samedi 31 août 2013

This is Tonga - Jour 2

Mercredi 21 août

Ce matin, c'est grasse matinée, on ne se lève pas avant 9h. Comme le petit déjeuner est inclus dans la location, nous n'avons qu'à nous habiller (et nous enduire d'anti-moustique) pour aller prendre le petit déjeuner que Lee nous a préparé. Comme il fait jour, nous découvrons en même temps la guesthouse et le panorama. Vindiou, c'est joli !
notre beachhouse
le restaurant
Panorama un peu raté de la vue à marée basse

Malee, la chienne de Lee, est visiblement en chaleur, ce qui n'a pas echappé à deux chiens errants du coin. Pendant que nous nous régalons de bananes, papayes (pour Christophe, moi j'aime pas la papaye) et de toasts, nous avons tout le plaisir d'observer une leçon de reproduction canine à quelques mètres de nous. Lee tente vaguement de les faire déguerpir en leur jettant ses tongs, des noix de coco ou des pierres mais ce n'est pas très efficace. Pendant ce temps là, j'ai l'occasion de me rendre compte que j'ai oublier de mettre des l'anti-moustique sur les oreilles. J'ai donc une piqure sur chaque lobe d'oreille. La semaine va  être très longue.

Bonne surprise, Isi s'est levé avant 16h et nous sommes donc prêts à aller en "ville" pour reserver nos activités de la semaine. En chemin, nous en profitons pour regarder le paysage que nous n'avions pas pu voir de nuit la veille. La guesthouse est situé sur une plage tout au bout d'une presqu'ile. C'est à 10 minutes de voiture de Neiafu, la ville principale, en passant par le village d'Isi et Lee.
Le village

Neiafu

La ville pourrait facilement être à 5 minutes de voiture si il n'y avait pas à s'arrêter presque complétement tous les 25m pour faire le tour de nid-de-poule plus profond que les roues de la voiture. "Ils réparent souvent la route mais dès qu'il pleut, ça s'en va". La pluie doit vraiment être effroyable dans ce pays. Il faut aussi éviter les cochons, les porcelets, les poulets, les chiens, les chats, les chevaux, les chèvres, les vaches, et n'importe quoi d'autre susceptible de traverser sans regarder.

Dans la voiture, nous discutons activement avec Lee qui essaye désespérément de faire participer Isi à la conversation. Isi a été à son kava club hier, est complètement stone. Le kava est une boisson fait à partir de la racine d'une plante locale. Elle est considérée comme un narcoleptique et plonge les consommateurs dans l'inutilité pendant 24h. Ca à l'air chouette.

Une fois à Neiafu, nous nous attelons à la première tâche : changer notre vol de retour vers Tongatapu. A l'origine, afin de profiter au maximum de nos vacances, j'avais prévu un retour vers Tongatapu mardi matin et un vol pour Auckland mardi midi. Au vu des événements de la veille, il nous semble plus sage de prévoir au moins 12h entre les deux vols. Au moins, les tongiens ne sont pas contrariants, en 5 minutes, le billet est changé, sans aucun frais supplémentaire.

Ensuite nous réservons notre whale watching avec la compagnie ayant le meilleur guide, le plus beau bateau, tout ça comme promis par Isi. De toute façon, c'est le même prix partout, 300TOP par personne. Enfin, nous passons au marché acheter de quoi se faire à manger pour les prochains jours : des tomates, des poivrons, des oignons,... Nous avons apporté des paquets de pâtes de NZ en prévision du coût très élevé des produits importés. Après le marché, comme il commence à faire très chaud, nous nous posons dans un café en attendant Isi et Lee.

De retour à la guesthouse, nous parlons de faire notre propre nourriture. Lee ne comprend pas, on ne peut pas faire à manger vu qu'on nous a volé le tuyau de gaz. Apparemment, trouver un nouveau tuyau est bien plus compliqué que nous l'imaginions et il ne semble pas possible d'utiliser la cuisine du restaurant. Finalement, nous trouvons un compromis : nous serons en pension complète et Isi utilisera le produits qu'on a acheté au marché et les déduira du prix du repas.

Après, le repas, nous nous lassons d'attendre la marée haute et allons piquer une tête dans la baie. Avec nos masques et tubas, nous traquons des poissons de toutes les couleurs, zébrés noir et blanc, jaunes, violets, bleus néon, des étoiles de mers bleues foncées et d'autres rouges, des concombres de mers, des canettes de coca... Après la baignade, le ciel se couvre alors nous rentons bouquiner à l'abri de la moustiquaire de notre beachhouse et la journée se finit tranquillement.
Un concombre de mer, et c'est vivant
Le ponton près de la guesthouse
Notre salon !


(à suivre)

mercredi 28 août 2013

This is Tonga - jour 1

Mardi 20 août

Aujourd’hui, et sans raison particulière, nous avons décidé de poser une semaine de vacances et de partir au Royaume de Tonga. Non seulement, c'était le pays du Pacifique pour lequel les billets d'avion étaient les moins chers, mais en plus, les baleines vont s'y reproduire tous les ans à cette période. Si les baleines trouvent ça bien, il n'y a pas de raison qu'on ne s'y plaise pas.

Bref, par ce matin bruineux, nous prenons péniblement la navette pour l'aéroport à 4h30. Une île paradisiaque, ça se mérite. A l'aéroport, je réalise que nous n'avons pas pris d'anti-moustique et j'en fais donc l'acquisition dans une boutique de l'aéroport. Par contre, le flacon fait plus de 100ml, c'est bien embêtant pour notre deuxième vol, il ne faudra pas oublier de le mettre dans la valise.

Trois heures d'avion plus tard, nous atterrissons à Fua'amotu, l'aéroport international de Tongatapu, l'île où se trouve Nuku'Alofa, capital du Royaume de Tonga. Vous suivez ? Le planning est serré, nous avons moins de 2h pour aller à l'aéroport domestique et prendre notre vol pour Vava'u, lieu de notre séjour, à 250km au nord. A l'aéroport, de grands panneaux expliquent qu'il est interdit de faire entrer de la nourriture, en particulier de la viande, ainsi que du matériel pornographique. C'est bien triste comme pays. Nous passons néanmoins la douane et le service sanitaire sans problème avec nos sandwichs au jambon.

Le problème est maintenant de trouver le terminal domestique. J'ai essayé de le repérer sur Google Maps avant de venir mais Google ne connaissait pas. Heureusement, les taxis connaissent et un minivan déglingué nous y emmène pour 5TOP par tête. Le TOP c'est le Tongan Pa'anga, ça vaut quand même 0,70$NZ, soit 0,40€. Ah oui, et à Tonga, on ne met pas sa ceinture et vu l'état des voitures, vaut probablement mieux être éjecté de la voiture en cas d'accident.

L'aéroport domestique de Tongatapu
Dans le taxi, le chauffeur nous annonce que le vol de ce matin pour Vava'u a été annulé pour cause de pluie.  Avec Real Tonga Airline, les avions ne volent pas quand il pleut. Pour un pays tropical, c'est dramatique. 5 minutes plus tard nous sommes à l'aéroport domestique et, effectivement, le vol du matin a été annulé. Jamais de panique à Tonga, les passagers du matin sont invités à prendre notre avion (il a surement arrêté de pleuvoir) pendant que nous autres, passagers de l'après-midi, attendrons qu'il ait fait l'aller-retour jusqu'à Vava'u.
 
La salle d'enregistrement, pas de problème pour les liquides dans le bagage à main
L'attente annoncée étant de 3h minimum, nous "enregistrons" notre valise et je constate qu'il n'y aura aucun problème pour embarquer mon flacon d'anti-moustique dans mon bagage à mains. Puis nous nous installons confortablement au "café de l'aéroport". Des australiens ou kiwis près de nous grommellent en trouvant ce contretemps parfaitement scandaleux. Ils n'ont pas fini de souffrir à Tonga. De mon côté, je me suis bien renseignée, je m'attends au pire et on ne sera pas déçu.

Le fameux café et nos boarding pass.
Plutôt 4 heures que 3 heures plus tard, notre super avion revient nous chercher et nous embarquons tous joyeusement. Une fois à bord et harnachés, un message nous prévient "il pleut de nouveau à Vava'u, le mieux c'est que vous alliez prendre un café et on vous redonne des nouvelles dans 40 minutes ou une heure, malo aupito (merci beaucoup)". C'est reparti pour le café, où chacun a désormais sa place favorite.
The avion for Vava'u
Finalement, c'est à peine 35 minutes plus tard que nous sommes rappelés dans l'avion, sans que nous y croyons vraiment. Bonne surprise, l'avion décolle pour de vrai. Nous atterrissons à Vava'u, lieu de notre séjour, avec 5 heures de retard. C'est ce qu'on appelle le Tongan time.

Devant l'aéroport, force est de constater que personne de la guesthouse n'est venu nous chercher. Fort heureusement, il y a un réseau téléphonique à Vava'u et je peux envoyer un texto au proprio. Celui-ci rappelle et me dit qu'il ne savait pas que nous venions vraiment mais qu'il envoie quelqu'un. Du moins c'est ce que j'ai cru comprendre avec l'anglais approximatif de mon interlocuteur et environ de 2 secondes d'écho. Autour de nous, presque tous les hôtels sont venus chercher leurs clients. Il reste avec nous 2 couples qui vont à un hôtel différent et un sympathique tongien passant par là propose de les emmener. Nous refusons le covoiturage et attendons donc seuls notre hypothétique chauffeur.

Et alors que nous commencions à abandonner tout espoir, un minivan en relativement bon état (un seul éclat sur le pare-brise) se pointe. C'est Lee, notre hôtesse. "Ah c'est dingue ! On n'avait aucune idée que vous arriviez aujourd'hui, on n'a jamais reçu votre confirmation." Nous montons, Christophe attache sa ceinture, ce qui a l'air de vexer un peu Lee et nous repartons ! Sur le chemin, Lee nous parle de la guesthouse, qui vient finalement de réussir à ouvrir malgré la lenteur des autorités locales à leur attribuer une licence. On compatit.

Nous arrivons à la guesthouse, Isi, le fiancé de Lee a allumé plein de bougies, c'est adorable. Lee nous explique que la "fale", bungalow traditionnel tongien, que nous voulions louer, n'est pas encore construit. A la place, ils nous ont mis dans une petite beachhouse. C'est une maisonnette avec une cuisine, une chambre et une salle de bain. Le méga luxe à Tonga. Bon, il n'y a pas d'électricité, juste une lampe solaire et des petits luminions à pile. La salle de bain est alimentée en eau de pluie et pour ne pas gâcher l'eau douce, les toilettes se nettoient en y vidant un seau d'eau de mer que l'on va remplir sur la plage à marée haute. Enfin, la cuisinière à gaz ne marche plus depuis qu'on leur a volé le flexible entre la bouteille et la gazinière. Sinon, c'est parfait.

Comme nous mourrons de faim, nous passons tout de suite au restaurant de la guesthouse, une grande terrasse couverte traditionnelle, avec du sable au sol, le pied. Notre venue étant complètement imprévue, Isi s'excuse de n'avoir que du curry de poulet à nous offrir. C'était le meilleur curry de poulet qu'on ait jamais mangé. Lee nous explique qu'Isi était le cuisinier du roi de Tonga lorsque celui-ci venait à Vava'u. Ca donne envie d'être roi de Tonga. Il se trouve que nous ne sommes pas les seuls à diner ce soir. Une nuée de moustiques nous trouvent très à leur goût et je suis couverte de piqûres en moins d'une heure. Isi construit une forteresse de tortillons anti-moustique autour de moi mais ça n'a pas l'air de les arrêter. La semaine va être dure.

Nous parlons des activités que nous voulons faire cette semaine. Il y a bien-sûr l'incontournable "nage avec les baleines". Isi connait justement le meilleur bateau, le plus rapide et tout, ils nous emmènera demain faire la réservation... quand il se réveillera...vers 16h... Ah bon bon. Bah en attendant, nous allons nous coucher aussi ! (à suivre).