nous avons mis le cap au nord pour aller faire de la plongée dans la réserve marine de Goat Island. Une fois n'est pas coutume, la météo s'était trompée.

Nous avons pu nous baigner dans la réserve mais non sans avoir loué une combinaison de plongée intégrale. Au final, les poissons n'étaient même pas jolis, moi je voulais des petits némos de toutes les couleurs au milieu des coraux. Tous les campings du coin étant bondés, nous avons dû retourner jusqu'à une ville un peu plus bas pour trouver à planter notre tente.

Le lendemain était encore pire. Si un jour je deviens maître du monde, je ferai exécuter tout météorologue faisant de mauvaises prévisions, il paraît que les russes le font déjà. Bref, nous avons abandonné la plongée et nous sommes allés faire une petite randonnée dans le Shakespear National Park entre les crottes de mouton. Un peu dépité par notre weekend, nous avons décidé de rentrer à Auckland le soir même et jouer à la console le lundi.

Weekend 2
Ce weekend, la Nouvelle-Zélande fête la signature du traité de Waitangi, entre les Maoris et les Anglais. On devine d'ici qui y a gagné. Il paraît d'ailleurs que les versions anglaises et maories du traité sont complétement différentes. Bref, ce weekend, la météo dit qu'il va faire beau donc nous décidons de partir pour le Tongariro National Park et faire la célèbre Randonnée de La Mort Qui Tue, aussi appelée "Tongariro Alpine Crossing".

Si vous avez tout suivi jusqu'ici, vous avez dû tiquer au moment où j'ai écrit "la météo dit qu'il va faire beau" et deviné la suite de l'histoire. Ca n'a pas manqué, après 5 heures de route jusqu'au National Park, le temps s'est couvert et il a commencé à pleuvoir. Nous nous sommes consolés dans le spa du camping mais le lendemain, jour de la randonnée, il régnait une purée de pois si dense qu'on ne voyait pas la voiture depuis l'entrée de la tente. Pour couronner le tout, nous avions oublié le jambon pour les sandwichs à Auckland et le Tongariro Park se trouve environ au milieu de rien. Heureusement, j'avais exigé d'emporter le Nutella et nous nous sommes préparés des sandwichs au Nutella.

Pendant les 8 heures et 900m de dénivelé que durent l'Alpine Crossing, nous avons pu voir nos pieds et les cailloux autour. Je me souviens que le sol a monté un peu, puis plus fortement, ensuite c'était plat, puis encore un peu de montée, puis de nouveau plat et enfin 2h30 de descente (avec mal de genou). C'était beau.
Un buisson dans le brouillard

Une cascade dans le brouillard

Des roches volcaniques dans le brouillard

Un panneau disant qu'en cas d'éruption, il faut courir très vite

L'intérieur du cratère, ne pas perdre de vue les piquets bleus

nous devant les lacs d'émeraude

Un des lacs d'émeraude
Le Alpine Crossing par beau temps

Le lundi, nous avons de nouveau conduit pendant 5 heures et nous avons passé le reste de la soirée à jouer à la console.

Weekend 3
Point de weekend prolongé cette fois-ci mais la maman de Christophe est venue nous rendre visite. Nous avons donc décidé de l'emmener voir la deuxième plus belle plage du monde : Karekare. La météo a prévu qu'il ne fasse pas très beau, en toute logique, il devrait faire un temps splendide.

Il a donc fait un temps de merde. Au milieu de la difficile ascension de Zion Hill dans une chaleur étouffante et une humidité de 110% sans un souffle d'air, les nuages ont enfin craqué et déversé sur nous des trombes d'eau. Ayant voulu faire ma fashion victime, j'avais opté pour ma nouvelle veste coupe-vent plutôt que la laide mais efficace cape de pluie. Je me suis retrouvée trempée et mon sac aussi. Au final, nous avons dû faire les 3h30 de marche sous la pluie, finissant certaines descentes sur les fesses au milieu d'un chemin transformé en ruisseau. L'antique appareil photo numérique de Christine n'y a pas survécu. Par contre, Karekare est toujours aussi belle, même sous une averse sans fin.

Weekend 4
Ce weekend, nous avons décidé d'emmener Christine voir la première plus belle plage du monde : Cathedrale Cove Beach, dans le Coromandel. Nous avons donc tous embarqué dans la voiture que Christine avait louée et pris la direction de Coromandel, non sans quelques frayeurs pendant le trajet, Mme Jay n'ayant jamais conduit de voiture avec le volant du mauvais côté auparavant. Christophe a eu l'occasion de jouer les nouveaux conducteurs insupportables en reprenant constament sa mère sur sa conduite. A la fin, elle l'a calmé d'un "t'es sûr que t'as pas envie de dormir?" bien placé, je garderai la réplique.

Après 2h30 de trajet sous un soleil resplendissant, nous avons franchi les Coromandel Ranges, la chaine de montagnette locale, et retrouvé un énorme orage de l'autre côté. Fort heureusement, il était très localisé et allait dans la bonne direction, le beau temps est revenu aussitôt.

La première attraction immanquable de Coromandel est la Hot Water Beach, sous laquelle coule une source d'eau chaude (bouillante pour être exacte). Et comme la dernière fois, nous sommes arrivés alors que la marée remontait et nous n'avons pu patauger dans notre bassine qu'un petit quart d'heure. La bonne surprise a été de constater que l'eau du Pacifique était merveilleusement bonne. Nous avons donc passé une bonne heure a sauter dans les rouleaux, et, pour moi, a lutter contre ma peur des vagues.

Finalement, nous avons repris la route pour Hahei et la fameuse Cathedral Cove. Après nous être garés sous un panneau "interdiction de stationner", nous avons entammé le looong chemin de Cathedral Cove, où nous nous sommes de nouveau baignés en savourant le bonheur d'être dans un océan turquoise et émeraude sur une des plus belle plage du monde à l'autre bout de la planète. (bisquez, pauvres hères)




Le soir nous avons trouvé un appartement dans un motel avec vu sur l'océan puis nous avons emmené Christine manger dans un excellent restaurant indien. Note aux touristes : le Petit Futé est un guide assez peu utile pour les info sur les randonnées mais parfait pour les bonnes adresses de restaurants et hôtels.

Dimanche, comme nous n'avions pas eu notre quotat de Cathedral Cove, nous avons de nouveau affronté le chemin de la plage et ses 113 marches (Christine a compté) pour retourner nous baigner. Message personnel à Manu et Sarah si ils me lisent : j'ai enfin trouvé les toilettes sur la plage dont vous aviez parlé, la vue est effectivement extraordinaire. Les plus beau chiottes du monde, à ne pas manquer.

Dans l'après-midi, nous sommes rentrés à Auckland. J'y ai tondu la moitié de la tête de Christophe avant que la tondeuse ne tombe en panne. Heureusement, elle s'est remise à marcher très épisodiquement et j'ai pu finir la tonte à peu près correctement.

samedi 21 janvier 2012

Deux semaines au sud du sud, suite et fin

Jour 8
Aujourd’hui, nous récupérons de notre randonnée de la mort. Globalement, nous avons préparé des beignets aux pommes avec Bacon (le hollandais, pas le morceau de cochon), nous nous sommes prélassés au bord du lac Hayes, nous avons fait quelques courses et le soir, nous avons préparé un merveilleux plat de lasagne. Une belle journée de vacances.

Jour 9
Aujourd’hui, une longue journée nous attend. Nous avons prévu d’aller à Milford Sound et après avoir longuement soupesé toutes les options, nous avons choisi d’y aller en car avec un tour organisé. L’autre possibilité aurait été de conduire jusqu’à Milford Sound (plus de 3h30 de route), faire la croisière sur le sound puis redescendre à nouveau jusqu’à Te Anau. L’avantage de notre choix c’est qu’on pourra dormir dans le car et, au retour, nous aurons une nuit de plus au chaud chez Antoine et Sabrina.

L’excursion commence d’une manière un peu particulière : il n’y a pas de point de rendez-vous pour le car, c’est celui-ci qui est censé passez cherchez les touristes à leurs divers hôtels en ville. Or, nous ne sommes ni à l’hotêl, ni en ville. Du coup, nous avons donné rendez-vous au car devant un hotêl de Queenstown. Ce que nous ne savions pas, c’est qu’il existait deux hôtels portant ce nom à Queenstown. Bref, au bout d’une bonne heure d’attente, nous avisons le grand car vert et violet de Jucy Aventure et nous voila en route pour Milford Sound !

Nous passons la première moitié du voyage à dormir confortablement, laissant tout les soucis de la conduite au chauffeur. Qu’il est bon d’être passager parfois ! A Te Anau, une petite ville balayée par un vent glacial au bord du lac du même nom, le car fait une pause de 15 minutes pour nous permettre d’acheter des cartes postales puis nous repartons.

Sur la route, le car s’arrête à plusieurs endroits pour nous faire faire de rapides balades à travers les curiosités du chemin et en profite pour donner plein d’explications sur le pays, la région, les animaux et les plantes. Les montagnes à l’approche de Milford Sound sont impressionnantes : extrêmement pentues, les avalanches dévalent régulièrement leurs flans et la route, emportant tout sur leur passage. Quand ce ne sont pas des avalanches de neige, ce sont des avalanches d’arbres : sur la pierre, les arbres poussent grâce à un réseau complexe de racines. Lors de fortes pluies, il arrive d’un arbre se décroche et emporte avec lui tous ses voisins.

Vers 14h30, nous franchissons le fameux Homer Tunnel, un tunnel qui permet de franchir la barre de montagne séparant Milford Sound du reste du monde. Au bout du tunnel, à peine assez large pour que deux voitures se croisent, s’ouvre une vue panoramique sur le Sound. Malheureusement, il s’y trouve aussi un tournant à 90° avant un précipice et il arrive que des touristes, émerveillés par la vue, oublient tout simplement de tourner.

Une demi-heure plus tard, nous avons descendu les 950m d’altitude et nous sommes de nouveau au bord de la mer : le Milford Sound, le mal-nommé. Comme nous l’explique le guide, un Sound est une vallée creusée par une rivière jusqu’à la mer et qui est en forme de V. Milford est une vallée en forme de U creusée par un gigantesque glacier, c’est donc un fjord. On se couchera moins ignorant ce soir.

Pas le temps de trainasser, tout le monde embarque sur le Milford Aventurer pour une croisière jusqu'au bout du fjord. J’ai oublié de préciser qu’il pleut 200 jours par ans à Milford Sound, hé bien aujourd’hui, il fait beau, rien que pour nous !


Le bateau longe lentement les falaises du fjord, fait demi-tour au bout et revient en longeant l’autre côté. Une colonie de phoques fait bronzette sur des pierres au soleil et se laissent approcher et prendre en photo avec bonne volonté.
Des phoques, déguisés en rocher et pas beaucoup plus actifs


Un peu plus loin, une immense cascade se jette depuis la falaise directement dans la mer. « C’est extraordinaire ! C’est magnifique ! il ne manquerait plus qu’on voit les dauphins ! » dis-je émerveillée… juste avant qu’un dauphin ne fasse son apparition un peu plus loin. Malheureusement, il n’a pas suivi le bateau mais le voir sauter joyeusement me suffit amplement.

Un peu moins de 2 heures de croisière plus tard, nous sommes de retour dans le car en direction de Te Anau puis Queenstown. Sur le retour, le chauffeur nous diffuse deux films. Le premier, « Whale Rider » est un beau film Maori sur une gamine qui a pour seule tort d’être une fille et qui se bat malgré tout pour être reconnue à sa juste valeur. Sans vous révéler toute l’histoire, je peux vous dire que le car entier tentait de retenir ses larmes à la fin et reniflait bruyamment.

Le second film, « The World Fastest Indian » est un film kiwi sur Burt Monroe, un papi d’Invercargill dont le rêve de toute une vie a été d’aller essayer sa moto aux USA et battre le record de vitesse. Quand il apprend que son cœur n’en a plus pour longtemps, il décide enfin de tenter sa chance. C’est mignon et drôle et Anthony Hopkins est impressionnant dans le rôle du papi.

A Te Anau, un fish and chips nous est offert en diner puis, vers 21h nous arrivons enfin à Queenstown pour le coucher du soleil. Pour fêter ça, nous allons chez Patagonia avec Antoine, Sabrina, Bacon et un autre français pour dévorer une énorme glace.

Jour 10
Il est temps de quitter nos amis et Queenstown et de reprendre notre périple. Nous prenons la route du sud vers Invercargill mais au moment de quitter Queenstown, nous avisons une jeune autostoppeuse. Elle ne va pas du tout dans la même direction que nous mais elle nous demande de la déposer au croisement des principaux axes routiers…qui s’est avéré être 500m plus loin.

Une heure plus tard, nous prenons deux nouveaux autostoppeurs : deux adolescents d’Invercargill qui ont réussi à se tromper de bus et se sont retrouvés au milieu de nulle part. Une fois à Invercargill, nous réalisons qu’on est encore tombé sur un jour férié et qu’il n’y a rien d’autre à y faire que le plein d'essence. Nous descendons jusqu’à Bluff, la ville la plus au sud du sud mais contrairement à ce que dit le guide, ça n’a pas vraiment de charme.

Comme nous ne sommes pas vraiment en avance sur notre programme (c’est la faute de Sabrina et Antoine qui nous ont retenus chez eux plus que de raison), nous prenons la route des Catlins, la côte du Pacifique, le bout du bout du monde. Finalement il n’y a rien de très intéressant à avoir jusqu’à Curio Bay et sa forêt fossilisée. Bon, ça ne ressemble pas vraiment à une forêt de prime abord mais si on regarde bien, on peut voir la forme des troncs couchés au sol et les anciennes souches changées en pierre.

La forêt fossilisée
Curio Bay a une autre curiosité en réserve : le très rare manchot à œil jaune ! Nous sommes arrivés juste au bon moment, lorsque les manchots rentrent de leur journée de pêche en mer. Ils sortent alors de l’eau et traversent toute la plage de fossile en dandinant jusqu’à leurs nids dans la végétation. Un peu plus loin, un lion de mer fait la  sieste (ils ne font que ça), mais tout le monde n’a d’yeux que pour les manchots.

Comme le soir tombe et que nous sommes au milieu de rien, nous décidons de passer notre première nuit de vrai camping : sans cuisine, sans douche, berk. Enfin, tant qu’il y aura des bières, nous survivrons.

Jour 11
Nous reprenons la route le long de Catlins. Ce morceaux-ci de la route est un peu plus intéressant à voir, il y a Nugget Point, ses lions de mers et ses rochers qui ferait frémir le Costa Concordia (rooooh, si on ne peut plus plaisanter !).
Nugget Point
Un peu plus loin se trouve les Moreaki Boulders, des rochers assez extraordinaires tout ronds posés sur la plage. Ce sont des œufs de dragon, j’en suis certaine, mais un panneau explique que ce sont juste une accumulation de couches de pierres autour d’un cœur cristallin et que ceux qui ont roulé dans la mer seront érodés jusqu’à leur destruction complète. Je suis quand même sure que ce sont des œufs de dragon et le 21 décembre 2012 sera le jour de leur éclosion. Il faudrait que j’arrête de lire Games of Thrones.


Enfin, juste avant Dunedin, nous nous arrêtons pour aller voir le Jack's Blowhole, au bout de la route la plus mal indiquée de la planète. Le Blowhole est un énorme trou dans le sol, au fond duquel on peut voir la mer s'écraser sur les parois rocheuses. Les premières personnes qui sont tombées dessus ont dues avoir une sacrée surprise.
Jack's Blowhole
Vers 14h la route des Catlins s’achève à Dunedin. Nous trouvons un backpacker avant de partir visiter Dunedin, la ville écossaise. En fait, nous avons visité le Subway de Dunedin pour un wrap à l’ananas et au poulet, l’église de Dunedin de 50m², la gare de Dunedin et le magasin de sport de Dunedin. Voila à peu près pour l’intérêt touristique de la ville. C’est malheureux mais avec un pays si jeune, il n’y a rien à voir dans les villes, aucun charme, aucune particularité architecturale, aucune balade piétonne bordée de boutiques et de marchzants de glaces… Par contre, il y a un pub, et comme ça faisait longtemps, nous prenons une bière en écrivant une trentaine de carte postale.

Pour diner, nous avions prévu d’aller à un fameux restaurant japonais de la ville mais il était fermé pour les vacances. Note à tous les touristes : n’allez pas en Nouvelle-Zélande au Nouvel An, tout est fermé.

Jour 12
Après une nuit merveilleuse dans un vrai lit, avec de vrais murs, une vraie couette et même des oreillers, nous reprenons la route vers le nord. Ce soir, nous devons être au pied du Mont Cook et il y a du chemin.

A part quelques lacs d’un bleu surnaturel, il n’y a pas grand-chose à voir en route et nous arrivons vers 15h à Twizel, notre étape du jour. Le temps de monter la tente et Christophe veut aller se baigner dans le lac d’un bleu étrange. Malheureusement le lac est glacé et le temps commence à tourner. Nous passons donc le reste de l’après-midi à bouquiner et à analyser le comportement d’un groupe d’ado coincés au camping.

C’est particulièrement amusant lorsque qu’une ado femelle approche le groupe d’ados mâles. Les mâles rivalisent alors de bêtise et de bruit pour attirer l’attention de la femelle et la femelle prend bien soin de paraître complètement détachée de toute cette agitation.

La nuit, nos voisins ont décidé de faire la fête sans se soucier du reste du camping et nous avons droit à un mix musical digne des Bronzés ou de Camping. Je hais le camping.

Jour 13
Aujourd’hui, nous allons enfin voir le Mt Cook mais la journée commence assez mal lorsque nous nous rendons compte que quelqu’un s’est servi de notre bouteille de lait, rangée dans le frigo commun du camping, comme d’un cendrier. Il y a même un mégot qui flotte dedans. Je mettrais bien le feu au camping mais Christophe n’est pas d’accord.

C’est donc le ventre un peu vide que nous partons vers le Mont Cook. Il bruine un peu mais les couleurs sur le lac Pukaki et les montagnes à moitié cachées par les nuages sont magnifiques.

Une fois au Mt Cook, le temps ne s’est pas amélioré. Après nous être renseignés au gigantesque centre de tourisme, nous optons pour deux balades : celle du lac Hooker pour voir le fameux Mt Cook, et celle du lac Tasman, dans la vallée voisine.

Munis de nos capes de pluie qui font toujours autant rire les touristes (sauf les autres français qui en ont aussi), nous longeons l’immense glacier Mueller, traversons deux ponts suspendus et une bonne partie de la vallée Hooker jusqu'à son lac.


Pendant ce temps, les nuages, changeant à toute vitesse, révèlent des morceaux de montagne, de neige et de glaciers avant de les cacher à nouveau, et à chaque fois c’est un nouvel émerveillement.

Enfin, au bout du chemin, surgit le fameux Mt Cook ! Encore, une fois, il est à moitié caché par les nuages mais ce sera la plus belle vue qu’on aura eue sur cette montagne orgueilleuse. Et à son pied, voici le terminal du glacier Hooker, fondant en un lac d’un bleu laiteux.
Le Mt Cook !

Hooker Glacier
Nous ne nous y attarderons pas. Le vent est glacial et la pluie recommence à tomber donc nous décidons de retourner au refuge pour déjeuner. Le refuge est une simple cabane en bois infestée de sandfies mais ses murs et son plafond sont entièrement recouverts d’inscriptions que les randonneurs ont laissées. Il y en a dans toutes les langues, de tous les pays et la plus vieille qu’on ait trouvé date de 1971.

Nous rentrons ensuite à la voiture pour changer de vallée. La balade du lac Tasman  ne dure qu’une petite heure et nous amène au terminal du glacier Tasman. Encore un fois, vous pouvez constater qu’en Nouvelle-Zélande, tout s’appelle Cook ou Tasman : Mt Cook, Détroit de Cook, National Park Tasman, Mer de Tasman, Lac Tasman, Vallée Tasman etc. Bref, le lac est aussi un lac de glacier et on peut y voir flotter d’énormes icebergs. Je cite notre guide : « le lac Tasman, lieu idéal de baignade en été ». Huuuum.
Tasman Glacier et sa plage ensoleilée, le Ibiza kiwi
Après un bon chocolat chaud au café du Mt Cook Village, nous reprenons la route vers le lac Tekapo pour le campement. Le lac Tekapo est au-delà du surnaturel, il est d’un bleu turquoise opaque.
Lac Tekapo


Nous installons notre tente sur le terrain du YHA du village et nous partons en quête des Hot Pools de Tekapo pour une baignade-cuisson à une température bien plus humaine que le lac Tasman.
Hot Pools de Tekapo
Pendant la nuit, le mauvais temps nous retrouve et il pleut des trombes d’eau sur notre tente bancale.

Jour 14
Il a plu toute la nuit, l’intérieur de la tente est inondé. Heureusement, nous dormions sur notre matelas et seuls les sacs à dos sont un peu mouillés. Après avoir démonté et entassé tout ça dans la voiture, nous partons pour la Mt John Walk, une randonnée de l’enfer de 3 heures jusqu’à l’observatoire du Mt John. Du haut de ses 300 mètres, on voit toute la vallée et le lac à ses pieds.
Mt John


Enfin, il est temps de reprendre la route vers Christchurch, terminus de notre voyage, avant de rentrer à Auckland sous la bruine et le vent.